Le congrès mondial de reproduction canine et féline, qui se tient tous les quatre ans, vient de se dérouler à Vienne (Autriche) du 9 au 11 juillet 2008. Cet événement a été l’occasion pour un peu plus de 200 vétérinaires, universitaires ou praticiens, de faire le point des connaissances et d’échanger leurs observations et découvertes. Les conférences et les discussions ont permis de dégager les principaux axes de développement actuels dans cette discipline. L’induction de la parturition, la programmation des césariennes, l’endocrinologie de la reproduction, l’infertilité, d’origine hormonale ou infectieuse, la gestation physiologique et pathologique, la néonatalogie, avec la prévention de la prématurité et des maladies des jeunes consécutives à une mise bas dystocique, l’amélioration des techniques de récolte et de conservation des gamètes, notamment chez le chat, ont fait l’objet de présentations par plusieurs équipes.
Ainsi, la reproduction canine et féline est en plein essor, comme la plupart des domaines de la médecine vétérinaire. Au sein de cette discipline, les nouvelles techniques et les connaissances se développent à une allure exponentielle.
C’est pourquoi, deux ans après le dossier spécial consacré aux “pertes vulvaires chez la chienne et la chatte”, l’équipe de rédaction du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline a choisi de faire le point sur les nouveautés en reproduction et en gestion des collectivités, dans le but de dresser un bilan pratique permettant aux vétérinaires de disposer et d’appliquer des connaissances et des techniques récentes dans leur pratique quotidienne.
En collaboration avec les rédacteurs, nous avons ainsi choisi de faire le point, dans les espèces canine mais aussi féline, sur l’endocrinologie sexuelle, souvent mal connue des confrères : les nouveaux dosages hormonaux, l’approche de l’infertilité d’origine hormonale, l’induction des chaleurs sont ainsi privilégiés.
Nous avons souhaité également développer l’approche pratique de la mise bas, notamment la programmation et la gestion des césariennes, que tout vétérinaire doit être à même de gérer avec succès de nos jours. Un article est consacré aux nouvelles molécules qui permettent désormais au praticien de disposer de méthodes de gestion médicales de la reproduction très efficaces, avec très peu d’effets indésirables, notamment sur la fertilité ultérieure.
Certains pourraient également avoir une utilité lors de certains troubles du comportement (cf. rubrique Management de l’entreprise vétérinaire sur la nouvelle loi sur les chiens dangereux).
Étant donné le développement de l’insémination artificielle dans l’espèce féline, nous avons choisi dans la rubrique “Nouvelles techniques” de décrire une technique simple de recueil du sperme chez le chat. Enfin, de façon connexe, il nous a semblé utile de montrer qu’une filière sanitaire “haut de gamme” est réalisable lors de la vente de chiots en animalerie (rubrique “Élevages et collectivités”).
Ce dossier n’aurait pas été complet sans une mise au point sur la chimiothérapie et la radiothérapie, techniques qui permettent de traiter nombre de tumeurs de l’appareil génital chez le chien et le chat. Des protocoles sont proposés avec des spécialités anti- cancéreuses, pas toujours disponibles en France actuellement, mais qui le seront dans un futur proche. C’est pourquoi nous avons décidé de vous les présenter.
Ce numéro d’été du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline vise ainsi à actualiser les connaissances en reproduction et à présenter les nouvelles tech- niques ou les nouveaux traitements disponibles, ou en passe de l’être.
Nous espérons que les confrères y trouveront des idées qui leur donnent envie de déve- lopper davantage la reproduction dans leur clientèle, et qu’ils pourront utiliser pour faire évoluer leur exercice et pour répondre à toutes les demandes qu’ils peuvent recevoir de leurs clients. ❒