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Locomoteur

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LA MISE EN PLACE DE PLAQUES VERROUILLÉES
pour stabiliser les subluxations du tarse chez le cheval

Objectifs de l'étude
 Décrire les résultats cliniques après la mise en place de plaques verrouillées (LCP, locking compression plates) pour fixer les instabilités lors de subluxations du tarse chez les chevaux.

Veterinary Surgery
2015;44:949-56.
Locking compression plate fixation of equine tarsal subluxations.
Keller SA, Furst AE, Kircher P,
Ringer S, Kuemmerle JM.








Synthèse par Audrey Martin Saint Léon, Interne à la Clinique équine de Vetagro Sup, Lyon.


 
Les luxations de l’articulation du tarse sont peu fréquentes et surviennent lors de traumatismes sévères. L’articulation du tarse chez le cheval est stabilisée par les ligaments collatéraux et les ligaments inter-tarsiens.
 De nombreuses approches thérapeutiques ont été décrites pour les subluxations du tarse :
la réduction fermée avec un plâtre ;
la réduction chirurgicale, avec débridement et plâtre ;
la fixation intra-médullaire ;
le plâtre transfixant ;
les plaques verrouillées.
Ces dernières permettent une bonne stabilité, ce qui favorise la cicatrisation, évite les plâtres et réduit les complications post-opératoires.

Matériel et méthode

 Entre 2011 et 2013, trois chevaux et deux poneys diagnostiqués avec des subluxations des articulations du tarse et traités chirurgicalement par la fixation de plaques LCP ont été inclus dans l’étude.
 Des suivis au long terme (> 1 an) ont été réalisés pour chaque cas avec une évaluation clinique et des clichés radiographiques.

Résultats

 Les scanners ont révélé des lésions articulaires complexes, comprenant des fragments d’avulsion, et des lésions de compressions du côté opposé à la lésion. Les plaques LCP étaient posées du côté médial ou plantaro-latéral du membre.
 Tous les chevaux ont survécu à l’intervention.
 Les complications à court terme concernaient une fourbure modérée et une rupture du muscle 3e peronier.
 Au long terme, les deux poneys de l’étude sont revenus à leur activité initiale, tandis que tous les chevaux présentaient une boiterie légère à modérée au trot, et n’étaient plus utilisés que pour le loisir.
 Dans tous les cas, des signes radiographiques d’ostéo-arthrose ont été constatés au niveau du tarse touché par la subluxation. 
 Pour deux chevaux et un poney, les articulations inter-tarsiennes non touchées ont également présenté des signes d’ostéoarthrose.
 La fixation par les LCP lors de subluxation du tarse ont stabilisé correctement l’articulation, et ont aussi permis une bonne cicatrisation.

Conclusion

 La subluxation des articulations inter-tarsiennes représente une affection complexe. 
 Une ostéo-arthrose se développe fréquemment dans l’articulation touchée et les articulations adjacentes. 
Modifié le: lundi 7 novembre 2016, 01:43