| DOSSIER :
NOUVELLES PERSPECTIVES
DE CONTRÔLE DES HELMINTHES | | | 1 | ACTUALITÉS EN PERSPECTIVErésumé et plan de l'article
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Les nutricaments :
une alternative pour gérer
les strongyloses gastro-intestinales ?
Élodie Gaudin, Irène Mueller-Harvey, Jessica Quijada, Juan Felipe de Jesus, Torres Acosta, Hervé Hoste |
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Un nutricament est un aliment riche en métabolites secondaires, distribué pour ses propriétés sanitaires et nutritionnelles, dans un but généralement préventif.
Les infestations parasitaires par des nématodes gastro-intestinaux affectent la santé des animaux au pâturage, pouvant entraîner la mort, donc des pertes économiques importantes.
Jusqu’à présent, le mode de lutte contre ces parasitoses reposait sur l’emploi répété de traitements anthelminthiques chimiques pour éliminer les vers. Toutefois, cet usage de molécules de synthèse va à l’encontre des volontés agro-écologiques actuelles (apport d’intrant chimique en élevage qui peuvent se retrouver sur les parcelles) et, depuis une trentaine d’années, de nombreuses résistances à ces molécules sont apparues.
Ainsi, il est nécessaire de rechercher des solutions alternatives et durables comme, par exemple, l’exploitation de plantes (légumineuses fourragères) riches en tanins condensés, tels que sericea lespedeza ou le sainfoin (modèle préférentiel d’étude).
Les études réalisées avec ces plantes ont montré des résultats intéressants sur la biologie des vers, notamment sur leur fertilité, le développement des œufs en larves pré-adultes et le passage de la larve au stade infestant. Ces plantes améliorent également la capacité des animaux à bien vivre avec les parasites et, à teneur modérée dans la ration, améliorent leurs capacités de production. Les métabolites secondaires agissent en interactions. Ils forment ainsi des complexes, réduisant alors l’apparition de résistances envers les tanins.
Ces plantes présentent un intérêt environnemental non négligeable (limitation des rejets de méthane, plantes mellifères).
Afin qu’elles soient utilisées en élevage, des recherches complémentaires doivent être réalisées sur les concentrations optimales dans la ration, par exemple, ou sur les formes d’exploitation du produit.
Disciplines : Parasitologie, nutrition, thérapeutique, économie Mots clés : Nutricament, métabolites, infestations parasitaires, nématodes gastro-intestinaux, parasites, parasitoses, vers, lutte, pertes économiques, solutions alternatives, ruminants, ovins, caprins, bovins, porcs.
PLAN DE L'ARTICLE
Encadré définition – Qu’est ce qu’un nutricament ?
POURQUOI DES NUTRICAMENTS ?
QUELLES PLANTES UTILISER ?
QUELS SONT LES COMPOSÉS ACTIFS ?
LES EFFETS DE CES PLANTES SUR LES INFESTATIONS PAR LES NÉMATODES PARASITES
L’effet des tanins comme moyen de lutte contre les strongyloses gastro-intestinales
L’effet des tanins sur les trois espèces de nématodes les plus courantes en Europe
Figure 3 - Résumé des principaux résultats obtenus in vivo sur le cycle des nématodes
LES AUTRES EFFETS SUR LES ANIMAUX ?
Tableau 1 - Effets des tanins condensés sur les paramètres physiologiques et zootechniques des petits ruminants
QUELS EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT ?
COMMENT UTILISER LES NUTRICAMENTS EN ÉLEVAGE ?
Tableau 2 – Avantages et inconvénients des différentes formes d’exploitation des légumineuses
CONCLUSION
2 photos illustrent cet article.
Élodie Gaudin
2008 - 2013 : Études agronomiques à Agrocampus Ouest (Rennes) (diplôme d'ingénieur) 2014 : Début d'une thèse universitaire ayant comme intitulé "Le sainfoin déshydraté, un modèle de nutricament dans la lutte contre les nématodes parasites des petits ruminants". Thèse réalisée en partenariat avec la firme service en nutrition animale MG 2 MIX, l'École Nationale Vétérinaire de Toulouse et l'INRA de Theix.
