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Chirurgie

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COMPARAISON DU STRESS OXYDATIF CHEZ LE CHIEN
suite à une ovariectomie sous cœlioscopie ou par laparotomie

Objectif de l'étude
Évaluer l’influence
de la technique chirurgicale d’ovariectomie
sur le stress oxydatif. 

J Vet Med Sci, 2014;76(2):273-6
Comparison of oxidative stress status in dogs undergoing laparoscopic and open ovariectomy
Lee JY, Kim MC.









Gaël Chassain, Interne en clinique des animaux de compagnie, CHUV, Oniris



Le stress oxydatif est à l’origine d’effets néfastes, qui peuvent induire un phénomène d’apoptose dans des cellules saines, ou activer des gènes codant pour l’expression de cytokines pro-inflammatoires, à l’origine de lésions cellulaires.

Matériels et méthodes

 Dans cette étude, 12 chiennes sont réparties de façon randomisée en deux groupes. Elles subissent une ovariectomie sous cœlioscopie (n = 6), ou par laparotomie (n = 6).
 Le protocole anesthésique repose sur une pré- médication à base de sulfate d’atropine (0,04 mg/kg par injection sous-cutanée), et de butorphanol (0,2 mg/kg par injection intramuscu- laire). L’induction réalisée à l’aide de propofol est suivie d’un relais anesthésique par un mélange oxygène-isoflurane.
- Le protocole chirurgical de cœlioscopie s’appuie sur l’insertion de deux canules de cœlioscopie, 10-12 mmHg de CO2 sont insufflés, et un électrocoa- gulateur est utilisé pour l’ablation des ovaires.
- Lors d’ovariectomie par laparotomie, l’incision en arrière de l’ombilic mesure 2 cm.
 Le stress oxydatif est évalué par mesure du sta-tut oxydatif plasmatique total (dosage d’activité enzymatique, notamment de la glutathion per- oxydase), des antioxydants totaux exprimés en moles de peroxyde d’hydrogène, et du calcul de l’index de stress oxydatif qui est le rapport entre les deux paramètres précédents.

Résultats

 Aucune différence significative n’est observée entre les deux techniques chirurgicales au niveau du temps chirurgical, du temps anesthésique et du taux de complications.
 Cependant, le stress oxydatif semble moindre en cas de cœlioscopie.

Discussion et conclusion

 Lors d’ovariectomie sous cœlioscopie, il est nécessaire d’insuffler du CO2 dans la cavité abdominale. Le pneumopéritoine qui en résulte permet d’isoler les organes à manipuler.
 Ce procédé provoque une augmentation de la pression intra-abdominale, ce qui peut engendrer des lésions d’hypoperfusion, elles-mêmes à l’origine de la libération de radicaux libres. Certaines études indiquent que l’utilisation de CO2 peut être à l’origine d’une hypercapnie, d’une hypoxie tissulaire, voire d’une acidose métabo- lique sévère lors d’interventions chirurgicales de longue durée.

 Cependant, selon cette étude, l’ovariectomie sous cœlioscopie présente l’avantage, pour des interventions de courte durée, d’une réduction du stress oxydatif global. 
Modifié le: mardi 9 décembre 2014, 02:44