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Pneumologie

pneumologie / respiratoire


PLEUROPNEUMONIE SEPTIQUE
facteurs associés à la survie chez 97 chevaux atteints


Objectif de l'étude
Compléter les données existantes sur le traitement de la Pleuropneumonie septique en identifiant les facteurs associés à un meilleur taux
de survie.

Journal of Veterinary Internal Medicine
2017;31(3):894-900 doi:10.1111/jvim.14679.
Factors Associated with Survival
in 97 Horses with Septic Pleuropneumonia Factors.

Arroyo MG, Slovis NM, Moore GE, Taylor SD.








Synthèse par Roxane Jouve, Clinique équine, Vetagro Sup, campus de Lyon.



La pleuropneumonie est une maladie souvent associée à un transport long. Le taux de survie des chevaux atteints rapporté dans la littérature est compris entre 43 et 96 p. cent.
Elle nécessite la mise en place d’un traitement agressif qui associe antibiotiques, anti-inflammatoires, thoracocentèse et drainage. Une thoracotomie associée ou non à une résection costale doit parfois être pratiquée.

Matériels et méthodes

Quatre-vingt-dix sept chevaux issus de deux centres de référés sur une période de 13 ans ont été inclus dans cette étude rétrospective. Les données anamnestiques, cliniques, les résultats des examens complémentaires (hémogramme, biochimie sanguine, culture bactérienne à partir des fluides pleuraux ou du liquide d’aspiration trachéal collecté), l’existence de complications (fourbure, thrombophlébite, diarrhées associées aux antibiotiques) et l’issue (mort ou survie : sortie d’hospitalisation) ont été collectés.

Résultats

Soixante-sept pour cent des chevaux ont survécu. Aucune des complications n’a été associée à une modification du taux de survie.
La présence de neutrophiles non segmentés, l’augmentation de la concentration sérique en créatinine, bilirubine totale, hémoglobine et hématie, l’utilisation de fluidothérapie IV et d’oxygénothérapie, ainsi que l’augmentation de l’hématocrite ont été associées à un taux de mortalité plus élevée.
La pratique d’une thoracotomie, ainsi que des valeurs hautes de sodium et de chlorure sanguins ont été associées à une mortalité plus faible.
L’analyse multivariée a confirmé ces données pour la concentration sérique en créatinine et la pratique d’une thoracotomie.
La présence de souches bactérienne anaérobies n’a pas été associée à une mortalité plus élevée.

Conclusion

Bien que l’aspiration trachéale soit plus sensible pour les cultures bactérienne, il est recommandé de soumettre les prélèvements de fluides pleuraux, parfois plus sensibles et seuls positifs pour les bactéries anaérobies.
Modifié le: lundi 5 février 2018, 16:26