| DOSSIER :
LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES
CHEZ LES ÉQUIDÉS | |
4 | DOSSIER : LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES chez les équidés
résumé et plan de l'article
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Place des mesures sanitaires
et des pratiques d’élevage
dans les programmes
de contrôle durable des infestations
parasitiaires digestives des équidés
Claire Laugier
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Les mesures sanitaires appliquées à l’environnement des chevaux et les pratiques d’élevage raisonnées sont des leviers essentiels dans la mise en place de programmes de contrôle durable des parasites digestifs des équidés. En effet, en limitant les risques et l’intensité des infestations, ces mesures doivent permettre de préserver la santé des chevaux dans un contexte de réduction de la fréquence des traitements. De manière générale, la gestion sanitaire d’un effectif d’équidés nécessite la constitution de lots d’animaux par catégorie d’âge et par statut physiologique, de manière à adapter aux caractéristiques de chaque lot les mesures à appliquer, en prenant en compte notamment le niveau de sensibilité et d’immunité vis-à-vis des parasites digestifs. Ainsi, les différentes classes d’âge sont entretenues sur des herbages distincts en réservant les parcelles les moins contaminées aux jeunes animaux (< 3 ans).
Les principales mesures sanitaires appliquées aux paddocks et aux pâtures sont le ramassage régulier des crottins (une à deux fois par semaine), la mise à la disposition des chevaux de parcelles d’une surface suffisante (densité d’un animal par hectare) pour éviter le surpâturage, le broyage et le hersage exclusivement par temps chaud et sec, le pâturage mixte alterné avec passage des bovins après les chevaux, des rotations de pâture d’une durée suffisante (3-4 semaines) aux périodes de l’année où la survie des larves est minimale, l’épandage d’engrais chaulé, notamment sur les petits paddocks, le compostage du fumier.
Dans les écuries et dans les autres locaux d’hébergement, les mesures hygiéniques incluent un entretien régulier des litières et un nettoyage régulier à l’eau chaude (≥ 60°C) sous pression des surfaces et des équipements, suivi d’une désinfection. Ces mesures peuvent être complétées pour Oxyuris equi par un nettoyage soigneux de la région périnéale des chevaux infestés à l’aide de matériel jetable.
Disciplines : Parasitologie, Zootechnie
Mots clés : pâturage, mesures sanitaires, contrôle, gestion, infestations parasitaires, ramassage, environnement, refuge, prévention, lutte, chevaux, équidés
IMPORTANCE DES MESURES SANITAIRES DANS LA LUTTE VIS-À-VIS DES PARASITES DIGESTIFS DES ÉQUIDÉS
PRINCIPALES MESURES SANITAIRES ET PRATIQUES D’ÉLEVAGE INTERVENANT DANS LA LUTTE CONTRE LES PARASITES DIGESTIFS DES ÉQUIDÉS
Mesures de gestion des effectifs d’équidés
Lieux de vie des équidés concernés par l’application des mesures sanitaires de lutte
Pour les strongles
Pour Parascaris equorum et Oxyuris equi
Les principales mesures sanitaires
L’hygiène des locaux
La gestion des surfaces pâturées (pâtures et paddocks)
CONCLUSION
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Claire Laugier
Claire Laugier est Docteur Vétérinaire, diplômée de l’European Veterinary Parasitology College, titulaire d’une HDR et dirige le laboratoire de pathologie équine de l’Anses.
1983 : Diplômée de l’Ecole vétérinaire de Toulouse, major en 2ème, 3ème et 4ème année
1984 : Thèse de doctorat en médecine vétérinaire – prix de thèse médaille d’argent 1986 : Directrice de l’Institut de Pathologie du Cheval, actuellement laboratoire de pathologie équine de l’Anses
1989 : Certificat d’études supérieures en histologie, hématologie et histopathologie des animaux de laboratoire – École vétérinaire de Toulouse
2002 : Doctorat de l’Université Montpellier II Sciences et Techniques du Languedoc, École doctorale Biologie intégrative 2004 : Diplôme de facto de l’European Veterinary Parasitology College 2007 : Diplôme d’Habilitation à Diriger des Recherches – Université de Caen Basse-Normandie, UFR de médicine |
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