éditorial




La dermatologie illustre l’intérêt d’un partenariat entre vétérinaires généralistes
et spécialistes pour traiter
des affections récidivantes, chroniques
et parfois invalidantes pour l’animal
et difficiles à gérer ...


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Christophe Hugnet

Clinique vétérinaire
8, rue Aristide Briand
26160 La Bégude de Mazenc


La peau et ses annexes sont a priori les structures les plus facilement et immédiatement accessibles au praticien : tous les sens (à l’exception de la qualité gustative !) renseignent le clinicien. Ainsi, outre les indispensables recueils de l’anamnèse et des commémoratifs, l’examen clinique à distance et rapproché, la topographie lésionnelle apportent tant d’informations qu’il n’est pas toujours nécessaire de recourir à des examens complémentaires lourds et coûteux pour proposer un diagnostic étiologique. Les calques, raclages et autres examens des poils et des squames au microscope optique sont très souvent suffisants, bien que trop souvent non réalisés.

Cependant, le riche diagnostic différentiel rencontré lors d’affections récidivantes, chroniques et/ou parfois invalidantes pour l’animal conduit le clinicien vers d’autres examens spécifiques accessibles à tous : recherches mycologique et parasitaire, antibiogramme en veillant à reconnaître ses intérêts et ses limites, identification des allergènes et surtout biopsies cutanées dont le nombre, la localisation et la qualité sont souvent déterminants.

Ces prélèvements a priori simples à réaliser ne peuvent apporter les renseignements escomptés que s’ils sont réalisés dans le cadre d’un diagnostic différentiel réfléchi et en respectant des règles assurant leur qualité et leur valeur prédictive. Ainsi, un diagnostic étiologique pertinent évite au clinicien des prescriptions hasardeuses, voire dangereuses en terme de santé publique : une antibiothérapie de très longue durée (plusieurs mois), parfois en rythme non continu (2 jours par semaine) est une pratique qui, à ce jour, ne peut être défendue par notre profession !

La dermatologie vétérinaire est riche du plus grand nombre de vétérinaires cliniciens spécialistes en France. La collaboration praticien généraliste - praticien spécialiste est le fruit d’un réel partenariat dans le respect des compétences et des limites des uns et des autres : leur interdépendance les conduit, dans l’intérêt de l’animal et de son propriétaire, à proposer parfois de nouvelles méthodes d’investigations telles que l’histochimie et l’immunohistochimie, la tomodensitométrie (scanner) et l’IRM, ou encore la microscopie confocale à balayage laser.

Un état des lieux de ces techniques est exposé dans ce numéro du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline, permettant de reculer un peu plus les limites des célèbres “dermatoses idiopathiques“. Les spécificités de la dermatologie féline sont également abordées sous un angle résolument pratique, ce qui aide les praticiens à sortir de la rengaine thérapeutique : “les chats étant peu sensibles aux corticostéroïdes, une injection d’une forme retard ne fera pas de mal”. Les affections cutanées félines sont au moins aussi passionnantes que celle du chien, car beaucoup reste encore à découvrir dans cette espèce.

Parce qu’être spécialiste résulte de la conjonction de l’envie d’excellence, de la nécessité d'humilité et du besoin de partager, gageons que ce dossier consacré aux examens complémentaires en dermatologie illustrera l'intérêt d'un partenariat entre vétérinaires généralistes et spécialistes.


Sauter N°41, volume 8, 2009

N°41, volume 8, 2009

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Éditorial par Christophe Hugnet
Test clinique - Pyomètre sur une chienne reproductrice Fernando Mir, Emmanuel Fontaine

CANINE - FÉLINE
- Approche clinique et choix des examens complémentaires accessibles au praticien en dermatologie Céline Hadjaje, Blaise Hubert, Geneviève Marignac
1. Ce que peut faire le clinicien et les prélèvements qu’il peut envoyer
- L’antibiogramme lors d’otites externes : indispensable ou inutile ? Christophe Hugnet
- La cytologie en dermatologie chez le chien et le chat Pascal Prélaud
- Indications et techniques de la biopsie en dermatologie vétérinaire Emmanuel Bensignor
- L’allergologie : comment le praticien peut-il l’utiliser ? Quels prélèvements envoyer ? Pascal Prélaud
2. Que va faire le spécialiste ? Pourquoi lui référer ?
- Qu’est-ce qu’un spécialiste en dermatologie vétérinaire et à quoi sert-il ? Emmanuel Bensignor
- Quand et comme référer à un spécialiste en allergologie Pascal Prélaud
- Les nouvelles méthodes d’investigation : - La P.C.R. en dermatologie Corine Boucraut-Baralon
- L’apport de l’histochimie et de l’immunohistochimie en dermatologie Dorothée Watrelot-Virieux
- Intérêt de la tomodensitométrie et de l’IRM dans la gestion des otites chez les carnivores domestiques Sophie Segond
- L’échographie en dermatologie Caroline Boulocher, Didier Pin
- La microscopie confocale à balayage laser : un examen complémentaire d’avenir ? Caroline Boulocher, Didier Pin

FÉLINE
- Approche clinique en dermatologie et choix des examens complémentaires accessibles au praticien en dermatologie chez le chat Blaise Hubert, Geneviève Marignac, Céline Hadjaje

RUBRIQUES
- Nutrition - Alimenter ou non un chien lors de pancréatite aiguë, Juan Hernandez, Géraldine Blanchard
- Observation clinique - Des calculs de xanthine chez un chien leishmanien traité par l'allopurinol Jean-Pierre Beaufils, Pierre-Christophe Dhéry

FMC vét - formation médicale continue vétérinaire
-
Revue de presse internationale - Notre sélection d’articles par Colette Arpaillange, Julien Debeaupuits, Anne Gogny

Test clinique - Les réponses