| DOSSIER :
GESTION DES PÂTURAGES
ET PARASITISME
chez les ruminants
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3 | DOSSIER : GESTION DES PÂTURAGES ET PARASITISME chez les ruminants
Faut-il et, si oui,
comment complémenter
les vaches laitières au pâturage ?
Luc Delaby
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L’herbe pâturée présente les caractéristiques nutritionnelles d’une ration complète. Mais les conditions de pâturage recommandées, notamment via les quantités d’herbe offertes, limitent son niveau d’ingestion.
Dans ces conditions, l’apport de concentré permet d’accroître le niveau d’apports nutritifs et d’augmenter la production laitière d’environ 0,9 kg de lait par kg de concentré.
Dans le même temps, le taux butyreux du lait baisse tandis que le taux protéique augmente un peu.
Les performances de reproduction des vaches inséminées au printemps, au pâturage, ne sont pas améliorées. Pour une quantité d’herbe offerte donnée, les quantités d’herbe ingérées individuelle au pâturage dépendent et augmentent avec la capacité d’ingestion de chaque vache. En conséquence, la complémentation en concentré peut être simplifiée et constante entre vaches d’un même troupeau.
La complémentation en fourrages doit être raisonnée différemment. L’apport d’ensilage ou de foin doit être envisagé en cas de déséquilibre entre l’offre et la demande, associé à un déficit de croissance de l’herbe. La situation la plus dommageable est de distribuer aux vaches des fourrages conservés alors que la disponibilité en herbe est suffisante. Du fait d’un coût alimentaire faible, l’herbe pâturée est un atout des systèmes laitiers à condition de tout faire pour bien la valoriser.
Disciplines : Nutrition, Zootechnie
Mots-clés : pâturage, ingestion, complémentation, performances, bovins, vaches laitières
Luc Delaby Ingénieur de Recherches INRAE, AgroCampus Ouest UMR Physiologie, Environnement, Génétique pour l’Animal et les Systèmes d’Elevage
1984-86 : Chargé d’étude et animateur au CEDAPA (22) dans le cadre du service national civil 1987 : INRA - Ingénieur d'Etudes (IE2) chargé d'expérimentation. Affectation à la Station de Physiologie de la Reproduction (37 – Nouzilly) puis à la Station de Recherches sur la Vache Laitière (35 – Saint Gilles). 1998 : INRA - Ingénieur de Recherches (IR2). En charge des recherches sur la gestion du pâturage puis sur les systèmes d’élevage laitier à l'Unité Mixte de Recherches sur la Production du Lait (35 – Saint Gilles) 2012 : Ingénieur de Recherches (IR1) au sein de l’Unité Mixte de Recherches Pégase (35 – St Gilles) 2018 : Ingénieur de Recherches Hors Classe (IRHC) au sein de l’Unité Mixte de Recherches Pégase (35 – St Gilles)
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