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Porc

filière porcine


POUVOIR PATHOGÈNE COMPARÉ DES SOUCHES DE VIRUS S.D.R.P.
DE TYPES 1 ET 2
dans un modèle d’infection expérimentale de porcelets


Objectif de l'étude
Comparer le pouvoir
pathogène de trois souches
européennes de virus S.D.R.P.
de type 1 et de type 2
et de trois souches américaines
dans un modèle d’infection expérimentale de porcelets
sur les plans clinique,
lésionnel et virologique.

Veterinary Microbiology
2011;154:58-68.
Comparative pathogenicity
of type 1 and type 2 isolates
of PRRSv in a young
pig infection model.

Martinez-Lobo FJ, coll.








Synthèse par Catherine Belloc, Médecine des Animaux d’Élevage,
Oniris, BP 40706 44307 Nantes Cedex 03



L’analyse des séquences nucléotidiques des souches du virus syndrome dysgénésique respiratoire porcin S.D.R.P. isolées en Europe et en Amérique a conduit à distinguer deux génotypes de cet Arterivirus, (respectivement les génotypes 1 et 2). Ces génotypes possèdent des caractéristiques distinctes, notamment en ce qui concerne leurs propriétés culturales in vitro, des différences antigéniques. Des observations de terrain suggèrent également une différence de pouvoir pathogène.
Sur le plan expérimental, une seule souche européenne (le virus de Lelystad) a été comparée à deux souches américaines et a montré des signes cliniques moins graves alors que les paramètres virologiques étaient similaires.
Cette étude a donc pour objectif de compléter ces travaux en comparant le pouvoir pathogène de :
- trois souches européennes ;
- trois souches américaines dans un modèle d’infection expérimentale de porcelets afin de les comparer sur les plans clinique, lésionnel et virologique.
Matériel et méthodes
105 porcelets de statut conventionnel âgés de 3 semaines ont été inclus dans l’étude et répartis en sept groupes de 15 animaux et inoculés par voie intra nasale avec 5 105 TCID50 de chacune des six souches (le groupe 7 étant le groupe témoin non infecté).
Les températures rectales des animaux ont été relevées quotidiennement (un animal était considéré comme hyperthermique si sa température corporelle était >40°C).
Un score clinique prenant en compte l’état général et les troubles respiratoires a été établi chaque jour.
Des prélèvements sanguins ont été réalisés à 0, 3, 6, 9, 12, 15, 18 et 21 jours post-inoculation pour isolement viral et recherche d’anticorps anti-SDRPv par ELISA.
Cinq animaux par groupe ont été euthanasiés et autopsiés à 7, 14 et 21 jours post-inoculation ; des échantillons d’organes (amygdales, poumons, thymus, iléon ainsi que plusieurs ganglions) ont été prélevés afin de décrire la répartition tissulaire des souches virales.
Résultats et conclusion
Des troubles respiratoires plus marqués ont été notés chez les porcelets infectés par le virus S.D.R.P. type 2, seuls animaux chez lesquels des signes cliniques respiratoires ont été observés et qui ont présenté des lésions pulmonaires macroscopiques et microscopiques plus sévères).
Des animaux hyperthermiques ont été plus fréquemment observés parmi les porcelets infectés par le type 2.
Néanmoins, les auteurs n’ont pas pu mettre en évidence de différence entre les génotypes concernant la charge virale dans l’organisme (sérum et tissus) ainsi que la distribution du virus dans les organes. La séroconversion était plus tardive et les valeurs de S/P plus faibles chez les porcelets infectés par le virus S.D.R.P. de type 1.
Ces résultats ne sont donc pas en faveur d’une différence de capacité de réplication du virus S.D.R.P. qui pourrait expliquer des troubles différents ; en particulier la charge virale dans le poumon était similaire.
Modifié le: jeudi 19 septembre 2013, 15:13