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Le contrôle des helminthoses
de pâtures chez les bovins :
les bases biologiques
Alain Chauvin, Nadine Ravinet, Christophe Chartier | |
Les strongyloses gastro-intestinales et respiratoires, la fasciolose et la paramphistomose sont des helminthoses pour lesquelles des mesures de lutte raisonnées doivent être mise en place.
Dans cet objectif, l’efficacité de l’immunité se développant naturellement après infestation, la dynamique de la population parasitaire et la distribution de cette population sont les trois caractéristiques biologiques de l’infestation parasitaire devant être connues et analysées, dans le contexte de l’élevage étudié. Une bonne connaissance de ces caractéristiques biologiques permet d’utiliser à bon escient les outils diagnostiques visant à évaluer le risque parasitaire et, dans le contexte général de limitation de l’usage des antiparasitaires, de proposer les éléments opérationnels de la stratégie de lutte, notamment l’usage de traitement ciblé ou de traitement ciblé sélectif.
Disciplines : Parasitologie, Thérapeutique Mots-clés : Immunité antiparasitaire, Dynamique de population, Distribution sur-dispersée, risque parasitaire, diagnostic, traitement, bovins.
PLAN DE L'ARTICLE
L’IMMUNITÉ ANTIPARASITAIRE ET SES CONSÉQUENCES SUR LES STRATÉGIES DE CONTRÔLE
De l’immunité à la stratégie de lutte
Tableau 1 - Immunité induite et conséquences sur les stratégies de lutte antiparasitaire
LA DYNAMIQUE DES POPULATIONS PARASITAIRES ET SES CONSÉQUENCES DIAGNOSTIQUES ET THÉRAPEUTIQUES
Les parasites à cycle court
Figure 1 – Succession des générations de larves infestantes auxquelles les bovins sont exposés et leur accumulation
Figure 2 - Succession des générations de larves infestantes auxquelles les bovins sont exposés et leur accumulation
Les parasites à cycle long
Figure 3 - Représentation schématique de la succession des générations de limnées tronquées et des stades parasitaires de Fasciola hepatica en zone tempérée
Conséquences
LA DISTRIBUTION PARASITAIRE ET SES CONSÉQUENCES DIAGNOSTIQUES ET THÉRAPEUTIQUES
Comment expliquer la surdispersion ?
Encadré définition - Fréquence de la résistance des strongles gastro-intestinaux dans les élevages ovins en France selon la région et le type d’anthelminthique
Tableau 2 – Diagnostic de la fasciolose dans des troupeaux dont la prévalence d’infestation est variable : distribution parasitaire et sensibilité relative de la coproscopie et de la sérologie
L’agrégation parasitaire et ses conséquences
CONCLUSION
1 photo illustre cet article
Alain Chauvin DVM, PhD, European veterinary parasitology college (EVPC) Diplomate
Alain Chauvin est professeur en Parasitologie à Oniris, Nantes. Il a réalisé ses activités de recherche successivement en immunologie parasitaire, biologie parasitaire et épidémiologie sur des modèles biologiques de fasciolose, strongyloses et babésiose dans des UMR INRA. Il est membre de l’UMT Santé des troupeaux bovins, dans laquelle il développe des outils opérationnels d’aide à la gestion du risque parasitaire en élevage. |
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L’épidémiologie de la résistance
aux anthelminthiques
chez les bovins
Christophe Chartier, Alain Chauvin, Nadine Ravinet | |
Les anthelminthiques occupent une place prépondérante dans le contrôle des helminthoses chez les bovins et leur usage s’est accru, en raison d’une offre élargie pour le praticien (génériques, formulations) et d’une recherche de sécurisation maximale des productions. Malgré cela, l’offre anthelminthique, en terme de familles de molécules (caractérisée chacune par un mode d’action spécifique), reste limitée à trois familles. La dernière en date ayant été lancée au début des années 80 (ivermectine). On a longtemps considéré que la résistance des nématodes du tube digestif était un problème essentiellement présent en élevage de petits ruminants.
Depuis le début des années 2000, de nombreux signalements font état de résistance ou d’inefficacité des anthelminthiques (principalement les lactones macrocycliques) chez les strongles gastro-intestinaux des bovins de part le monde (principalement Cooperia). Deux enquêtes récentes en Europe, dont une incluant la France, aboutissent aux mêmes résultats. La mise en évidence d’une résistance aux anthelminthiques en élevage s’appuie sur la réalisation du test de réduction d’excrétion fécale post-traitement. Ce test, simple dans son principe, nécessite cependant un certain nombre de précautions lors de sa réalisation chez les bovins, en raison principalement des faibles excrétions coproscopiques dans cette espèce.
