neurologie / maladies infectieuses
UNE MYÉLOENCÉPHALOPATHIE ASSOCIÉE À L’HERPÈSVIRUS ÉQUIN 1 :
une étude rétrospective en France (2008 - 2011)
une étude rétrospective en France (2008 - 2011)
Objectifs de l'étude ❚ Décrire la myéloencéphalopathie associée à l’herpèsvirus équin 1 en France ❚ Améliorer la reconnaissance clinique précoce ❚ Identifier les facteurs de risque |
Veterinary Microbiology 2015;179:304-309 TA retrospective study on equine herpesvirus type-1 associated myeloencephalopathy in France (2008-2011). Van Galen G, Leblond A, Tritz P, Martinelle L, Pronost S, Saegerman C. |
Synthèse par Frédéric Philippe, clinique équine,Vetagro Sup, Campus vétérinaire de Lyon 69280 Marcy l’Etoile.
● La myéloencéphalopathie associée à l’herpèsvirus équin 1 (HVE-1) est considérée comme un syndrome émergent à caractère contagieux.
● Même si le tableau clinique des myéloencéphalopathies à HVE-1 est bien décrit dans la littérature, il n’est pas toujours facile de reconnaître précocement cette maladie. Elle peut être retardée lorsqu’il s’agit de cas isolés.
● En outre, la distribution multifocale des lésions dans le système nerveux central peut se traduire par une présentation clinique variable de la maladie.
● De plus, aucune étude conduite en France n’a jusque là permis de mettre en évidence les facteurs de risque liés à l’affection. Or, la reconnaissance précoce des cas et l’identification des équidés à risque représentent les moyens les plus fiables pour prévenir les épidémies.
Matériels et méthodes
● Sur les 219 cas neurologiques signalés au RESPE entre 2008 et 2011, 26 cas répondent aux critères d'inclusion à une myéloencéphalopathie à HVE-1 et 29 individus ont été retenus comme cas témoins.
● Dans cette étude, le taux de mortalité pour la myéloencéphalopathie à HVE-1 atteint 46 p. cent.
La majorité des cas a eu lieu en hiver (17/26) et la moitié des cas sont sans rapport les uns avec les autres (13/26).
Résultats
● Dans la plupart des cas de myéloencéphalopathie à HVE-1, les animaux ont présenté de l’ataxie ou de la parésie et un syndrome de la queue de cheval.
● Parmi les éléments cliniques, le syndrome de la queue de cheval ressort comme le meilleur signe indicateur avec une sensibilité de 88 p. cent et une spécificité de 41 p. cent.
En tenant compte des renseignements anamnestiques, la taille du troupeau, le mois d’occurrence et l'introduction d'un nouveau cheval dans le troupeau ont été les paramètres épidémiologiques les plus intéressants, avec une sensibilité de 65 p. cent et une spécificité de 52 p. cent.
Conclusion
Cette étude est la première à fournir une description approfondie des cas français de myéloencéphalopathie à HVE-1.
● Elle renforce le rôle joué par certains facteurs de risque, déjà identifiés dans d’autres recherches à travers le monde. ❒
Modifié le: jeudi 9 juin 2016, 11:40