DOSSIER :

LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES

CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

 
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DOSSIER : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chien et le chat
résumé et plan de l'article

Comprendre

l'état kératoséborrhéique

chez le chien et le chat


Didier Pin

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L’état kératoséborrhéique (EKS) désigne, en dermatologie vétérinaire, une atteinte cutanée chronique, caractérisée par la production excessive de squames et des altérations des lipides de surface (d’origine sébacée, sudoripare et épidermique).
L’aspect et la taille des squames et l’aspect, sec ou gras, de la séborrhée se combinent pour donner tout un éventail de situations cliniques.

L’EKS est donc un trouble de la différenciation normale de l’épiderme qui est un ensemble complexe de modifications morphologiques : passage d’un kératinocyte basal, de forme cuboïdale et capable de se diviser, à un cornéocyte, mort, dépourvu d’organites cellulaires, aplati, et biochimiques : le kératinocyte basal possède un cytoplasme et une membrane plasmique classiques, le cornéocyte est entièrement rempli d’une matrice amorphe, compacte, et sa membrane plasmique a été remplacée par une enveloppe cornée.




L’effet de barrière exercé par les cornéocytes est renforcé par celui de la matrice lipidique intercornéocytaire, formée de lamelles lipidiques, d’origine épidermique. Cette matrice, arrivant à la surface, se mélange au sébum et à la sécrétion des glandes sudoripares apocrines, pour former le film hydrolipidique de surface.

Finement régulée, la différenciation de l’épiderme est perturbée, de manière plus ou moins intense, par tout facteur, de nature mécanique, chimique ou biologique, qui agresse la peau, aboutissant à une couche cornée anormale, avec atteinte des trois compartiments qui la composent et expliquant la grande fréquence de l’état kératoséborrhéique en dermatologie vétérinaire.










Disciplines : physiologie, dermatologie
Mots-clé : État kératoséborrhéique, épiderme, peau, trouble, squames, altération, différenciation, kératinocyte, cornéocyte, matrice lipidique, couche cornée, chien, chat






LES DIFFÉRENTS TYPES DE SQUAME

Figure 1 – Étapes de la kératinisation et de la cornification

Figure 2 – Schéma explicatif de la cornéogénèse

LA DIFFÉRENCIATION NORMALE DE L’ÉPIDERME

LES CORNÉOCYTES

LA MATRICE LIPIDIQUE INTERCORNÉOCYTAIRE

Figure 3 - Organisation structurale de la couche cornée : à gauche, une vue de la couche cornée au microscope optique, à droite, un schéma montrant la disposition des cornéocytes et des lamelles lipidiques

LE FILM HYDROLIPIDIQUE DE SURFACE

L’ATTEINTE CUTANÉE ET SES CONSÉQUENCES CLINIQUES

CONCLUSION

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Parcourspin
Didier Pin, Docteur vétérinaire, CES de dermatologie vétérinaire.
Diplômé du Collège Européen de Dermatologie Vétérinaire.
Spécialiste en dermatologie vétérinaire.
Docteur de l’Université Pierre et Marie Curie, Paris.
Habilitation à Diriger des Recherches.
Diplôme de Formation spéciale à l’expérimentation animale.

1982 : Diplômé de l’École Nationale Vétérinaire de Lyon
1983 : Doctorat vétérinaire, Université de Lyon
1984-1996 : Praticien libéral mixte à dominante rurale
1991 : DU de Parasitologie et Maladies Tropicales, Université de Paris VI
1992 : DU de Virologie, Université de Paris VI
1993 : DU d’Immunologie- Hématologie, Université de Rennes I
1994 : DU de Génétique Moléculaire et Médicale, Université de Rennes I
1995 : DU d’Allergologie et Immunologie Clinique, Université de Limoges
1997-2003 : Spécialisation en dermatologie puis praticien libéral, spécialisé en dermatologie
1997-2003 : Maître de Conférences puis Professeur de Dermatologie - VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon

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DOSSIER : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chien et le chat
résumé et plan de l'article

Comment diagnostiquer et traiter

les états kératoséborrhéiques

avec prurit primaire

chez le chien


Charline Pressanti

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Les états kérato-séborrhéiques (EKS) sont souvent présents lors de dermatose prurigineuse chez le chien et le chat. Les bouleversements de la physiologie cutanés induits par l’inflammation cutanée seront à l’origine des signes d’EKS.
Il s’agira essentiellement de séborrhée et de squamosis.
Ces dermatoses primitivement prurigineuses sont fréquentes chez nos carnivores domestiques : il s’agit pour la grande majorité des cas des dermatoses parasitaires et allergiques.

