Les affections cutanées allergiques du cheval sont caractérisées par un prurit inaugural, par des lésions cutanées primitives évocatrices, ou uniquement par des lésions secondaires dues au grattage. La dermatite estivale récidivante est de loin la seule allergie à manifestations cutanées, fréquente et bien identifiée chez le cheval. Cette dermatose prurigineuse, saisonnière estivale, est due à une réaction d’hypersensibilité aux piqûres d’insectes.

Son diagnostic est relativement aisé, mais le traitement est coûteux et difficile à mettre en œuvre. En revanche, les hypersensibilités de type dermatite atopique et allergie alimentaire à manifestations cutanées, ou encore dermatite de contact et urticaire sont rares et mal connues chez le cheval. Bien que de causes variées, ces dermatoses ont en commun le manque de moyens diagnostiques spécifiques et sensibles.

Cet article propose un rappel des données épidémiologiques, des lésions et des symptômes de chacune des affections cutanées allergiques, ainsi que la conduite diagnostique et thérapeutique face à ces hypersensibilités.

Les dermatoses parasitaires sont prurigineuses chez les équidés, elles sont contagieuses, ou d’allure contagieuse, en raison de la simultanéité des contaminations. Les principales sont provoquées par des acariens dont les agents des gales, les poux, les insectes et les larves d’helminthes.

Cet article rappelle les particularités épidémiologiques et les signes cliniques associés à ces dermatoses parasitaires et propose une conduite à tenir diagnostique et thérapeutique.

Le traitement des dermatoses provoquées par les larves d’helminthes consiste à éliminer ces larves par la vermifugation des chevaux avec de l’ivermectine ou de la moxidectine ; une corticothérapie permet de minimiser les lésions cutanées. En revanche, l’arsenal thérapeutique disponible pour le cheval en cas d’ectoparasitose est très limité. Il est difficile de prévenir de façon durable les piqûres d’insectes. Seuls les pyréthroïdes appliqués à l’éponge donnent quelques résultats si la fréquence des applications est grande.

Les pododermatites sont des affections cutanées des extrémités distales des membres, sous le carpe ou le tarse. Les causes sont variées et les récidives fréquentes : une démarche rigoureuse est nécessaire pour identifier l’agent responsable et mettre en place un traitement adapté.

Cet article évoque sous forme d’un tableau les pododermatites présentes dans les pays tropicaux et décrit les éléments diagnostiques et thérapeutiques des pododermatites prurigineuses fréquentes en France : les affections d’origine bactérienne, fongique, parasitaire et immunitaire. Malgré des causes diverses, les lésions et la présentation clinique des pododermatites semblent très similaires. Le prurit n’est pas toujours facile à mettre en évidence : il peut se traduire seulement par un cheval qui tape, qui est irritable ou qui refuse de donner les pieds. Souvent, la lutte contre l’humidité de l’environnement accompagne la réalisation de soins locaux ; un traitement par voie systémique est mis en place en fonction de l’affection et de sa sévérité.

Les pyodermites sont des affections cutanées prurigineuses dues à des bactéries pyogènes, elles sont primaires ou secondaires à une affection cutanée sous-jacente ou à une maladie systémique. Les pyodermites superficielles se distinguent des pyodermites profondes, plus rares chez le cheval. Les lésions se développent surtout dans les zones cutanées sensibilisées par la macération, les traumatismes ou l’introduction de corps étrangers : la folliculite, la furonculose et la cellulite sont les lésions principalement décrites.

Cet article rappelle le lien entre pyodermite et rupture de l’équilibre écologique cutanée puis détaille les caractéristiques lésionnelles ainsi que la démarche diagnostique et thérapeutique de trois formes de pyodermite : la pyodermite à Staphylococcus sp., celle à Corynebacterium pseudotuberculosis et celle à Dermatophilus congolensis.

Le traitement topique et hygiénique est essentiel, il est complété par un traitement antibiotique déterminé par le résultat d’une culture bactérienne et d’un antibiogramme, lorsque les lésions et/ou la persistance de l’infection l’exigent.

Les dermatophytoses ou teignes sont des affections cutanées très fréquentes chez le cheval qui se traduisent généralement par des lésions de dépilation non prurigineuses. Néanmoins, certaines formes atypiques s’accompagnent parfois de prurit : le diagnostic clinique devient alors très difficile car souvent, le prurit est considéré comme un signe d’exclusion des dermatophytoses équines.

Cet article décrit les caractéristiques lésionnelles des dermatophytoses atypiques, afin de savoir les distinguer et donc de mettre en place un traitement adéquat.

L’infection débute toujours par la chute des poils infectés, à l’origine de l’alopécie, signe d’appel de toutes les formes de teigne. Lors de dermatophytose atypique, l’alopécie s’accompagne d’autres lésions ; plusieurs formes sont possibles : la dermatite d’interface, l’ "herpès miliaire", et le "kérion", forme particulière de teigne suppurée. L’examen direct, la mise en culture et l’examen histologique permettent d’établir un diagnostic de certitude. Le traitement est alors celui d’une teigne classique.

Le pemphigus foliacé est une dermatose prurigineuse rare, mais qui représente néanmoins la dermatose auto-immune la plus fréquente chez le cheval. Il touche les chevaux de tous âges, sans prédisposition de sexe ou de race. Les lésions les plus souvent observées sont des croûtes, des érosions, des zones d’alopécies annulaires, du squamosis et une séborrhée. Les lésions débutent sur la face et/ou les membres puis se généralisent en 1 à 3 mois. La présence de prurit est variable et son intensité peut être faible à extrême.

