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Parasitologie

parasitologie



ENQUÊTE AUPRÈS DE PRATICIENS ÉQUINS
concernant la gestion du parasitisme

Objectifs de l'étude
Enquête auprès de
praticiens équins
concernant la gestion
du parasitisme.

Veterinary Record
2015;2:e000104.

A survey on parasite management
by equine veterinarians highlights
the need for a regulation change.

Sallé G, Cabaret J.








Synthèse par Pr Gilles Bourdoiseau, Université de Lyon Parasitologie - maladies parasitaires, VetAgro Sup, 69280 Marcy l’Etoile



En France, la résistance de nématodes gastro- intestinaux est décrite à l’encontre de trois familles d’anthelminthiques : les benzimidazoles, le pyrantel et les lactones macrocycliques. Or les strongles sont identifiés comme l’une des 10 menaces majeures du cheval par l’Anses.
Seuls les vétérinaires, en France, peuvent prescrire un anthelminthique mais aucune diagnose parasitaire préalable n’est requise.

Matériel et méthode

Une enquête via internet est effectuée auprès de 940 praticiens équins pour connaître leurs pratiques en parasitologie en relation avec l’épidémiologie, leur perception du phénomène de 54 résistance, leur stratégie thérapeutique et l’utili- sation du FEC et de la coproculture. Le questionnaire est également envoyé aux membres de l’EVPC (collège européen de parasitologie) pour savoir ce qui est enseigné dans les établissements.

Résultats

Quatre-vingt un questionnaires complets pro- venant majoritairement de Normandie et d’Aquitaine sont analysés.
● 68 p. cent des praticiens considèrent le parasitisme comme un problème d’importance modérée. Le manque d’efficacité des anthelminthiques est d’importance mineure (47 p. cent) ou modérée 48 p. cent). Les cyathostomes sont reconnus comme les plus fréquents quel que soit l’âge du cheval ; les grands strongles, l’ascaris et les anoplocéphales le sont de façon équivalente pour 20 p. cent des praticiens.
Les vermifugations sont effectuées par le propriétaire ou le gérant du centre dans 59 p. cent des cas, de façon répétée et sans examens coproscopiques préalables dans 42 p. cent des cas. 79 p. cent ont recours à la rotation des anthelminthiques, seuls 4 p. cent à un test d’efficacité. L’ivermectine (seule ou en association avec le praziquantel) et les benzimidazoles sont les plus utilisés (91 p. cent et 87 p. cent des répondeurs).

Conclusion

Devant l’émergence croissante de la résistance aux anthelminthiques utilisables chez le cheval, il semble essentiel que les praticiens se ré-investissent dans la gestion des helminthoses équines et dans une stricte utilisation des anthelminthiques.
Modifié le: mercredi 27 janvier 2016, 10:25