| DOSSIER :
GESTION DES PÂTURAGES
ET PARASITISME
chez les ruminants
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2 | DOSSIER : GESTION DES PÂTURAGES ET PARASITISME chez les ruminants
Comment mettre en place
et entretenir
des prairies performantes
Mathieu Bessière
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Lorsqu’elles ont conservé leur état d’équilibre, les prairies naturelles, par leurs diversités floristiques, sont plus productives et plus résilientes que les prairies plus récemment implantées.
Pour autant, il n’est pas recommandé de chercher à recopier cette diversité lors de l’implantation de nouvelles pâtures car nos approximations inévitables conduisent à des prairies déséquilibrées et difficiles à conduire. Il est préférable de choisir des associations de plantes qui respectent les mêmes appétences, les mêmes précocités et mêmes vitesses de pousse. Par exemple, il n’est pas opportun de mélanger le Dactyle ou les fétuques à feuilles dures avec du Ray-Grass Anglais.
Au delà des mélanges prairiaux, ce qui fait la force d’une prairie est le niveau de fertilité des sols. Nous devons l’apprécier sous deux aspects, l’activité biologique et la quantité de matière organique stable.
Ces deux éléments déterminent respectivement la vigueur et la robustesse des prairies. S’il est relativement simple de relancer l’activité biologique en supprimant le surpâturage, il est plus complexe et plus long de rétablir le stock de matière organique stable. Pour cela, il est nécessaire d’avoir recours à des sursemis de légumineuses annuelles, à l’épandage maximum de fumier et plus structurellement, à l’agro-foresterie.
Pour évaluer les pratiques des éleveurs, à défaut d’un bilan humique plus précis, nous pouvons comparer la ration laissée au sol à une ration de vache laitière. Cette dernière doit être en quantité élevée et présenter un bon équilibre alimentaire (sucres et fibres).
Disciplines : Nutrition, Zootechnie
Mots-clés : Prairie, sol, plantes, équilibre, ruminants, bovins, vache laitière
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