Les auteurs essaient de cataloguer les pathologies dentaires qui pourraient être cause de dysphagie. Leur longue expérience montre qu'il faut être large d'esprit et qu'il n'y a pas toujours de lien de cause à effet.

Ils abordent les causes provoquées lors du changement de denture, des causes provoquées par les caries, les parodontopathies, les fractures, les excroissances, les pointes, les défauts d'occlusion et les tumeurs avec un regard de praticien.

Les fractures de mâchoire sont des affections fréquentes chez les équidés dont les symptômes dépendent de la zone impliquée et de sa stabilité. Leur évaluation passe par un examen clinique de l’animal, un examen dentaire minutieux et la réalisation éventuelle d’examens complémentaires.

Un traitement chirurgical est à mettre en œuvre lorsque la fracture est instable, déplacée ou bilatérale, ou si le cheval est incapable de s’alimenter et de s’abreuver normalement.

Diverses modalités de stabilisation sont décrites en fonction de la configuration de la fracture. Certaines, comme les cerclages interdentaires, requièrent peu de matériel et d’expertise ; celles-ci sont applicables sur le terrain sur un animal tranquillisé. Au contraire, d’autres techniques nécessitent l’hospitalisation de l’animal et la mise en place d’implants coûteux sous anesthésie générale.

Une méthode qui fournit une bonne occlusion dentaire et de la stabilité, assure un bon pronostic esthétique et fonctionnel. Les soins post-opératoires sont rarement contraignants, excepté lorsqu’un fixateur externe est utilisé.

La dysphagie chez le jeune poulain (naissance et premiers mois de vie 0 à 6 mois) se manifeste par la présence de lait au niveau des naseaux, ou de la bouche après la tétée. Ce problème est le signe de pathologies sous-jacentes, parfois graves, et ne doit pas être ignoré. La dysphagie lactée est de plus responsable de graves pneumonies par fausse déglutition. Chez le poulain plus âgé, la dysphagie peut laisser aussi apparaître des matières alimentaires.

Les étiologies peuvent être très variées. Chez le poulain nouveau né, les étiologies les plus fréquentes sont la parésie du pharynx secondaire à une faiblesse généralisée et la présence de malformations congénitales. Les causes infectieuses et traumatiques sont les plus fréquentes chez le poulain plus âgé.

L’endoscopie et la radiographie sont les examens complémentaires les plus utilisés pour poser un diagnostic.

Le traitement dépend de la cause primaire de la dysphagie et de la gravité des lésions pulmonaires. Il s’appuiera sur deux axes :
- un traitement général (empêcher le poulain de téter, fluidothérapie et soins intensifs si nécessaires, antibiothérapie à large spectre pour soigner la pneumonie, support de la fonction respiratoire, plasmaphérèse) .
- Un traitement spécifique pour soigner la cause primaire de la dysphagie ; il est souvent chirurgical lors de malformations modérées ; la trachéotomie est parfois nécessaire avant toute intervention diagnostique ou thérapeutique.

Les bronchopneumonies sont une conséquence très fréquente de dysphagie. La trachée est contaminée par des particules alimentaires et des bactéries, qui développent ensuite une bronchopneumonie.

Il est important de pouvoir reconnaître les signes cliniques d’une bronchopneumonie afin de traiter celle-ci de manière adaptée. Dans des cas sévères, une pleuropneumonie peut également se développer.

L’auscultation pulmonaire est importante et permet d’orienter rapidement le diagnostic, souvent par un test de ventilation forcée. Différents examens complémentaires sont une aide dans le diagnostic et le pronostic : le bilan hématologique, les radiographies pulmonaires, l’endoscopie, l’échographie de la plèvre et le lavage transtrachéal avec un examen bactériologique et cytologique.

Dans les cas de pleuropneumonie, la pose d’un drain ou la ponction de l’épanchement pleural permet également de réaliser des analyses sur le liquide récolté (cytologie et bactériologie).

Le traitement consiste en une antibiothérapie et des anti-inflammatoires. La couverture antibiotique doit être large, les bactéries impliquées étant souvent multiples (gram positives, négatives et anaérobies), et le traitement sur une longue durée.

Le pronostic est bon en cas de bronchopneumonie, d’un diagnostic précoce et d’un traitement agressif sans complications.

Les auteurs étudient les troubles de préhension, de mastication et de déglutition, qui sont les principales affections responsables de dysphagie chez l’âne et chez le poney.

Les ulcères des gencives, de la langue et du palais sont responsables de troubles de la préhension. Le prognathisme mandibulaire est une anomalie congénitale fréquente. Les affections dentaires, en particulier la formation de pointes et de surdents, sont parmi les causes les plus fréquentes de troubles de la mastication. Le traitement fait appel à un râpage régulier des molaires.

Le collapsus dorsal du pharynx est une anomalie fréquente chez l’âne.

Les troubles de déglutition sont dominés par les troubles œsophagiens. La dysphagie est un syndrome particulièrement important chez l’âne et le poney car il peut avoir une étiologie variée ; surtout, il peut entraîner de graves conséquences, notamment un état d’hyperlipémie, très redouté chez l’âne et chez le poney.

RECONNAÎTRE UN ENGOUEMENT

Figure - Diagramme décisionnel face à une obstruction

LA PRISE EN CHARGE EN CLINIQUE AMBULATOIRE

Les traitements à administrer pour préparer le sondage

Pratiquer le sondage

Les examens complémentaires possibles

Les traitements complémentaires

Comment réagir lors de complications

LA PRISE EN CHARGE EN MILIEU HOSPITALIER

TRAITEMENT, PRONOSTIC, COMPLICATIONS

CONCLUSION

Encadré : en pratique - Recommandations cliniques