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Endocrinologie

endocrinologie/nutrition


FACTEURS DE RISQUES ENVIRONNEMENTAUX DU DIABÈTE SUCRÉ DU CHAT

Objectif de l'étude
Préciser les facteurs
de risque environnementaux du diabète sucré chez le chat.

J Vet Intern Med
2017;31:29-35
Environmental risk factors for diabetes mellitus in cats
Öhlund M, Egenvall A, Fall T,
Hansson-Hamlin H, Röcklinsberg H,
Holst BS.










Synthèse par Tiphaine Le Berre, Clinique vétérinaire de l’Europe 44210 Pornic


L’obésité affecte de plus en plus de chats qui, stérilisés pour la plupart, vivent principalement en intérieur, et sont nourris à volonté avec de l’alimentation industrielle. L’obésité et le manque d’activité physique étant des facteurs de risque reconnus de diabète sucré, on peut craindre une augmentation du nombre de chats atteints par cette maladie dans les années à venir.
Le diabète sucré du chat est assimilé au diabète de type 2 chez l’homme, caractérisé par une production insuffisante d’insuline et par une insulinorésistance.

Matériels et méthodes

Dans cette étude suédoise de cas-témoins, un questionnaire de 48 items a été proposé à des propriétaires de chats.
Les résultats portent sur 2175 chats stérilisés et majoritairement vaccinés. 484 chats sont diabétiques.

Résultats

Il semble que les chats de race Burmese ou Norvégien ont plus de risques de présenter un diabète que les chats de type européen.
À l’inverse, les chats de race Persan ou Sacré de Birmanie sont moins affectés.
De plus, le sexe mâle, l’alimentation sèche, le comportement glouton, la vie en intérieur sans autre animal, et les injections de corticoïdes sont aussi des facteurs de risque.
En effet, l’alimentation sèche du commerce est souvent riche en glucides. Le chat ne possédant pas les enzymes digestives adéquates, cela provoque une hypersécrétion d’insuline, et, à long terme, une défaillance des cellules β du pancréas, et une insulinorésistance.
Ainsi, des chats de condition corporelle normale peuvent développer un diabète.
Le type d’aliment n’a pas d’influence sur un animal en surpoids, l’obésité étant un facteur de risque plus important.
De plus, une prise alimentaire rapide semble également être un facteur de risque qu’il serait intéressant d’étudier.
Le confinement à l’intérieur favorise le diabète chez le chat.


Conclusion

Cette étude montre qu’un petit accès à l’extérieur pour un chat inactif diminue le risque d’obésité en réduisant l’insulinorésistance par l’activité musculaire.
Il serait aussi intéressant d’étudier l’influence de la stérilisation sur l’insulinorésistance.
Modifié le: vendredi 16 février 2018, 15:33