L’EKS observé ne sera donc pas présent dans les premières phases de la maladie mais apparaitra progressivement au cours du temps. Dans un tel cas, les commémoratifs revêtiront une grande importance.

En effet, les propriétaires pourront éclairer le praticien sur la chronologie des évènements et le caractère primitivement prurigineux de l’affection.




D’autres lésions plus spécifiques de la cause sous-jacente sont généralement visibles et nécessiteront donc un examen attentif des lésions de l’animal.
Il est important pour le praticien de distinguer les EKS générés par une dermatose prurigineuse des autres EKS. En effet, ces derniers seront étroitement liés à l’inflammation et aux démangeaisons.

Ainsi, une prise en charge spécifique de la dermatose sous-jacente sera indispensable pour assurer le traitement et le contrôle de l’EKS.










Disciplines : dermatologie, diagnostic, thérapeutique
Mots-clé : état kératoséborrhéique, dermatose prurigineuse, inflammation, inflammation, physiologie, démangeaisons, lésions, chien, chat















PRÉSENTATION CLINIQUE

Le squamosis

La séborrhée

Les comédons

Les manchons pilaires

La forme clinique des dermatoses primitivement prurigineuses associant un état kératoséborrhéique

Les dermatoses parasitaires

Les dermatoses allergiques

Les dermatoses néoplasiques

Les dermatoses auto-immunes

Figure ?? – Diagramme décisionnel

Encadré – Clinique des dermatoses parasitaires chez le chien et le chat

Figure 1 – Les critères de Favrot pour le diagnostic de la dermatite atopique canine

Tableau 1 – Les lésions associées au lymphome T épithéliotrope chez le chien

Figure 2 - Les traitements de la dermatite atopique canine

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL DES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES

Anamnèse et commémoratifs

Signes cliniques

Détecter les premiers signes cliniques

Identifier les surinfections

Faire la liste des lésions et les qualifier

Établir le diagnostic

Encadré 3 – Les propriétés des traitements kérato-modulateurs

EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

TRAITEMENT

Encadré 4 – Les hydratants, les émollients

Tableau 2 – Le traitement des dermatoses parasitaires du chien et du chat

Tableau 3 – Les principaux kératomodulateurs topiques


CONCLUSION

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3
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Comment diagnostiquer et traiter

les états kératoséborrhéiques

sans prurit primaire

chez le chiot


Marion Mosca

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Les chiots peuvent présenter, dès la naissance ou dans la première année de vie, des dermatoses caractérisées par un état kératoséborrhéique (EKS). Ces dermatoses sont parfois accompagnées d’autres signes cliniques : alopécie, comédons, manchons pilaires ou croûtes.

Nous nous intéressons ici aux EKS, sans prurit primaire ou initial, sans cause sous-jacente, probablement d’origine génétique, du chiot, et nous envisagerons les ichtyoses, le nanisme hypophysaire du Berger allemand, l’acrodermatite létale du Bull terrier, l’alopécie des robes diluées et la dysplasie folliculaire des poils noirs, la parakératose folliculaire congénitale, la séborrhée primaire et le syndrome comédonneux du Schnauzer nain.




Le diagnostic de ces maladies est essentiellement basé sur les commémoratifs, l’anamnèse et le tableau clinique et, parfois, sur les résultats de l’examen histopathologique de biopsies cutanées.

Le traitement est symptomatique avec des shampoings antiséborrhéiques et des agents hydratants. Il est indispensable, dans la plupart des cas, puisque ces dermatoses ne guérissent pas et ont tendance à s’aggraver (notamment par le développement de complications infectieuses).