La prévention de la résistance aux anthelminthiques s’appuie principalement sur la réduction du nombre de traitements, en ciblant les interventions sur les animaux et les périodes à risque, et sur le maintien d’une population parasitaire refuge, non soumise à la pression de sélection (stades libres sur les parcelles, animaux non traités).
Disciplines : Parasitologie, épidémiologie Mots-clés : Anthelminthiques, résistance, France, Cooperia, lactones macrocycliques, strongles gastro-intestinaux, test de réduction d’excrétion fécale, bovins
PLAN DE L'ARTICLE
LA SITUATION EN EUROPE ET EN FRANCE
En Europe
En France
POURQUOI SI PEU DE CAS SIGNALÉS CHEZ LES BOVINS ?
POURQUOI PRINCIPALEMENT COOPERIA ?
LES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES DE LA RÉSISTANCE
CONCLUSION
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| | 4 | DOSSIER : Nouvelles perspectives de contrôle des helminthes chez les ruminantsrésumé et plan de l'article
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La résistance
des strongles gastro-intestinaux
aux anthelminthiques chez les bovins :
vers un nécessaire changement
de paradigme
Christophe Chartier, Alain Chauvin, Nadine Ravinet | |
Les anthelminthiques occupent une place prépondérante dans le contrôle des helminthoses chez les bovins et leur usage s’est accru, en raison d’une offre élargie pour le praticien (génériques, formulations) et d’une recherche de sécurisation maximale des productions. Malgré cela, l’offre anthelminthique, en terme de familles de molécules (caractérisée chacune par un mode d’action spécifique), reste limitée à trois familles. La dernière en date ayant été lancée au début des années 80 (ivermectine). On a longtemps considéré que la résistance des nématodes du tube digestif était un problème essentiellement présent en élevage de petits ruminants.
Depuis le début des années 2000, de nombreux signalements font état de résistance ou d’inefficacité des anthelminthiques (principalement les lactones macrocycliques) chez les strongles gastro-intestinaux des bovins de part le monde (principalement Cooperia). Deux enquêtes récentes en Europe, dont une incluant la France, aboutissent aux mêmes résultats. La mise en évidence d’une résistance aux anthelminthiques en élevage s’appuie sur la réalisation du test de réduction d’excrétion fécale post-traitement. Ce test, simple dans son principe, nécessite cependant un certain nombre de précautions lors de sa réalisation chez les bovins, en raison principalement des faibles excrétions coproscopiques dans cette espèce.
La prévention de la résistance aux anthelminthiques s’appuie principalement sur la réduction du nombre de traitements, en ciblant les interventions sur les animaux et les périodes à risque, et sur le maintien d’une population parasitaire refuge, non soumise à la pression de sélection (stades libres sur les parcelles, animaux non traités).
Disciplines : Parasitologie, épidémiologie Mots-clés : Anthelminthiques, résistance, France, Cooperia, lactones macrocycliques, strongles gastro-intestinaux, test de réduction d’excrétion fécale, bovins
PLAN DE L'ARTICLE
Encadré 1 – Les anthelminthiques disponibles contre les nématodes digestifs des ruminants
Tableau 2 - Principaux anthelminthiques utilisables contre les strongles gastro-intestinaux chez les bovins
LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES
Définitions
Facteurs génétiques
Tableau 1 - Mécanismes d’action des trois principales familles d’anthelminthiques strongylicides
Les facteurs liés à la biologie du parasite
Encadré 2 - Les facteurs de resistances lies à la biologie du parasite
COMMENT METTRE EN ÉVIDENCE LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES
Le test de réduction d’excrétion fécale post-traitement
Réalisation du test
Encadré 3 - Comment évaluer la résistance aux anthelminthiques dans un troupeau bovin
Encadré 4 - Les difficultés de réalisation et d’interprétationdu test de réduction d’excrétion fécale post-traitement et ses limites
Le mode de calcul
Les tests in vitro
Le test par infestation expérimentale, puis abattage et bilan helminthologique
LES FACTEURS DE RISQUE DE LA SÉLECTION DE POPULATIONS RÉSISTANTES
L’usage indiscriminé et massif d’anthelminthiques
L’utilisation d’anthelminthiques à activité persistante
Encadré 5 - L’effet potentiel des anthelminthiques longue-action vis-à-vis de la résistance aux anthelminthiques
La variabilité dans la pharmacocinétique et l’efficacité des lactones macrocycliques en pour-on
Le sous-dosage et l’absence de populations refuges
L’absence de traitement anthelminthique efficace de quarantaine
COMMENT RETARDER L’APPARITION DE RÉSISTANCE EN ÉLEVAGE BOVIN ?
