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L’ÉCHOGRAPHIE DYNAMIQUE EN FLEXION/EXTENSION
ET AU SOUTIEN UTILE POUR IDENTIFIER DES DÉCHIRURES
DE LA MANICA FLEXORIA
chez les chevaux


Objectif de l'étude

Décrire les anomalies échographiques, qui permettent le diagnostic
de déchirures de la manica flexoria, visualisées au cours de la mobilisation du boulet et au soutien.
Veterinary radiology and ultrasound
2018:1-10
Dynamic flexion/extension and non-weight bearing ultrasonography is helpful for identifying manica flexoria tears in horses.
Garcia da Fonseca RM, Evrard L, Rabba S, Salciccia A, Busoni V.








Synthèse par Eléonore Fréquelin, Clin’équine, VetAgro Sup.


Sujets, matériel et méthodes

Cette étude rétrospective réalise un inventaire des lésions échographiques obtenues sur sept chevaux présentant des déchirures de manica flexoria confirmées par une ténoscopie entre 2008 et 2016 dans un centre hospitalier vétérinaire de cas référés.
L’examen échographique débute par un examen de la région plantaire du boulet et du paturon à l’appui, puis en flexion au soutien et se termine par un examen en mobilisant la région en flexion et en extension du boulet.

Résultats

A l’échographie de la région immobile, pour tous les cas de cette étude, une manica flexoria anormale était caractérisée par une asymétrie (épaississement ou hypoéchogénicité) ou par un détachement de l’une de ses marges en face latérale
Le relâchement des fléchisseurs lors de la flexion du boulet permet au liquide synovial d’entourer la manica flexoria et améliore la délimitation de ses marges. Il est possible d’observer les fibres déchirées flotter dans le liquide synovial lors de la flexion
L’examen en flexion et en extension met en évidence, lors de coupes sagittales, une diminution du glissement du fléchisseur superficiel du doigt (FSD) et l’apparition d’un espace anéchogène entre le FSD et le fléchisseur profond du doigt (FPD).
Tous les cas de cette étude ont présenté une ténosynovite de la gaine digitale qui pouvait être bilatérale (cinq cas sur sept)
Les lésions de manica flexoria ont été, dans cette étude, très souvent associées à des anomalies du FSD ou du FPD (six cas sur sept), pouvant être indépendantes des lésions des bords de la manica flexoria (deux cas sur six).

Discussion

Les lésions de la manica flexoria sont plus souvent rencontrés sur le côté médial et sur les postérieurs. Elles sont caractérisées par une augmentation de l’épaisseur et une hypoéchogénicité du côté atteint.
La flexion et mobilisation du boulet permet de mieux délimiter les marges de la manica flexoria à l’échographie et met en évidence une diminution du glissement du FSD, un espace anéchogène entre le FSD et le FPD et un déplacement médial du FSD par rapport au FPD. Les deux premiers éléments ont cependant pu être mis en évidence chez des chevaux sans rupture de manica flexoria confirmée. Ils caractérisent plutôt une synovite chronique de la gaine digitale. Seul le déplacement médial du FSD est présenté comme une anomalie caractéristique de déchirure de la manica flexoria.
Les limites de cette étude sont le peu de cas inclus et sa nature rétrospective.

Conclusion

Cette étude souligne l’importance de la mobilisation du boulet lors de l’examen échographique pour améliorer la qualité du diagnostic des lésions de déchirures de la manica flexoria.
Modifié le: jeudi 7 février 2019, 14:23