Disciplines : dermatologie
Mots-clé : 
état kérato-séborrhéique, chiot













L’ANAMNÈSE

La race

L’âge d’apparition

LES SIGNES CLINIQUES CUTANÉS

La localisation

Le tronc uniquement

Le tronc, les coussinets et les griffes

La face et les extrémités

Le dos

La gravité des lésions cutanées

Tableau 1 – Races prédisposées aux dermatoses responsables d‘EKS sans prurit primaire d’apparition précoce

LES SIGNES CLINIQUES NON CUTANÉS

Les troubles oculaires

Les troubles de la croissance

Les autres troubles

Figure 1a – Comment diagnostiquer une EKS chez un chiot apparu entre la naissance et quelques jours après la naissance

Figure 1b – Comment diagnostiquer une EKS chez un chiot apparu entre l’âge de quelques jours après la naissance et de 3-4 mois

Figure 1c – Comment diagnostiquer une EKS chez un chiot apparu après l’âge de 3-4 mois

Tableau 2 – Les deux types d’ichtyose d’après les critères histopathologiques

Tableau 3 – Gène muté dans les dermatoses responsables d’EKS sans prurit chez les chiots

LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

Le trichogramme

Les biopsies cutanées

Test génétique

Les autres examens complémentaires


TRAITEMENT


CONCLUSION

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4
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Comment diagnostiquer et traiter

les états kératoséborrhéiques

généralisés sans prurit

chez le chien adulte


Émilie Vidémont-Drevon

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Face à un état kératoséborrhéique (EKS) généralisé chez un chien adulte, la recherche de signes extra-cutanés lors du recueil de l’anamnèse et de l’examen clinique, oriente le diagnostic.
Lors d’atteinte de l’état général (amaigrissement, abattement…), une leishmaniose doit systématiquement être envisagée.
Le principal diagnostic différentiel est un lupus érythémateux.

Si l’EKS s’accompagne d’une alopécie bilatérale non inflammatoire, une hypothyroïdie, un hypercorticisme ou une dysendocrinie liée aux hormones sexuelles doivent être suspectés.




Lors d’EKS non accompagné d’une atteinte systémique, l’adénite sébacée granulomateuse est la plus fréquemment rencontrée, en particulier dans des races comme l’Akita Inu.
Exceptionnellement, l’apparition de multiples lésions séborrhéiques peut être liée à une dermatose lichénoïde.










Disciplines : dermatologie, thérapeutique
Mots-clé : état kératoséborrhéique, chien adulte, signes extra-cutanés, leishmaniose, lupus érythémateux, alopécie, hypothyroïdie, hypercorticisme, dysendocrinie, hormones sexuelles, atteinte systémique, adénite sébacée granulomateuse, dermatose lichénoïdex








Encadré 1 – Classification des formes de lupus érythémateux chez le chien

Tableau 1 – Maladies responsables d’un EKS généralisé sans prurit chez le chien adulte et principales caractéristiques de l’EKS associé

RECUEIL DES COMMÉMORATIFS ET DE L’ANAMNÈSE

Le lieu de vie de l’animal

La race

L’âge

Le sexe et le statut sexuel

L’EXAMEN CLINIQUE GÉNÉRAL

Figure 1 - Les signes extra-cutanés observés lors de leishmaniose

Encadré 2 – Les dermatoses lichénoïdes

Tableau 2 – Prédispositions raciales des maladies responsables d’un EKS généralisé non prurigineux chez le chien adulte

L’EXAMEN DERMATOLOGIQUE : QUELLES LÉSIONS CUTANÉES SONT ASSOCIÉES À L’ÉTAT KÉRATOSÉBORRHÉIQUE

L’alopécie bilatérale, symétrique, tronculaire et l’altération de la qualité pilaire

Les érosions, les ulcérations

Les croûtes

Les manchons pilaires

Les papules et les plaques érythémateuses et squameuses

Figure 2 - Les signes généraux et extra-cutanés lors de dysendocrinies

Figure 3 - Signes cutanéo-muqueux observés lors de leishmaniose

Tableau 3 – Critères modifiés (adaptés des critères de médecine humaine) de diagnostic du lupus érythémateux systémique