Tableau 3 - Mesures préventives ou de gestion de la résistance aux anthelminthiques
CONCLUSION
2 photos illustrent cet article
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Les stratégies pour rationaliser
l'usage des anthelminthiques
chez les bovins laitiers
Nadine Ravinet, Christophe Chartier, Alain Chauvin | |
La maîtrise des parasitoses de pâturage chez les bovins repose essentiellement sur l’utilisation des anthelminthiques, mais l’émergence de nouvelle contraintes (apparition de populations de parasites résistants, délais d’attentes pour le lait, …) amène à de nécessaires changements dans les pratiques usuelles de traitements.
La mise en œuvre de stratégies de contrôle rationalisant le recours aux anthelminthiques nécessite de bien connaître : - les objectifs du contrôle ; - les contraintes auxquelles il faut faire face et leurs conséquences pratiques ; - les moyens et les outils à notre disposition pour atteindre ces objectifs tout en optimisant l’usage des anthelminthiques.
Au travers de ces trois points, cet article, centré sur les strongles gastro-intestinaux (SGI), mais développant également le traitement de la dictyocaulose et de la fasciolose, fait la synthèse de données récentes servant de base à l’élaboration de stratégies de traitement ciblé (quand traité ?) sélectif (qui traité ?) en troupeaux bovins laitiers.
Plusieurs outils informatiques, modélisant le recyclage parasitaire en fonction des conditions météorologiques et de la conduite de pâturage, peuvent aider à mieux déterminer quand cibler les traitements chez les génisses en cours de saison de pâturage. Pour évaluer la nécessité du traitement à la rentrée en stabulation des génisses, le dosage de pepsinogène sérique reste l’examen de choix. Le traitement sélectif des génisses, sur des critères tels que le GMQ ou des marqueurs du parasitisme, devrait être possible. Mais les travaux de recherche doivent se poursuivre pour consolider et simplifier ces stratégies de traitement sélectif. Chez les vaches laitières, la synthèse de résultats récents indique que : - le traitement contre les SGI pour optimiser la production doit plutôt être ciblé à la rentrée en stabulation ; - les vaches à traiter sélectivement à l’automne seraient plutôt les jeunes vaches, en début de lactation, et dans les troupeaux où le niveau d’anticorps Ostertagia dans le lait de tank est élevé à la rentrée en stabulation et où le TCE est faible (TCE = Temps de Contact Effectif des génisses avec les larves infestantes de SGI avant le premier vêlage, indicateur reflétant le développement de l’immunité dont l’installation dépend largement de la durée d’exposition aux parasites). Ces résultats doivent être validés et mis à l’épreuve du terrain mais semblent très prometteurs.
Disciplines : Parasitologie, Thérapeutique Mots-clés : contrôle, parasitisme, traitements, helminthoses, anthelminthiques, infestation, strongles-gastro-intestinaux, dictyocaulose, fasciolose, troupeau, non immuns, bovins, traitement sélectif, strongylicides, conduite de pâturage, temps d'attente, benzimidazoles, coproscopie, dosage de pepsinogène, ELISA Ostertagia, comptage larvaire, anti-Ostertagia, lait de tank, TCE, indicateurs
PLAN DE L'ARTICLE
LES OBJECTIFS DU CONTRÔLE DE L’INFESTATION PAR LES STRONGLES GASTRO-INTESTINAUX
Le contrôle de l’infestation chez les jeunes bovins destinés au renouvellement du troupeau
Figure 1 - Maîtriser l’infestation par les strongles gastro-intestinaux (SGI) chez les jeunes bovins non immuns destinés au renouvellement du troupeau
Le contrôle de l’infestation chez les vaches laitières adultes
LES CONTRAINTES ET LEURS CONSÉQUENCES PRATIQUES
La résistance aux anthelminthiques
La collecte d’informations pour évaluer les périodes à risque
Les délais d’attentes pour le lait et la formulation pour-on
LES MOYENS ET LES OUTILS DISPONIBLES POUR BIEN UTILISER LES ANTHELMINTHIQUES
Comment savoir quand traiter les génisses en cours de saison de pâturage ?
