Retour
Locomoteur

locomoteur


ASSOCIATION ENTRE SÉSAMOÏDITE,
lésions subcliniques des branches du ligament suspenseur du boulet
et lésions cliniques ultérieures chez des yearlings Pur-sang


Objectifs de l'étude
Rapporter la prévalence des sésamoïdites et des lésions subcliniques des branches du ligament suspenseur
du boulet.
Déterminer si la présence concomitante de ces deux entités augmente le risque de lésions cliniques ultérieures des branches du ligament suspenseur du boulet.

Equine Veterinary Journal,
2015; doi : 10.1111/evj.12497.
Association between sesamoiditis, subclinical ultrasonographic suspensory ligament branch change and subsequent clinical injury in yearling Thoroughbreds.
Plevin S, Mc Lellan J, O’Keefee T.








Synthèse par Élodie Dubois, Vetagro Sup,Campus vétérinaire de Lyon 69280 Marcy l’Etoile.



Les sésamoïdites et les lésions non cliniques des branches du ligament suspenseur du boulet (LSB) sont souvent observées lors d’examen d’imagerie chez les yearlings Pur-Sang (PS).
Il est cependant très difficile de prédire si ces lésions risquent d’évoluer vers des lésions cliniques du LSB et compromettre ainsi les performances du jeune cheval.

Matériel et méthode

L’étude présentée ici rapporte le suivi clinique, échographique et radiographique des ligement suspenseur (LSB) et os sésamoïdes de 50 yearlings Pur-Sang, avant et après leur mise à l’entrainement.
Le but est d’établir un éventuel facteur pronostique de la présence initiale de sésamoïdite associée ou non à des lésions non cliniques du LSB.
Les lésions sont classées selon leur gravité en croisant l’évaluation de plusieurs observateurs.
La sésamoïdite est considérée comme représentative lorsque l’on a au moins un canal vasculaire divergent de diamètre supérieur à 2 mm (grade 2 à 5). Les lésions des branches du LSB sont jugées représentatives lorsque l’on a des zones extensives d’hypoéchogénécité moyenne et/ou de petites zones focales de modification de l’organisation fibrillaire (grade 2 à 3).

Résultats

Ce classement n’a permis de retenir que 8 chevaux présentant des lésions représentatives, ce qui limite la portée de l’étude.
Les analyses statistiques révèlent néanmoins que la présence combinée d’une sésamoïdite et de lésions non cliniques des branches du LSB chez les yearlings semble augmenter le risque de lésions cliniques futures des branches du LSB.

Conclusion

L’étiologie de la sésamoïdite reste donc incertaine.
Les auteurs avancent l’hypothèse que les lésions situées à l’insertion des branches du LSB créent une inflammation provoquant une sésamoïdite. Celle-ci entretient en retour l’inflammation ligamentaire créant ainsi un cercle vicieux, mais cela n’est pas encore démontré.
D’autres études sont nécessaires pour réussir à prédire quelles lésions non cliniques du LSB risquent d’évoluer vers des lésions significatives et quelles lésions vont rester stables.
Modifié le: jeudi 9 juin 2016, 11:56