Tableau 4 – Diagnostic des dysendocrinies responsables d’un état kératoséborrhéique (EKS)

Tableau 5 - Manifestations histopathologiques des maladies responsables d’un état kératoséborrhéique (EKS) généralisé non prurigineux chez le chien adulte

Tableau 6 - Traitement et pronostic des maladies responsables d’un état kératoséborrhéique généralisé non prurigineux chez le chien adulte

Encadré 3 - Les méthodes diagnostiques de la leishmaniose

Encadré 4 – Traitement de l’adénite sébacée granulomateuse

LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES

Explorer les atteintes extra-cutanées

Les examens complémentaires spécifiques

L’examen histopathologique

TRAITEMENT

CONCLUSION

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5
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Comment diagnostiquer et traiter

les états kératoséborrhéiques

localisés sans prurit primaire

chez le chien adulte


Oscar Fantini

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Parmi les affections cutanées, les troubles de la kératinisation sont fréquents dans l’espèce canine. Ils constituent un motif de consultation au même titre que le prurit ou l’alopécie.

Face au manque de spécificité des signes cliniques cutanés, une démarche diagnostique rigoureuse est indispensable afin d’établir un diagnostic de certitude et de mettre en place un traitement adapté.




Afin de faciliter le diagnostic, une classification clinique fondée sur l’absence ou la présence d’un prurit, la distribution localisée ou généralisée des lésions et l’âge d’apparition de la dermatose peut être utilisée.








Disciplines : dermatologie, diagnostic, thérapeutique
Mots-clé : État kératoséborrhéique, trouble de la kératinisation, localisé, chien






LA DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE

Le signalement

Le mode de vie de l’animal et la présence d’autres animaux

L’anamnèse

La nature et la topographie initiale des lésions

La présence de prurit et son antériorité

L’examen clinique

L’examen clinique général

L’examen dermatologique

Les examens complémentaires

Le traitement

Tableau 1 - Dermatoses se manifestant par un état kératoséborrhéique localisé, sans prurit primaire, chez le chien adulte

Encadré - Dermatoses responsables d’un état kératoséborrhéique localisé sans prurit primaire chez le chien adulte

Tableau 2 - Examens complémentaires et traitement des dermatoses se manifestant par un état kératoséborrhéique localisé, sans prurit primaire chez le chien adulte

CONCLUSION

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6
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Traitement symptomatique

des états kératoséborrhéiques

chez le chien et le chat


Anne Roussel

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Le traitement des états kératoséborréhqiues (EKS) nécessite d’abord la prise en charge de la cause primitive lorsque celle-ci est identifiée.

Un traitement symptomatique est nécessaire lors d’EKS primitif et permet d’accélérer la guérison d’un EKS secondaire.

Les traitements topiques sont essentiels à la gestion des EKS. Il existe une grande variété de produits commercialisés avec différentes formulations et différentes galéniques.




Le choix du topique impose une lecture attentive de la composition du produit, afin d’adapter la thérapeutique au type de séborrhée et à l’espèce cible.

L’usage de la vitamine A, de la vitamine D et de leurs dérivés doit être encadrée et accompagnée de multiples précautions.










Disciplines : dermatologie, thérapeutique
Mots-clé : traitement, topiques, séborrhée, vitamine A, vitamine D, dérivés, principe actif, état kératoséborréhique, chien, chat














LES SOINS TOPIQUES

Définition

Les différents principes actifs

Tableau 1 - Les principes actifs disponibles pour le traitement des états kératoséborrhéiques du chien et du chat : mode d’action, synergie, indications et effets indésirables

Les modalités pratiques

Encadré 1 - Le mode d'action de la vitamine A

Encadré geste

LES TRAITEMENTS SYSTÉMIQUES

La vitamine A et les rétinoïdes de synthèse

La vitamine A

Les rétinoïdes de synthèse

Le monitoring

Les précautions à prendre

La vitamine D

Les acides gras essentiels

Encadré réglementation - Réglementation de médecine humaine

Encadré 2 - Les trois générations de rétinoïdes de synthèse

Encadré 3 – Les rétinoïdes de synthèse les plus utilisés

Encadré 4 – Les mécanismes de fonctionnement de la vitamine D

CONCLUSION




Parcours
Anne Roussel est docteur vétérinaire, spécialiste en dermatologie vétérinaire.
Diplômée du collège européen de dermatologie vétérinaire (ECVD), titulaire du CES de dermatologie.