Les outils classiques non adaptés
Les nouveaux outils
Tableau 1 – Outils d’aide à la décision pour évaluer quand traiter un lot de génisses au pâturage : les outils informatiques pour évaluer les périodes à risque
Comment savoir s’il faut traiter les génisses à la rentrée en stabulation ?
Figure 2 – Le dosage de pepsinogène sérique à la rentrée en stabulation des génisses : questions et réponses
Figure 3 – Principe de la méthode de dosage du pepsinogène sérique (méthode enzymatique INRA)
Tableau 2 - Valeurs moyennes de taux de pepsinogène sérique usuellement rencontrées à la rentrée en stabulation et interprétation, avec la méthode de dosage INRA
Comment savoir quelles génisses traiter ?
Encadré 1 - Des études sur les traitements sélectifs des génisses
Quand traiter les vaches laitières contre les strongles gastro-intestinaux : à la rentrée en stabulation ou au pâturage ?
Des études récentes sur l’effet du fenbendazole sur la production laitière à deux saisons différentes
Figure 4a – Réponses en lait post-traitement observées dans les deux essais cliniques contrôlés randomises - Gain de production laitière chez les vaches traitées (Kg lait/vache/jour)
Figure 4b – Réponses en lait post-traitement observées dans les deux essais cliniques contrôlés randomises - Chute de production laitière chez les vaches traitées (Kg lait/vache/jour)
Comment savoir quels troupeaux et quelles vaches traiter à la rentrée en stabulation ?
La sélection des troupeaux à traiter à la rentrée en stabulation
Figure 5 – Cohérence biologique du profil de traitement sélectif basé sur les critères jeunes vaches dans des troupeaux à TCE faible ET RDO lait tank élevé
La sélection des vaches à traiter à la rentrée en stabulation
Les indicateurs parasitaires
Les indicateurs zootechniques
Bilan : quels critères utiliser pour sélectionner les vaches à traiter ?
Les risques d’erreurs si l’on traite sélectivement selon ces critères
L’USAGE RATIONNEL DES ANTHELMINTHIQUES POUR LE CONTRÔLE DE LA DICTYOCAULOSE
Expression clinique
Épidémiologie
Circonstances d’apparition
Le contrôle
L’USAGE RATIONNEL DES ANTHELMINTHIQUES POUR LE CONTRÔLE DE LA FASCIOLOSE
Diagnostic
Les stratégies de contrôle
CONCLUSION
1 photo illustre cet article
Nadine Ravinet
Depuis mai 2014 : Ingénieur de recherche, UMT maîtrise de la santé des troupeaux bovins (Institut de l’Élevage (Idele) – INRA – Oniris) (Nantes), valorisation technique et scientifique des résultats du projet CASDAR parasitisme. Développement et évaluation de stratégies et d’outils pour optimiser l’usage des anthelminthiques dans la maîtrise des strongyloses gastro-intestinales en élevage de ruminants mai 2011 - avril 2014 : Doctorante à l’Institut de l’Élevage, en convention CIFRE avec l’UMR1300 INRA-Oniris Biologie, Épidémiologie et Analyse de Risques en santé animale (BioEpAR) (Nantes), ‘’Développement de stratégies de maîtrise des strongyloses gastro-intestinales des vaches laitières rationalisant les traitements anthelminthiques’’. octobre 2010 - avril 2011 : Ingénieur d’étude Oniris - Nantes, étude sur l’infestation des vaches laitières par les strongles gastro-intestinaux, enseignement clinique et pratique de parasitologie. septembre 2009 - juin 2010 : Praticien hospitalier Oniris - Nantes, hôpitaux de Maladies des Animaux d’Élevage octobre 2007 - septembre 2009 : Vétérinaire conseil au GDS du Cher (Bourges, 18)
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DOSSIER : Nouvelles perspectives de contrôle des helminthes chez les ruminants
résumé et plan de l'article
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Comment rationaliser
les traitements anthelminthiques
en élevage ovin ?
