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Locomoteur

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UNE ÉTUDE LONGITUDINALE DES FRACTURES
SUR 1488 CHEVAUX PUR-SANG AYANT REÇU UNE INJECTION INTRASYNOVIALE :
2006-2001


Objectif de l'étude

Documenter la proportion
et le type de fractures se produisant
à la suite des traitements intrasynoviaux.
Equine Veterinary Journal
2018
doi: 10.1111/evj.12833. PMID: 29575177.
A longitudinal study of fractures in 1488 Thoroughbred racehorses receiving intrasynovial medication : 2006-2001.
Smith L, Wylie C, Palmer L, Ralzan P







Synthèse par Léa Braconnier, Interne Clinéquine, VetAgro Sup.



Sujets, matériel et méthodes

Des chevaux Pur-sang galopeurs ayant reçu une injection intrasynoviale (IIS) ont été recrutés afin de recueillir des données individuelles, sur les injections intrasynoviales administrées et sur les fractures subies.
Les analyses statistiques concernent :
la survenue d’une fracture dans les 56 jours suivant une injection ;
le lien entre l’intervalle entre plusieurs injections intrasynoviales et le risque de fracture dans les 56 jours suivant une injection ; l’association entre l’IIS d’un espace synovial et la fracture de cet espace ;
et l’association entre le retour en course et le type de fracture.

Résultats et discussion

Au total, 1488 chevaux ont été introduits dans cette étude : 8 692 injections intrasynoviales ont été réalisées, sur 3 925 séances (moyenne de deux séances par cheval). La triamcinolone a été la plus fréquemment utilisée pour ces injections (93,2 p. cent), l’articulation intercarpienne a été le site d’injection le plus fréquent (40,5 p. cent) et 833 chevaux ont eu plus de deux injections intrasynoviales (56 p. cent).
Les nombres de chevaux sains et blessés sont les suivants : 1 163 sans fracture (78,2 p. cent), 153 fractures avant l’IIS (10,3 p. cent), 172 fractures postérieures à l’IIS (11,6 p. cent), 14 fractures avant et après l’IIS (8,1 p. cent).
Parmi les 172 chevaux avec une fracture post-injection intrasynoviale : 88 fractures ont été décelées dans la même zone que celle dans laquelle l’injection a été effectuée (51,2 p. cent) ; 96 fractures ont eu lieu dans les 56 jours suivant une injection (55,8 p. cent) ; 49 fractures ont concerné l’articulation traitée et ont eu lieu dans les 56 jours suivant l’injection.
La fracture la plus fréquente est la fragmentation des os carpiens distaux (15,1 p. cent) et il y a une augmentation du risque de cette fragmentation suite à une IIS de l’articulation intercarpienne.
Le temps moyen de survenue d’une fracture post-injection intrasynoviale est de 139 jours.
Parmi les 96 chevaux ayant subi une fracture dans les 56 jours suivant une injection : 44 fractures sévères (45,8 p.cent) et 11 euthanasies (11,5 p. cent).
Les facteurs de risque de fracture dans les 56 jours post-injection identifiés sont :
l’administration de trois injections intrasynoviales (IIS) ou plus et un âge inférieur à 3 ans ;
en revanche, il n’y a pas d’influence du type d’IIS.
Il y a une différence significative dans l’intervalle minimum entre les injections intrasynoviales :
19 jours pour les chevaux ayant subi une fracture ;
35 jours pour ceux n’ayant pas subi de fracture.
Pour le retour en course :
56,3 p. cent en cas de fracture dans les 56 jours post-injection ;
58,1 p. cent sur l’ensemble des fractures post-injections intrasynoviales.
L’imagerie médicale avant IIS a été réalisée pour 7,3 p. cent des chevaux ayant subi une fracture.
Il manque un groupe contrôle qui ne reçoit pas d’IIS pour comparer la fréquence d’occurrence des fractures ainsi que les facteurs de risque.

Conclusion

11,6 p. cent des chevaux inclus ont subi une fracture postérieure à une injection intrasynoviale.
Les facteurs de risque identifiés sont l’administration de trois injection intrasynoviale ou plus, un âge inférieur à 3 ans, et un intervalle entre les injection intrasynoviale réduit (19 jours vs 35 jours).
Modifié le: jeudi 7 février 2019, 14:26