5 | DOSSIER : L'ÉPAULE DOULOUREUSE chez le chien et le chat
Comment diagnostiquer et traiter
les instabilités de l’épaule
chez le chien Éric Viguier, Claude Carozzo, Didier Fau
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Les instabilités articulaires sont d'importance très variable, de la simple laxité articulaire à la luxation complète. Elles sont génératrices de boiteries, dont le diagnostic s'avère souvent difficile.
Les instabilités sont la conséquence de lésions des éléments de stabilisation de l'articulation, notamment du côté médial : le ligament gléno-huméral médial et le tendon du muscle sub-scapulaire.
Le diagnostic clinique repose sur l'existence d'un tiroir et d'une augmentation anormale de l'angle d'abduction ou d'adduction. La radiographie est peu informative. L'échographie peut révéler l'existence de lésions des structures de stabilisation mais le diagnostic doit être confirmé par arthroscopie, qui permet de plus d’établir le bilan lésionnel. Les luxations complètes sont plus rares : - congénitales, elles affectent surtout les petits chiens, sont médiales et en relation avec une dysplasie de la cavité glénoïde ; - traumatiques, elles sont plus souvent latérales et se rencontrent principalement chez les grands chiens. Le traitement peut être orthopédique pour les cas récents et d'origine traumatique. Après remise en place de l’articulation, un pansement contentif maintient la coaptation articulaire. Pour les autres cas, le traitement est chirurgical. Il fait appel à des techniques de suture et d’imbrication capsulaire et bien souvent, à la transposition en direction adéquate du tendon du biceps.
Actuellement, la capsulorraphie thermique, qui retend la capsule articulaire, peut être pratiquée durant l'arthroscopie.
Dans tous les cas, le résultat ne peut être totalement évalué avant 16 à 20 semaines.
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