Philippe Jacquiet
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Rationaliser les traitements anthelminthiques est devenu une nécessité en élevage ovin pour freiner la diffusion de la résistance à ces molécules, dans les populations de strongles gastro-intestinaux.
La coprologie de mélange peut être utilisée comme base d’un traitement ciblé (quand faut-il traiter ?) : seuls les lots présentant des intensités d’excrétions d’œufs importantes (supérieures à 500 œufs par gramme) font l’objet d’un traitement.
Les bases d’un traitement sélectif (qui traiter et qui ne pas traiter au sein d’un lot ?) ne sont pas encore bien établies en élevage ovin.
Les principales pistes discutées dans cet article sont la mesure de la note d’état corporel et surtout, les variations de poids évaluées à l’aide de systèmes de pesée automatique.
Disciplines : Parasitologie, thérapeutique, économie
Mots-clés : Strongles
gastro-intestinaux, traitements anthelminthiques, approche raisonnée, coprologie de mélange, note d’état corporel, pesée automatique, ovins
PLAN DE L'ARTICLE
LES PRINCIPAUX FACTEURS ASSOCIÉS AU DÉVELOPPEMENT DE LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES
L’IMPORTANCE ÉCONOMIQUE DE LA RÉSISTANCE AUX ANTHELMINTHIQUES
COMMENT DIMINUER LA PRESSION DE SÉLECTION ?
Traitements ciblés : quand traiter ?
Encadré - Comment disposer d’indicateurs de l’intensité du parasitisme par les strongles ou de leurs effets sur les animaux
Tableau 1 - Matrice de corrélation de Spearmann entre les indicateurs mesurés dans cette étude
Traitements sélectifs : qui traiter ?
Les ovins viande
L’indice Famacha®
L’évaluation de la note d’état corporel
Effets des traitements sélectifs sur les performances économiques des élevages
Les ovins laitiers
LE CHOIX OPTIMAL DES ANTHELMINTHIQUES ET DE LEUR VOIE D’ADMINISTRATION
PRÉVENIR L’INTRODUCTION DE GÉNOTYPES RÉSISTANTS DE PARASITES
PERSPECTIVES ET CONCLUSION
2 photos illustrent cet article
Philippe Jacquiet, DVM, PhD, Diplomate of the European Veterinary Parasitology College. Philippe Jacquiet est Professeur de Parasitologie et de Maladies Parasitaires à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse. Il est membre de l’Unité Mixte Technologique “Santé des Petits Ruminants”
1986 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Lyon 1988 : Diplômé de l’Institut d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux (Maisons-Alfort) et de la Faculté de médecine de Créteil (Henri Mondor) 1989 : Doctorat Vétérinaire, Université de Lyon 1989 - 1995 : Chef du Service de Parasitologie du Centre national d’élevage et de recherches vétérinaires de Nouakchott (République Islamique de Mauritanie) pour le Ministère Français de la Coopération 1995 : Docteur de l’Université de Montpellier II 1996 : Diplômé de l’Institut Pasteur de Paris (Immunologie Générale) 1997 - 2015 : Enseignant-chercheur à l’école nationale vétérinaire de Toulouse |
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DOSSIER : Nouvelles perspectives de contrôle des helminthes chez les ruminants
résumé et plan de l'article
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Comment prévenir
et traiter les strongyloses
chez les petits ruminants laitiers
élevés au pâturage
Carine Paraud
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L’élevage des petits ruminants laitiers au pâturage entraîne une infestation des animaux par les strongles gastro-intestinaux. Trois grandes familles d’anthelminthiques sont disponibles en France : les benzimidazoles, les imidazothiazoles et les lactones macrocycliques.
L’arsenal thérapeutique disponible pour gérer ces infestations se réduit, notamment en raison de l’allongement récent des temps d’attente pour le lait des médicaments à base de benzimidazoles, et de l’apparition et de la diffusion de résistances, principalement vis-à-vis de ces mêmes molécules.
L’utilisation des anthelminthiques doit donc être reconsidérée.
Les principales recommandations visant à réduire l’apparition de résistance tout en permettant la maîtrise des infestations sont de réduire le nombre de traitements annuels, de ne pas utiliser toujours la même famille d’anthelminthique dans la mesure où cela est possible et de préserver des refuges en appliquant des traitements sélectifs.
