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Imagerie

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COMPARAISON DE LA RADIOGRAPHIE,
DE L’ÉCHOGRAPHIE, ET DU SCANNER pour la caractérisation ex vivo
de l’ostéoarthrite du grasset chez le cheval

Objectifs de l'étude
 Définir plus précisément les lésions caractéristiques d’ostéoarthrite du grasset mises en évidence par différentes méthodes d’imagerie médicale (radiographie, échographie, scanner).
 Comparer le pouvoir diagnostique de ces différentes méthodes en confrontant les résultats obtenus à l’observation macroscopique directe de l’articulation.

J Vet 2016;(00)0:1-13
Comparison among radiography, ultrasonography and computed tomography for ex vivo characterization of stifle osteoarthritis in the horse.

De Lasalle J, Alexander K, Olive J, Laverty S.








Synthèse par Camille Marsan, Vetagro Sup, campus vétérinaire de Lyon.



 Cette étude prospective ex vivo a pour objectifs de décrire la localisation et la sévérité des lésions d’ostéoarthrite (OA) de l’articulation du grasset du cheval observées lors de différents examens d’imagerie, puis macroscopiquement, de comparer la performance diagnostique de chacune des modalités d’imagerie par rapport à l’évaluation macroscopique et de mesurer quantitativement la densité de l’os sous-chondral par tomographie.

Matériel et méthodes

 Une triple évaluation radiographique, échographique et tomographique a été réalisée sur 23 grassets atteints d’OA, chacun divisé en 15 sites anatomiques précis.
 Pour chaque méthode d’imagerie, les résultats obtenus ont été confrontés à l’examen macroscopique de l’articulation correspondante.

Résultats

 Quelle que soit la modalité d’examen, les ostéophytes sont plus fréquemment localisés au niveau de l’articulation fémorotibiale médiale (FTM), plus précisément au niveau du plateau tibial et du condyle fémoral médial.
 Une présentation spécifique des ostéophytes a été observée, ces derniers prenant la forme d’une longue crête à l’insertion de la
capsule articulaire fémoro-tibiale médiale, crânialement au condyle fémoral médial. Leur grade de sévérité ne différait pas d’une technique d’examen à une autre pour la majorité des sites étudiés.
 Concernant la radiographie, les vues caudo-10°proximo-5°latérale crânio-distomédiale oblique et caudo-60°médial-craniolatéral oblique se sont avérées être les plus intéressantes pour la détection les ostéophytes, et la vue caudo-10°proximo-5°lateral-cranio-disto médiale oblique a été d’une aide précieuse pour détecter des ostéophytes intercondylaires.
L’ostéoarthrite était associée à une diminution de la densité osseuse, et à la présence, chez certains sujets, de sites spécifiques de résorption focale de l’os sous-chondral ou de lésions kystiques.
En revanche, la sclérose sous-chondrale et l’aplatissement des condyles fémoraux ne semblent pas être des signes radiographiques et tomodensitométriques fiables.

Conclusion

 Pour chaque technique d’imagerie, une corrélation significative a pu être établie entre le score global des lésions ostéophytiques observées et celui calculé après observation macroscopique (scan p<0,000 ; radio p < 0,005 ; écho p < 0,04). 
Modifié le: lundi 7 novembre 2016, 01:39