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EFFETS DE LA GONADORÉLINE,
la léciréline et la buséréline sur la sécrétion de LH, l’ovulation et la sécrétion de progestérone chez les bovins


Objectifs de l'étude
Comparer les effets
en termes de sécrétion de LH,
de progestérone et de dynamique ovarienne, d’une administration
de gonadoréline (100 μg),
de buséréline (10 μg)
et de léciréline (50 μg) à la dose
pour l’induction de l’ovulation.


Theriogenology,
2015;84:177-83.
Effect of gonadorelin, lecirelin and buserelin on LH surge, ovulation and progesterone in cattle.
Picard-Hagen N, Lhermie G, Florentin S, Merle D, Frein P, Gayrard V








Synthèse par Xavier Nouvel, Département élevage et produits, École Nationale Vétérinaire de Toulouse



En France, trois analogues de la GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormone) sont à la disposition du praticien dans l’espèce bovine : la gonadoréline, la buséréline et la léciréline.
Ces hormones sont indiquées pour induire l’ovulation au moment de l’insémination artificielle, pour traiter les kystes ovariens ou pour traiter l’anoestrus post-partum (buséréline).
L’objectif de cette étude était de comparer les effets en termes de sécrétion de LH, de progestérone et de dynamique ovarienne, d’une administration de gonadoréline (100 μg), de buséréline (10 μg) et de léciréline (50 μg) à la dose pour l’induction de l’ovulation.
En outre, l’effet d’une demi-dose de léciréline (25 μg) a été comparé à celui de la dose de 50 μg.

Matériels et Méthodes

L’étude a été réalisée sur 12 génisses Prim’Holstein cyclées, recevant chacune les quatre modalités de traitements GnRH, selon un plan expérimental en carré latin, au cours de quatre périodes.
Les différents analogues de GnRH ont été administrés au 7e jour du cycle, correspondant à la présence d’un follicule dominant.
Les concentrations plasmatiques de LH ont été évaluées pendant 6 heures post-administration et les concentrations plasmatiques en progestérone et l’évolution échographique du follicule dominant (persistance, disparition ou lutéinisation) ont été suivies pendant 4 jours.

Résultats et discussion

Les concentrations plasmatiques de LH ont été plus faibles après la gonadolibérine, comparativement à la buséréline et à la léciréline. Les concentrations maximales de LH ont été 2,5 fois plus faibles comparativement à celles observées après la léciréline ou la buséréline et ont été atteintes une heure plus tôt. La léciréline à la demi-dose de 25 μg a eu les mêmes effets que la dose de 50 μg.
Quatre jours après l’administration de GnRH, la concentration moyenne en progestérone a augmenté de 70 p. cent et a été similaire, quelle que soit la molécule de GnRH. Le pourcentage de disparition du follicule dominant (84,8 p. cent d’ovulation et 4,3 p. cent de lutéinisation) après traitement a été élevé (73 p. cent, 82 p. cent, 100 p. cent et 100 p. cent respectivement, pour la gonadoréline, la léciréline à la dose 25 et 50 μg et la buséréline) et n’a pas été différé en fonction du traitement. La disparition du follicule a été suivie par l’émergence d’une nouvelle vague folliculaire dans les 2 jours et par l’apparition d’une structure lutéale secondaire pour presque toutes les génisses.

Conclusion

Cette étude, réalisée dans des conditions standardisées, montre que les trois agonistes de GnRH, à la dose indiquée pour l’induction de l’ovulation permettent d’induire la disparition du follicule dominant au jour 7 du cycle œstral. Ils peuvent être utilisés dans des programmes de synchronisation des chaleurs pour contrôler le démarrage d’une nouvelle vague folliculaire, du moins après une présynchronisation de l’œstrus.
En outre, la léciréline peut être utilisée à la demi-dose préconisée dans le résumé des caractéristiques du produit, avec la même efficacité.
Des études supplémentaires seraient nécessaires pour évaluer l’efficacité de ce protocole, en termes d’ovulation et de fertilité, dans les conditions d’élevage.
Modifié le: jeudi 15 octobre 2015, 15:18