Le traitement allopathique doit être associé à des méthodes de gestion complémentaires comme par exemple, la gestion des pâturages ou l’utilisation de plantes à tanins condensés.
Disciplines : Parasitologie, médecine et tous appareils, thérapeutique
Mots-clés : Strongles gastro-intestinaux, strongyloses, benzimidazoles, imidazothiazoles, lactones macrocycliques, temps d’attente, médicaments, résistances, molécules, recommandations, plantes à tanins, anthelminthiques, gestion intégrée, parasitisme, ovins, caprins, petits ruminants laitiers
PLAN DE L'ARTICLE
Figure - Les différentes espècesde strongles gastro-intestinaux
COMMENT UTILISER LES ANTHELMINTHIQUES ?
La prescription d’un anthelminthique et les conditions d’utilisation
Encadré - Les familles anthelminthiques disponibles chez les ruminants
Tableau 1 - Conditions d’utilisation de chacune des molécules pour lesquelles un médicament avec AMM est disponible dans les espèces ovines et caprines en France.
La résistance des strongles aux anthelminthiques
Tableau 2 - L’utilisation des anthelminthiques pour le contrôle des strongles gastro-intestinaux : quelle évolution des messages aux éleveurs ?
COMMENT LUTTER CONTRE LE PARASITISME
Une meilleure gestion des pâtures
Les thérapeutiques alternatives
CONCLUSION
2 photos illustrent cet article
Carine Paraud, DVM, PhD Carine Paraud est chargée de projets en parasitologie à l’Anses laboratoire de Niort. 2001 : Doctorat Vétérinaire, Université de Toulouse. 2003-2006 : Doctorant en parasitologie à l’AFSSA site de Niort. Thématique : maîtrise des strongyloses des caprins par le champignon nématophage Duddingtonia flagrans. 2006 : Doctorat d’Université, Université de Poitiers. 2007-2013 : Chargée de projet en parasitologie à l’AFSSA/Anses laboratoire de Niort. Thématique : cryptosporidiose des ruminants (épidémiologie descriptive et moléculaire, maîtrise laternative). 2014 : Chargée de projet en parasitologie à l’Anses laboratoire de Niort. Thématique : résistance aux anthelminthiques. |
| | 8 | COMPRENDRE ET AGIR - NUTRITIONrésumé et plan de l'article
Cas pratiques de nutrition -
Comment choisir un concentré
pour des vaches en lactation
au pâturage ?
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| Francis Enjalbert La complémentation des pâtures riches en légumineuses ou des prairies bien fertilisées en azote peut être basée sur des céréales, en respectant les règles de prévention de l’acidose. Avec des prairies à dominante de graminées, des tourteaux doivent être associés aux céréales, et lorsque l’herbe est très riche en azote dégradable, entraînant une teneur élevée du lait en urée, des tourteaux à protéines peu dégradables sont à privilégier. Une complémentation minérale est toujours nécessaire.
Disciplines : Nutrition, biochimie Mots-clé : Pâturage, complémentation, herbe, prairies permanentes, tourteaux, concentrés, ration, vitamines, oligo-élements, aliment minéral, vaches laitières.