2008-2009 : Internat en animaux de compagnie, à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
2009-2010 : Assistanat au CHUV de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
2010-2013 : Résidence en dermatologie au service DPM de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
Depuis 2014 : Vétérinaire consultante spécialiste en dermatologie, allergologie et otologie en Isère (clinique vétérinaire Armonia, Villefontaine) et à Lyon

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7
FÉLINE : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chat
résumé et plan de l'article

Comment diagnostiquer et traiter

les les états kératoséborrhéiques

avec prurit primaire chez le chat



Anne Roussel

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Le diagnostic des états kératoséborrhéiques (EKS) du chat est délicat, car les lésions associées sont peu spécifiques.

Lors d’EKS associé à un prurit primaire, la démarche diagnostique nécessite en premier lieu la recherche d’ectoparasites et la mise en œuvre d’une thérapeutique d’éviction parasitaire stricte, puis, dans un second temps l’initiation de la démarche allergologique.


Le traitement repose sur la gestion de la cause primitive et la réalisation des soins topiques réguliers permettant d’éliminer les squames, les croûtes, d’hydrater la peau et d’aider à la restauration d’un renouvellement épidermique normal.
La communication avec les propriétaires est essentielle.








Disciplines : dermatologie, thérapeutique, diagnostic
Mots-clé :
état kératoséborrhéique, lésions, prurit primaire, ectoparasite, traitement, cause primitive, soins topiques, squames, croûtes, peau, communication, épiderme, chat








DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE

Commémoratifs et anamnèse

L’examen clinique général et dermatologique

Les examens complémentaires

Figure - Conduite diagnostique lors d’EKS associé à un prurit primaire chez le chat

Encadré 1 - Les examens complémentaires destinés à la mise en évidence des ectoparasites

Encadré 2 – Les observations microscopiques des prélèvements

Tester l’hypothèse d’une allergie alimentaire

Tableau 1 - Principales maladies parasitaires prurigineuses pouvant se traduire cliniquement par un état kératoséborrhéique (EKS)

Tableau 2 - Les dermatoses allergiques félines

COMMENT DIAGNOSTIQUER LES AFFECTIONS RARES

La folliculite murale dégénérative mucineuse

La dermatose à cellules géantes associée au FeLV

DÉMARCHE THÉRAPEUTIQUE

Le traitement des dermatoses parasitaires

Le traitement des dermatoses allergiques

CONCLUSION

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Parcours
Anne Roussel est docteur vétérinaire, spécialiste en dermatologie vétérinaire.
Diplômée du collège européen de dermatologie vétérinaire (ECVD), titulaire du CES de dermatologie.

2008-2009 : Internat en animaux de compagnie, à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
2009-2010 : Assistanat au CHUV de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
2010-2013 : Résidence en dermatologie au service DPM de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
Depuis 2014 : Vétérinaire consultante spécialiste en dermatologie, allergologie et otologie en Isère (clinique vétérinaire Armonia, Villefontaine) et à Lyon

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FÉLINE : LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES chez le chat
résumé et plan de l'article

Comment diagnostiquer et traiter

les les états kératoséborrhéiques

sans prurit primaire chez le chat



Anne Roussel

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Le diagnostic étiologique des états kératoséborrhéiques est délicat, car les squames sont des lésions secondaires (plus considérées comme des lésions mixtes) peu spécifiques de faible valeur sémiologique.

Chez le chat, la démarche diagnostique inclut systématiquement la recherche d’une dermatophytose, d’infections bactérienne et d’une dermatite à Malassezia.

