1 | DOSSIER : LES AFFECTIONS URINAIRES chez les équidés L’analyse urinaire chez le cheval :
comment la réaliser et l’interpréter
Eleonora Guidi, Marie Nolf, Jean-Luc Cadoré | |
L’analyse urinaire est un examen complémentaire de choix à l’examen clinique. Elle apporte des éléments sur l’état d’hydratation et le métabolisme du cheval.
L’aspect macroscopique de l’urine est variable, de clair à jaune foncé, de transparent à trouble. Une urine noire ou rouge est toujours pathologique et signe le plus fréquemment une hémolyse ou une myopathie. La présence d’une coagulation, d’une inflammation, d’un néoplasme ou d’une maladie systémique est également possible. La bandelette urinaire, facile à utiliser sur le terrain, peut révéler la présence de pigments, de globules blancs, de glucose, de protéines, de bilirubine, etc. Contrairement aux autres espèces, le pH urinaire du cheval est basique.
L’examen cytologique doit se faire rapidement après la récolte d’urine, que ce soit par sondage urinaire ou par miction naturelle. En effet, les cellules et les cylindres sont très rapidement dégradés. Il est normal d’observer des cristaux de carbonate ou d’oxalate de calcium chez le cheval mais leur présence en très grand nombre peut être pathologique. L’examen bactériologique peut révéler la présence de germes mais il doit être interprété avec prudence, les contaminations étant fréquentes.
Enfin, des analyses biochimiques peuvent indiquer des anomalies de filtration ou de réabsorption. Il s’agit de mesurer le rapport entre les ions ou les enzymes présents dans le sang par rapport à ceux retrouvés dans l’urine. L’analyse urinaire peut donc révéler une affection urinaire, tout comme une anomalie métabolique ou ayant des répercussions systémiques.
4 photos illustrent cet article. |
|