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Chirurgie

chirurgie


CORPS ÉTRANGERS EN BOIS, EN MÉTAL, EN POILS,
EN OS ET EN VÉGÉTAUX
chez le cheval : 37 cas (1990-2005)


Objectif de l'étude
Présenter les caractéristiques cliniques, le traitement
et le pronostic lors de corps étrangers rencontrés chez le cheval,
hors corps étrangers intestinaux,
ou du pied.

Journal of the American Veterinary Medical Association
2010;237(10):1173-9.
Wooden, metallic, hair, bone
and plant foreign bodies in horses:
37 cases (1990-2005).

Farr AC, Hawkins JF, Baird DK, Moore GE







Synthèse par Antoine Lechartier, ENVA - clinique de Grosbois.



Les plaies d’origine traumatiques chez le cheval s’accompagnent souvent de la pénétration d’un corps étranger de nature variable, qui n’est pas nécessairement détectée lors de l’accident.
Le but de cette étude rétrospective est de décrire les caractéristiques cliniques, le traitement et le pronostic des affections impliquant un corps étranger.
Matériels et méthodes
Les cas présentés dans cette étude sont recrutés dans la base de données de la faculté vétérinaire de Purdue (Indiana). Cette population est comparée à celle commune aux écoles vétérinaires nord américaines, sur une période allant de 1990 à 2005.
Le taux d’admission pour ce type d’affection est de 17,30/10 000. Sur 37 cas étudiés à Purdue, 23 sont liés à un trauma récent. Un trajet fistuleux est observé dans 24 cas. La durée des écoulements varie de 3 à 730 jours.
Résultats
La radiographie est significativement
(p < 0,001) moins sensible que l’échographie pour la détection des corps étrangers.
Le traitement chirurgical, utilisé dans 34 des 37 cas, le plus souvent sous anesthésie générale (24 cas), permet de résoudre le problème dans 97 p. cent des cas, après une ou plusieurs tentatives.
Lorsque le corps étranger n’a pas été détecté avant la chirurgie, la procédure est plus difficile. Elle peut être facilitée par :
- l’utilisation d’une sonde métallique ;
- l’injection de bleu de méthylène, pour guider la dissection le long de la membrane pyogène ;
- l’échographie.
La plaie est soit laissée ouverte pour cicatrisation par 2de intention (12 cas), soit fermée partiellement avec ou sans mise en place d’un drain.
Observations
Le corps étranger est le plus souvent en bois (22 cas), en métal (9 cas), ou en poils (3 cas).
Une antibiothérapie large spectre est souvent utilisée (24 cas).
La recherche des microorganismes associés est rare (7 cas), et peu informative (plusieurs organismes isolés).
Les signes cliniques (écoulements, gonflement, boiterie) persistent tant que les corps étrangers ne sont pas complètement retirés.
Conclusion
Les corps étrangers en bois sont les plus difficiles à extraire, et sont associés au plus fort taux de complication.
L’échographie devrait être utilisée chaque fois qu’un corps étranger est suspecté.
Modifié le: mercredi 18 septembre 2013, 16:37