Le prurit étant parfois très discret, la recherche d’ectoparasites est systématique.


Les données issues de l’anamnèse, la topographie et l’étendue des lésions orientent ensuite la démarche diagnostique.

Selon l’affection, le pronostic et les modalités thérapeutiques sont très différents. Une dermatite à Malassezia généralisée, multifocale ou récidivante doit inciter à rechercher une affection grave (thymome, alopécie paranéoplasique, …)








Disciplines : dermatologie, thérapeutique, diagnostic
Mots-clé : 
états kératoséborrhéiques, dermatophytose, pronostic, dermatite à Malassezia







DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE

Figure - Conduite diagnostique lors d’état kératoséborrhéique non associé à un prurit primaire chez le chat

LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES D’APPARITION PRÉCOCE

La séborrhée primaire du chat Persan, de l’Himalayen et de l’Exotic shorthair

L’ichtyose féline

La dysplasie des glandes sébacées

La dermatite nasale ulcérative du Bengal

ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES DE L’ADULTE AVEC UNE ATTEINTE LOCALISÉE

L’acné féline

Données épidémiologiques

Clinique

Diagnostic différentiel et examens complémentaires

Traitement

La séborrhée de l’organe supra-caudale – “stud tail”

Clinique

Traitement

LES ÉTATS KÉRATOSÉBORRHÉIQUES CHEZ L’ADULTE : ATTEINTE GÉNÉRALISÉE OU TRÈS ÉTENDUE DES LE DÉBUT

La séborrhée du chat obèse

Les dysendocrinies

Le pemphigus foliacé

Clinique

Diagnostic

Pronostic et traitement

Le lupus érythémateux systémique

Clinique

Diagnostic

Pronostic et traitement

La dermatite exfoliative associée à un thymome

Clinique

Diagnostic

Traitement

La dermatite exfoliative paranéoplasique non associée au thymome

La dermatite exfoliative non paranéoplasique

L’alopécie paranéoplasique pancréatique

Clinique

Diagnostic

Pronostic

Traitement

Le lymphome T épithéliotrope cutané

Diagnostic

Pronostic

THÉRAPEUTIQUE

C
ONCLUSION

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Parcours
Anne Roussel est docteur vétérinaire, spécialiste en dermatologie vétérinaire.
Diplômée du collège européen de dermatologie vétérinaire (ECVD), titulaire du CES de dermatologie.

2008-2009 : Internat en animaux de compagnie, à l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
2009-2010 : Assistanat au CHUV de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
2010-2013 : Résidence en dermatologie au service DPM de l’École Nationale Vétérinaire de Nantes, Oniris
Depuis 2014 : Vétérinaire consultante spécialiste en dermatologie, allergologie et otologie en Isère (clinique vétérinaire Armonia, Villefontaine) et à Lyon

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RELATION CLIENT
résumé


Comment


les propriétaires d’animaux


utilisent internet


Alison Chatard, Marine Hugonnard

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Cet article étudie l’utilisation d’internet par les propriétaires pour leur animal et son influence sur une consultation vétérinaire. Pour cela, une enquête auprès de 239 clients du Centre Hospitalier d’Enseignement Vétérinaire pour les Animaux de Compagnie (CHEVAC) de VetAgro Sup a été réalisée.
L’enquête a révélé que près de 75% des clients vont sur internet pour la santé de leur animal. La plupart le font rarement ou occasionnellement. Ils recherchent principalement des informations sur une maladie, un symptôme, une race, des conseils sur la nutrition, le bien-être ou le comportement.
Ensuite, il est apparu qu’internet pouvait être un allié des vétérinaires. En effet, il permet à certains propriétaires de se sentir plus à l’aise lors de la consultation : ils posent plus de questions, ont une meilleure compréhension des informations médicales et se sentent plus impliqués dans les choix médicaux. De plus, près de 40% des clients estiment qu’internet a un effet positif sur la relation vétérinaire/propriétaire.










