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L’HOSPITALISATION
des animaux contagieux
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4 | L'HOSPITALISATION des animaux contagieux
La teigne chez le chien et le chat :
démarche diagnostique et prise
en charge thérapeutique
Jacques Guillot, Nicolas Soetart, Maria Dolores-Sanchez, Emmanuel Bensignor
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Chez le chien comme chez le chat, la teigne demeure une affection fréquente qui fait partie du diagnostic différentiel de nombreuses dermatoses.
Le recours aux examens complémentaires est requis.
L’examen du pelage à l’aide de la lampe de Wood est une première étape.
L’examen microscopique d’un raclage cutané permet de détecter des poils infectés avec des arthrospores à leur surface.
La mise en culture demeure l’examen complémentaire de référence. La culture rend possible l’identification précise de l’espèce de dermatophyte.
Des tests PCR sont également disponibles.
La mise en place d’un traitement antifongique est indispensable pour obtenir une guérison clinique plus rapide et pour limiter la dissémination des spores fongiques.
Il est recommandé :
- d’associer le traitement topique et le traitement systémique ; - de prolonger le traitement pendant plusieurs semaines ; - de séparer les animaux infectés des animaux indemnes. Les dermatophytes sont transmis par des spores microscopiques formées par la fragmentation des filaments fongiques présents sur la peau et dans les poils parasités. La présence de ces spores dans l’environnement assure la contamination de nouveaux animaux et augmente le risque de recontamination de l’animal initialement atteint ce qui peut prolonger la durée de traitement.
Pour réduire la contamination de l’environnement, il est conseillé de passer régulièrement l’aspirateur et d’utiliser des substances biocides actives vis-à-vis des arthrospores de dermatophytes.
Disciplines : Dermatologie, Mycologie, Diagnostic
Mots clés : Teigne, dermatophytes, diagnostic, thérapeutique, antifongiques, chien, chat
Ringwom in dogs and cats: diagnosis and control
In dogs and cats, ringworm should be considered in the differential diagnosis of many skin diseases and diagnostic aids are required. Examination of the haircoat with the Wood’s lamp is a good screening method. Direct examination of skin scrapings may allow the detection of infected hairs covered by arthrospores. Mycological culture remains the most reliable technique for confirming ringworm and identifying the responsible agent. PCR tests are also available. Antifungal treatment should be systematically recommended to shorten the course of the infection and to reduce dissemination of infective material into the environment.
Therapeutic measures include:
- the combination of systemic and topical treatment; - an appropriate duration of treatment (several weeks); - and a complete separation of infected animals from non-infected ones. Dermatophytes are transmitted through microscopic spores, which are formed via fragmentation of fungal hyphae on the infected skin or hair. The presence of these spores in the environment increases the risk of exposure, potential reinfection and prolonged treatment of animals. Reducing contamination of the environment can be obtained via frequent vacuuming and applying biocide products active against dermatophyte arthrospores.
Disciplines : Dermatology, Mycology, Diagnostic
Keywords : Ringworm, dermatophytes, diagnosis, control, antifungals
Jacques Guillot
Jacques Guillot est devenu enseignant-chercheur dès la fin de ses études vétérinaires (Alfort 1991).
Depuis 2002 : Enseignant au service de Parasitologie, Mycologie, Dermatologie de l’EnvA. Il occupait jusque récemment le poste de Professeur responsable du service de Parasitologie, Mycologie, Dermatologie de l’EnvA. Depuis septembre 2021 : Professeur responsable du service de Parasitologie, Mycologie, Dermatologie de Oniris.
Depuis 2012, il dirige l’équipe de recherche Dynamyc à la Faculté de Médecine de Créteil. Jacques Guillot est membre du collège européen de Parasitologie (EVPC) et membre correspondant de l’Académie Nationale de Médecine. Il représente la France auprès de l’association ESCCAP. Son activité de recherche porte principalement sur l’étude de la diversité génétique d’agents pathogènes responsables de mycoses ou de parasitoses chez l’animal et/ou chez l’homme. Il est l’auteur de 150 publications dans des revues internationales.
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