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Neonatalogie

médecine interne


ÉVALUATION DE LA CAPACITÉ DES PROPRIÉTAIRES DE CHEVAUX À RECONNAÎTRE LA FOURBURE :
étude transversale sur 93 cas de fourbure diagnostiqués par des vétérinaires

Objectif de l'étude
Déterminer s’il est intéressant ou non d’inclure des données provenant des propriétaires de chevaux, dans les futures études épidémiologiques concernant la fourbure.

Equine veterinary journal
2017;49:759-66.
Assessment of horse owners’
ability to recognise equine
laminitis: a cross-sectional study of 93 veterinary diagnosed cases in Great-Britain.

Pollard D, Wylie CE, Verheyen KLP and Newton JR.








Synthèse par Mathilde Royer, Clinique équine, Vetagro Sup, campus de Lyon.



La fourbure est une maladie multifactorielle, le plus souvent récurrente et chronique, dans la plupart des cas reconnue et traitée par les propriétaires, sans intervention du vétérinaire.
Aussi, les statistiques sous-estiment très probablement l’incidence de cette maladie. Pour pouvoir inclure dans les études les cas diagnostiqués par les propriétaires, il est nécesssaire de s’assurer au préalable de la validité et de la fiabilité de ces diagnostics.

Matériel et méthode

Une étude a été réalisée en Grande Bretagne sur 93 chevaux fourbus, avec la participation de 25 vétérinaires (en moyenne quatre chevaux par vétérinaire).

Résultats

Tous les cas suspectés fourbus par les propriétaires se sont avérés réellement fourbus(absence de faux positifs). Ceci suggère que les données provenant des propriétaires sont fiables du point de vue épidémiologique. En revanche, certains cas n’avaient pas été détectés par les propriétaires alors qu’ils l’ont été par le vétérinaire (faux négatifs : 45,2 p. cent).
De plus, les signes cliniques les plus fréquemment rapportés diffèrent entre vétérinaires et propriétaires, en raison du temps passé avec l’animal, du stade d’évolution de la maladie auquel les signes sont observés, et de la sensibilité clinique.
Les vétérinaires rapportent plus fréquemment des difficultés à tourner et un piétinement alors que les propriétaires ont plus tendance à rapporter une chaleur podale et un décubitus.

Conclusion

L’étude conclut que les cas de fourbure diagnostiqués par les propriétaires constituent des données fiables qui peuvent être utilisées dans les statistiques ultérieures, couplées aux données provenant des vétérinaires.
L’éducation des propriétaires ne doit cependant pas être négligée pour encourager la détection et la prise en charge précoces de la fourbure.
Modifié le: lundi 5 février 2018, 16:10