Cependant, même si le sentiment le plus répandu lors de la consultation d’informations médicales en ligne est le soulagement, internet peut avoir un effet anxiogène sur certains clients.

Enfin, les propriétaires peuvent avoir un sens critique sur leurs recherches en ligne : la majorité cherche à vérifier l’exactitude des informations trouvées et la plupart le font en en parlant à leur vétérinaire. De plus, rares sont les propriétaires qui ont toujours confiance en les informations trouvées sur internet. Néanmoins, la plupart des recherches se font au hasard des sites internet trouvés via des moteurs de recherche et la majorité des personnes interrogées ne connaissent aucun label d’accréditation.











Discipline : Communication, thérapeutique, économie

Mots-clefs :
internet, client, confiance, consultation, clinique, gestion.







QUELLE FRÉQUENCE ET QUELLES INFORMATIONS RECHERCHÉES

Pas de profil type

Dialoguer avec son vétérinaire pour vérifier le bien-fondé des réponses glanées

Encadré – Matériel et méthode

Figure 1 – Ressenti des “propriétaires internautes“ lors de la consultation d’Internet pour leur animal de compagnie

LES INFORMATIONS SANTÉ EN LIGNE : SONT-ELLES DE QUALITÉ ? SONT-ELLES COMPRÉHENSIBLES ?

RESSENTI DES PROPRIÉTAIRES FACE AUX INFORMATIONS TROUVÉES SUR LE NET
INTERNET : UN ATOUT MAJEUR DE LA COMMUNICATION AVEC SON CLIENT

Figure 2 – Quelle influence des informations glanées sur internet sur la relation vétérinaire / client selon les propriétaires

Figure 3 – Pourquoi consulter Internet après un rendez-vous chez son vétérinaire ?

Figure 4 – Source d’information la plus fiable d’après les “propriétaires internautes“

CONCLUSION



Parcours
a chatard
Alison Chatard

Alison Chatard est docteur vétérinaire diplômée
de VetAgro Sup – Campus Vétérinaire de Lyon.

2008-2014 : Études vétérinaire à l’école de Lyon
2014-2015 : Externat à la clinique Aquivet (Gironde)
2015-2016 : Exercice en clientèle canine à la Clinique vétérinaire des 4 chemins,
92290 Châtenay Malabry



Parcours
hugonnard
Marine Hugonnard

Marine Hugonnard est Docteur Vétérinaire et titulaire d’un PhD

1998 : Diplômée ENV Lyon
2005 : PhD
Depuis 2006 : Elle est enseignant chercheur, maître de conférences
en médecine interne des Carnivores domestiques sur le Campus Vétérinaire
de Lyon.
Ses domaines de prédilection en clinique sont la gastroentérologie
et la néphrologie.
Ses activités de recherche sont centrées sur la leptospirose canine
(Equipe de Recherche sur la Leptospirose (ERL) basée à VetAgro Sup).



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PRINCIPE ACTIF
résumé


Le telmisartan


Camille Gillet, Yassine Mallem

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Le telmisartan est une molécule qui appartient à la classe des antagonistes des récepteurs AT-1 de l’angiotensine II. Il offre une nouvelle alternative de traitement aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA) lors d’insuffisance rénale chronique chez le chat, dans le but de diminuer la protéinurie.

Contrairement aux IECA, le telmisartan agit par blocage puissant des récepteurs AT-1 de l’angiotensine II et entraîne ainsi une diminution dose-dépendante de la pression artérielle. Il empêche donc la réponse vasopressive de l’angiotensine II et limite la protéinurie de manière théoriquement plus complète que les IECA. En effet, d’autres voies de synthèse de l’angiotensine II existent et peuvent limiter l’efficacité des IECA.

Le telmisartan agit de façon très sélective et durable. Indirectement, il induit aussi une diminution de la rétention hydrosodée par baisse de stimulation de la synthèse d’aldostérone, ce qui participe à son effet néphroprotecteur.
















Il est administré une fois par jour, avec ou sans nourriture, à la dose de 1 mg/kg, sous forme de solution buvable. Après métabolisation, son excrétion se fait par voie biliaire et sa demi-vie est d’environ 8 heures. Il montre une très bonne tolérance chez le chat.