Plus de 50 p. cent des chevaux atteints montrent des œdèmes déclives et/ou une répercussion systémique. L’examen histopathologique des biopsies cutanées est l’examen de choix pour le diagnostic du pemphigus foliacé.

Le traitement repose sur l’utilisation de glucocorticoïdes à doses immunosuppressives, une dose d’entretien à vie permet de réduire les risques de récidives. Contrairement aux jeunes chevaux, le pronostic est réservé à défavorable pour les chevaux adultes et âgés atteints de pemphigus foliacé.

Dotée d’une grande capacité d’adaptation aux températures élevées, la peau de l’âne semble particulièrement adaptée à la chaleur et au soleil ; pourtant, elle est très sensible à diverses affections et infections. Les symptômes majeurs d’une atteinte cutanée sont un prurit difficilement objectivable chez l’âne, des formations nodulaires, de l’alopécie, des phénomènes exsudatifs et des dermatoses sèches.

Cet article évoque chacune des affections dermatologiques de l’âne, leurs causes et leurs traitements : les anomalies génétiques, les maladies immunitaires et les hypersensibilités, les traumatismes, les affections parasitaires, bactériennes, fongiques et néoplasiques. Les troubles cutanés sont dominés chez l’âne par les atteintes parasitaires et traumatiques : les plaies cutanées ainsi occasionnées cicatrisent moins rapidement que chez le cheval, et ont tendance à suppurer.

Le diagnostic peut parfois se révéler difficile car le prurit est souvent tardif et les poils longs de l’âne masquent certaines modifications de la peau.

Ce cas de pyodermite récurrente chez un âne d’un an et demi illustre la prise en charge d’un pemphigus foliacé dans cette espèce. Le pemphigus foliacé est la forme la plus courante de pemphigus reconnu chez les animaux domestiques. Il représente aussi la dermatose auto-immune la plus fréquente chez le cheval, mais n’est que très rarement décrit chez l’âne. Le pemphigus foliacé se caractérise par des lésions cutanées de type alopécie, croûtes, exsudation et lésions de grattage sur toute la surface corporelle, et notamment sur le dos et la tête.

La réalisation d’examens complémentaires est nécessaire pour établir un diagnostic : l’anamnèse, les signes cliniques et les résultats de l’examen histopathologique sont en faveur d’un pemphigus foliacé.

La gestion thérapeutique de ce cas est réalisée à partir de données extrapolées du cheval ; elle consiste en une thérapie immunomodulatrice à base de corticoïdes, associée à des anti-infectieux. Le pronostic est bon chez les jeunes animaux, mais une thérapie de maintenance est souvent nécessaire.

Le butorphanol est un opioïde de synthèse répertorié comme analgésique opioïde de pallier II. En raison de son activité analgésique médullaire puissante et de sa bonne tolérance, le butorphanol est largement utilisé dans le traitement des douleurs viscérales de type coliques chez le cheval.

Il peut également être employé pour faciliter certaines manipulations diagnostiques et thérapeutiques, ou en prémédication. En effet, le butorphanol augmente la qualité de l’anesthésie et de l’analgésie. Il possède de plus une action antitussive importante, de 10 à 20 fois supérieure à celle de la codéine. Les effets secondaires sont une ataxie modérée de 10 à 30 minutes, un ralentissement potentiel de la motricité intestinale et une excitation occasionnelle qui peut être diminuée par l’utilisation simultanée d’un sédatif analgésique.

Cette fiche passe en revue les données pharmacologiques et physico-chimiques de cette molécule. Elle précise également les modalités de son usage thérapeutique chez le cheval et le poulain.

Les affections scrotales et testiculaires représentent le tiers des troubles de l’appareil génital chez l’étalon. L’augmentation de volume des bourses scrotales est une urgence lorsqu’elle est subite et que l’étalon souffre d’une douleur intense.

Le traitement d’urgence consiste à réduire l’inflammation et à éviter les complications sur l’état général et sur la fonction de reproduction de l’étalon. Un traitement chirurgical ou médical est ensuite instauré en fonction du diagnostic et de la gravité de la situation.

Cet article détaille la conduite à tenir thérapeutique face à une augmentation de volume des bourses scrotales chez l’étalon. Un examen détaillé du scrotum et de son contenu permet de préciser l’origine de l’augmentation du volume : traumatisme, hernie, hydrocèle, torsion, orchite, épididymite, dermatite de contact ou tumeur. La plupart de ses affections nécessite la réalisation d’une hémicastration, pour maximiser les chances de sauvegarder la fonction du testicule sain.

Le traitement classique des tendinites et des desmites du cheval est conservateur, avec un repos prolongé et un exercice contrôlé, jusqu’à 12 mois parfois. Mais, les récidives sont très fréquentes, elles sont dues à la nature de la guérison tissulaire. Le développement de thérapies intralésionnelles a pour objectif de réduire les récidives et d’accélérer la remise à l’exercice ; actuellement, plusieurs thérapies sont utilisées pour le traitement des tendinites et des desmites, bien que peu d’études évaluent leur efficacité clinique.

L’injection intralésionnelle de moelle osseuse permet de stimuler la guérison tissulaire par l’apport de cellules souches mésenchymateuses et de facteurs de croissance.

L’injection de cellules souches mésenchymateuses autologues, isolées à partir de moelle osseuse puis cultivées in vitro, améliore les traitements des maladies orthopédiques. De même, l’injection de plasma riche en plaquettes favoriserait ou accélèrerait la guérison tissulaire par un apport important de facteurs de croissance.