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infectiologie

infectiologie / filière porcine


MISE EN ÉVIDENCE DU VIRUS DU SDRP DANS DES ÉLEVAGES PORCINS
EN L’ABSENCE DE SIGNES CLINIQUES :
détermination de la tranche d’âgedes animaux à prélever
et de la taille de l’échantillon


Objectifs de l'étude
Savoir mettre en évidence
la circulation virale du SDRP
dans les élevages de porcs,
en l’absence de signes cliniques.

Veterinary microbiology 2011;150:180-4.
Detection of PRRSV circulation
in herds without clinical signs
of PRRS : comparison of five
age groups to assess
the preferred age group
and sample size.

Duinhof TF, van Schaik G,
van Esch EJ, Wellenberg GJ








Synthèse par Catherine Belloc, Médecine des Animaux d’Élevage, Oniris, BP 40706 44307 Nantes Cedex 03



L’impact médical et économique du SDRP (syndrome dysgénésique et respiratoire du porc) justifie que de nombreux éleveurs aient pour objectif de contrôler la circulation de ce virus dans l’élevage, voire de l’éradiquer.
Afin de contribuer à la prise de décision concernant la mise en œuvre de mesures de maîtrise, une connaissance de la circulation virale est utile.
Les tests diagnostiques les plus fréquemment utilisés en routine pour qualifier le statut des élevages vis-à-vis du SDRP en l’absence de signes cliniques sont l’ELISA et la rt-PCR. Il est donc nécessaire de déterminer quel protocole utiliser en termes de catégorie d’animaux à tester et de taille d’échantillon afin de décrire de façon fiable la circulation du virus dans l’élevage. Ces travaux visent à déterminer ces deux paramètres.
Matériel et méthode
Dix troupeaux qui ne présentaient pas de signes cliniques liés au SDRP depuis au moins 6 mois ont été inclus dans l’étude. Toutefois, la présence du virus dans l’élevage avait été confirmée dans les 2 ans précédant l’étude.
Vingt échantillons de sérum ont été collectés de chacune des catégories d’animaux suivantes : truies en début de gestation, truies en fin de gestation, porcelets de 9 semaines, porcs charcutiers de 16 et 22 semaines (n= 1002 sérums). Tous les sérums d’animaux séropositifs (ratio S/P > 1,5 avec le kit ELISA IDDEX) ont été testés par rt-PCR conventionnelle (n=307). Vingt sérums négatifs (S/P < 0,4) choisis au hasard dans chaque élevage ont également été testés par rt-PCR afin de détecter des contaminations récentes (n=187).
Résultats et conclusion
L’analyse statistique a consisté en une régression logistique et a visé à montrer les facteurs associés à la mise en évidence d’un porc positif par rt-PCR. Les variables explicatives incluses dans l’analyse étaient l’élevage, la catégorie d’âge et les résultats ELISA.
Des animaux séropositifs vis-à-vis du virus du SDRP ont été mis en évidence dans tous les élevages. La séroprévalence moyenne parmi les animaux non vaccinés variait entre 18 p. cent et 82 p. cent, et la prévalence de porcs positifs par le test rt-PCR variait entre 0 et 41 p. cent selon l’élevage.
Dans un des élevages, tous les sérums testés par rt-PCR étaient négatifs.
La catégorie d’âge à prélever pour augmenter la probabilité de détecter des porcs positifs en rt-PCR SDRP s’est avéré être les animaux de 9 à 16 semaines.
Les auteurs concluent que des prélèvements de sérum sur 6 porcs de 9 semaines et 6 porcs de 16 semaines d’âge permettent, après analyse PCR et ELISA, de mettre en évidence la circulation virale.
Modifié le: jeudi 19 septembre 2013, 15:35