Une association avec l’amlodipine peut être envisagée dans certains cas mais une surveillance accrue de la pression artérielle et de la fonction rénale doit être menée.
Le telmisartan est contre-indiqué chez les femelles en gestation et en lactation ainsi que lors d’affection provoquant une baisse de la pression artérielle comme une insuffisance cardiaque avancée.










Discipline : Thérapeutique, Pharmacologie, Uro-néprologie, Physiologie

Mots-clefs : Insuffisance rénale chronique, protéinurie, angiotensine, récepteurs, IECA, inhibiteur, enzyme, telmisartan, tolérance, indications, contre-indications, traitement, chat






















Figure 1 – Structure chimique du telmisartan

Encadré - Rappel sur la réponse du système-rénine-angiotensine-aldostérone lors d’insuffisance rénale chronique chez le chat

PHARMACOLOGIE

Pharmacocinétique

Tableau 1 – Comparaison des données pharmacothérapeutiques du telmisartan et du bénazépril

Figure - Mode d’action du telmisartan

Pharmacodynamie

USAGE THÉRAPEUTIQUE

Indications

Encadré – Questions et réponses

Contre-indications

Modalités d’emploi

Effets indésirables

ÉTUDE CLINIQUE

L’efficacité du telmisartan

Encadré gestion

La tolérance du telmisartan

CONCLUSION




ParcoursGILLET
Camille Gillet est docteur vétérinaire.
Elle exerce en pratique libérale canine.

2012 : Diplômée du DEFV à Oniris (Nantes)
2013 : Doctorat vétérinaire (Université de Nantes)
2013-2014 : Internat Animaux de compagnie à Oniris (Nantes)
2014-2016 : Pratique libérale en clientèle canine

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Éditorial Didier Pin
Test clinique - Un “sable squameux blanchâtre” 
sur des poules fermières 
Samuel Boucher, Matthieu Pinson, Franck Belaud

CANINE - FÉLINE

Comprendre l’état kératoséborrhéique chez le chien et le chatDidier Pin
Comment diagnostiquer et traiter les EKS 
sans prurit primaire chez le chiot
 
Marion Mosca, Didier Pin

Comment diagnostiquer et traiter 
les états kératoséborrhéiques localisés, 
sans prurit primaire chez le chien adulte
 Oscar Fantini

Comment diagnostiquer et traiter 
les états kératoséborrhéiques généralisés, 
sans prurit chez le chien adulte
 
Émilie Vidémont-Drevon
Comment diagnostiquer et traiter les états 
kératoséborrhéiques avec prurit primaire chez le chien
 
Charline Pressanti
Traitement symptomatique des états kératoséborrhéiques 
chez le chien et le chat
 
Anne Roussel










FÉLINE

Comment diagnostiquer et traiter 
les états kératoséborrhéiques avec prurit primaire chez le chat

Anne Roussel
Comment diagnostiquer et traiter 
les états kératoséborrhéiques sans prurit primaire chez le chat

Anne Roussel

RUBRIQUES 

Relation client : Comment 
les propriétaires d’animaux utilisent internet

Alison Chatard, Marine Hugonnard
Principe actif - Le telmisartan
Camille Gillet, Yassine Mallem

Revue de presse internationale

Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles parPauline Fick, Maïa Vanel, Franck Floch, Anaïs Prouteau

Cancérologie - Le traitement des carcinomes péri-oculaires 
et des carcinomes épidermoïdes de stade avancé de la tête 
chez le chat : l’électroporation potentialise 
l’efficacité de la bléomycine 
Anesthésie - Anesthésie gazeuse : effet du réchauffement 
sur la température corporelle de petits chiens 
Digestif / Thérapeutique - Durée de survie des chiens 
atteints d’hémangiosarcome splénique traités par splénectomie 
avec ou sans chimiothérapie adjuvante
Imagerie - Évaluation à l’échographie de la taille 
des surrénales chez des chiens normaux, 
en corrélation avec leur poids 






Test clinique - Les réponses