UNE COMPLÉMENTATION ÉNERGÉTIQUE ET PROTÉIQUE
Une complémentation en quantité fixe
Tableau 1 - Exemples de complémentation de pâtures en zone herbagère, sur la base d’un apport de concentrés fixé à 4 kg de matière sèche (MS) par vache et par jour
La complémentation individuelle
Ajuster la proportion céréales / tourteaux
Cas de la mise à l’herbe
Choisir la céréale et le nombre de repas de concentres
Encadré - Comment choisir les compléments du commerce
UNE COMPLÉMENTATION MINÉRALE
Tableau 2 - Exemples de complémentation minérale de pâtures en zone herbagère, sur la base d’une complémentation concentrée fixée à 4 kg de MS par vache et par jour
CONCLUSION
1 photo illustre cet article
Francis Enjalbert est docteur vétérinaire, PhD, Diplomate de l’European College of Veterinary and Comparative Nutrition (ECVCN). Il est professeur de Nutrition et alimentation animales à l’Institut national polytechnique de Toulouse - École nationale vétérinaire de Toulouse (INPT-ENVT)
1980 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) 1981 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse 1985 : Agrégé des écoles nationales vétérinaires en Alimentation animale 1994 : Doctorat de l’Institut national polytechnique de Toulouse, spécialité Productions animales et Qualité des denrées. Depuis 1982 : Maître-assistant, Maître de Conférences, puis Professeur à l’ENVT
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| | 9 | COMPRENDRE ET AGIR - ENJEUX ECONOMIQUESrésumé et plan de l'article
Enjeux économiques
Le cheptel bovin français :
données statistiques
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| Pierre Sans
Disciplines : Économie
Mots-clé : Statistiques, cheptel, races, Charolaise, Limousine, Montbéliarde, Prim'Holstein, vaches, saisonnalité, naissances, bovins
Carte 1 - Nombre de bovins par département au 1er avril 2015
Carte 2 - Distribution géographique des effectifs de vaches des quatre races les plus représentées (au 1er mars 2015)
Tableau 1 – Nombre de vaches présentes* en France métropolitaine et répartition par type racial au 1er mars 2015
Carte 3 – Nombre de naissances par département métropolitain en 2014
Figure 1 - Répartition mensuelle des naissances en 2014
Figure 2 - Répartition mensuelle des abattages en 2014
4 photos illustrent cet article
Pierre Sans est docteur vétérinaire, docteur en Sciences économiques et titulaire d’une Habilitation à Diriger les Recherches en Sciences économiques. Il est actuellement Professeur à l’INP-ENV de Toulouse.
1986-1990 : Études vétérinaires à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse 1992- : Enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse.
Depuis la création de du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire élevages et santé en 2006, il est membre du comité de rédaction et responsable de rubrique "Enjeux économiques".
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| | 10 | FMC Vet - formation médicale continue - ÉTUDE DE CASrésumé et plan de l'article
Carence en cuivre
dans deux troupeaux allaitants
en Bretagne
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Gérard Argenté, Jean-Christophe Le Gales, Hervé Morvan, Céline Doré, Nicolas Saby, Daniel Hanocq Deux cas mortels de carence en cuivre sur des bovins sont présentés. Le premier cas concerne des veaux allaitants de plus de 2 mois au pâturage, qui présentent une diarrhée chronique, une gêne de la démarche et des épiphyses élargies sur les métacarpes. Dans ce troupeau, des décolorations du poil roux sont observés, et des cas de fractures osseuses inexplicables ont été enregistrés. Le second cas concerne des vaches allaitantes présentant une diarrhée chronique avec amaigrissement évoluant sur plusieurs jours avant la mort. Les deux cas ont pu être rapportés à une carence en cuivre, en rapport avec des sols carencés et avec un défaut d’apport de complément minéral. La carte de France des sols carencés réalisée par l’INRA permet de savoir où sont situés les zones avec des sols carencés.
Discipline : Nutrition, Maladies métaboliques
Mots-clés : Raideur, démarche, poil, décoloré, déformations, diarrhée chronique, ptyalisme, dosage plasmatique, cuivre, carence, zinc, magnésium, apport, amaigrissement, paratuberculose, analyse sérologique, Grande Douve, dosage, cuivre hépatique
PLAN DE L'ARTICLE
CAS CLINIQUE N°1 Anamnèse et commémoratifs Clinique Examens complémentaires Diagnostic Tableau 1 - Résultats
des dosages de cuivre dans le sang Traitement et suivi du cas CAS CLINIQUE N°2 Commémoratifs et suivi du cas Examens complémenaitres Traitement DISCUSSION Diagnostic différentiel Données épidémiologiques Figure - Premier
décile des teneurs en cuivre extrait à l’EDTA de l’horizon de surface des sols
agricoles (période début 2000 à fin 2004) Implications pratiques CONCLUSION 3 photos illustrent cet article
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| Sauter N°30, volume 8, 2015Test clinique - Cas d'infertilité dans un élevage Charolais en Loire - Atlantique Benoît Grand, Mathieu Bonmort, Florence Tardy, Daniel Tainturier, Djemil Bencharif, Lamia Briand-Amirat Éditorial - Alain Chauvin
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données statistiques Pierre Sans
| FMC Vét - formation médicale continue vétérinaire
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| Test clinique - Les réponses |
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