épidémiologie
UTILISATION DE L’ÉLECTROPHORÈSE EN CHAMP PULSÉ
POUR ÉTUDIER L’ÉPIDÉMIOLOGIE
de Mycoplasma bovis dans les ateliers de veaux en France
POUR ÉTUDIER L’ÉPIDÉMIOLOGIE
de Mycoplasma bovis dans les ateliers de veaux en France
Objectif de l'étude ❚ Connaître l’épidémiologie de Mycoplasma bovis dans les ateliers de veaux en France grâce à électrophorèse en champ pulsé. |
Veterinary Journal, 2011;in press. The use of pulsed-field gel electrophoresis to investigate the epidemiology of Mycoplasma bovis in French calf feedlots. Arcangioli MA, Aslan H, Tardy F, Poumarat F, Le Grand D |
Synthèse par Sébastien Assié, Médecine des Animaux d’Élevage, Oniris, BP 40706 44307 Nantes Cedex 03
● Les infections à Mycoplasma bovis en allotement entraînent des pertes financières conséquentes par leur développement, alors que peu d’animaux sont porteurs au départ (3 p. cent de séropositifs à l’entrée en lot, plus de 50 p. cent de malades au pic de l’épisode respiratoire selon une étude des mêmes auteurs en 2007).
● Pour mieux contrôler ces infections, un typage précis des souches est nécessaire pour tracer et étudier leur évolution en élevage. C’est la méthode d’électrophorèse en champ pulsé qu’ont choisi les auteurs dans cet article pour tenter de surpasser variabilité antigénique et génétique clonale de cette espèces.
Matériel et méthode
● Les auteurs ont étudié 60 souches de M. bovis dont 39 issues de six élevages de veaux de boucherie ayant subi des épidémies de broncho-pneumonies.
● Trois lots, dont deux provenant de deux bâtiments distincts d’un même élevage, ont aussi fourni des souches isolées 4 semaines après le pic de broncho-pneumonie. Les autres souches, variants antigéniques et souches plus anciennes de la collection de l’Anses, ont été choisies pour étalonner la technique.
● Trois enzymes de restriction ont été utilisées, dont SmaI, une enzyme dont le pouvoir discriminant a été démontré antérieurement, mais sensible aux variations intra-clonales (entre souches identiques).
Résultats
● Les résultats montrent un regroupement de souches de 2003 (isolées lors de l’enquête en vitellerie), en autant de profils que de lots (six). Les souches de la collection de l’Anses, sont distinctes, sans qu’on puisse conclure à une dérive génétique au cours du temps.
● Les souches isolées des six foyers de 2003 ont des profils identiques, conservés au cours du temps dans un même lot.
● Les auteurs en concluent que lors d’un épisode respiratoire il y a diffusion clonale d’une unique souche dans l’ensemble du lot, malgré la provenance très diversifiée des animaux.
● Cela a été décrit sur des souches de M. capri en élevage de chèvres [Tardy F et coll.] ou dans des lots de taurillons en bande unique [Butler et coll.]. De manière surprenante, les profils des souches des deux bâtiments du même élevage sont identiques avec deux enzymes. Ils ne diffèrent modérément qu’avec SmaI, montrant des souches liées génétiquement.
● Ainsi, la souche pathogène pourrait être liée au lieu d’élevage et pas nécessairement aux animaux en lot, ce qui explique le lien entre les deux profils montrés.
Conclusion
● Cette technique à électrophorèse en champ pulsé permet de suivre les souches au cours du temps dans un élevage et a démontré une diffusion clonale dans un élevage en bande unique au cours d’une épidémie de broncho-pneumonie ❒
Modifié le: jeudi 19 septembre 2013, 15:26