Les entéropathies chroniques chez le chien se classent en trois groupes : celles qui régressent suite à un changement alimentaire, ou à une antibiothérapie, ou à un traitement immunosuppresseur.
Les index d’activité clinique permettent de mesurer la gravité de la maladie et de suivre l’évolution de celle-ci.
Le traitement des maladies inflammatoires chroniques intestinales est basé essentiellement sur une corticothérapie prolongée sur plusieurs mois, et sur un changement de régime alimentaire et une antibiothérapie.

La supplémentation en vitamine B12 peut être utile en cas de carence. L’apport de prébiotiques et de probiotiques reste controversé sur leur efficacité.
Lors d’entéropathie exsudative, une alimentation hyperdigestible et pauvre en lipides est proposée.

La lymphangiectasie intestinale est une affection connue chez le chien caractérisée par une dilatation des chylifères et une fuite de lymphe riche en protéines dans la lumière du tube digestif.
Au delà d’une certaine intensité lésionnelle, elle génère une entéropathie exsudative (EE) ou entéropathie avec perte de protéines.
L’objectif de l’étude rapportée dans cet article est de décrire le profil épidé-miologique, les données anamnestiques, cliniques, biologiques et de l’imagerie médicale ainsi que l’évolution clinique de 19 chiens atteints d’EE avec un degré variable de lymphangiectasie intestinale.
Les données de trois groupes de chiens (lymphangiectasie prédominante -LY-, inflammation prédominante -INF-, lymphangiectasie et inflammation d’intensité équivalente –LY/INF-) ont été comparées.

Les chiens avec lymphangiectasie prédominante sont plus jeunes (4,6+/-1,9 ans) que ceux des groupes INF et LY/INF (6,7+/-1,5 ans et 6,3+/-3 ans respectivement).
La diarrhée n’est pas systématique (4/7 chiens) dans le groupe LY alors qu’elle estprésente chez 6/7 chiens du groupe INF et 5/5 du groupe LY-INF. L’hypoprotéinémie et l’hypoalbuminémie sont moins marquées dans le groupe LY que dans le groupe INF mais le pronostic en termes de pourcentage de rémission des signes cliniques et de durée de survie est moins bon.

Le signe le plus souvent rencontré lors d’atteinte de l’intestin grêle est une diarrhée (augmentation de la fréquence d’émission des selles et/ou de leur volume et/ou ou de leur liquidité).
Les causes de diarrhée chronique du grêle sont très diverses, d’origine digestive ou extra-digestive. De ce fait, la démarche diagnostique nécessite d’être organisée et réfléchie. Dans un premier temps, la caractérisation sémiologique de la diarrhée est indispensable afin d’orienter vers une atteinte spécifique de l’intestin grêle plutôt que du côlon.
De nombreux examens complémentaires sont disponibles pour investiguer une diarrhée du grêle : coproscopie, biochimie sanguine, examens d’imagerie (échographie abdominale en particulier), endoscopie et histopathologie (biopsies endoscopiques ou chirurgicales).
La biochimie sanguine met également en évidence les conséquences métaboliques de la diarrhée et oriente le pronostic.

Les essais de traitement font partie intégrante de la prise en charge d’une diarrhée chronique lorsque l’état général de l’animal le permet, et que les résultats des premiers examens complémentaires sont permissifs.
C’est par une démarche diagnostique raisonnée associant examens complémentaires et essais de traitement qu’il est possible d’établir un diagnostic précis et de choisir le traitement le mieux adapté pour chaque cas.

La diarrhée aiguë chez les animaux de compagnie est un événement dont la prise en charge varie en fonction du diagnostic et des répercussions cliniques.
Dans la plupart des cas, un traitement symptomatique permet une résolution rapide des symptômes.
Il est important de reconnaître les cas où une prise en charge plus agressive est nécessaire.
En cas de déshydratation importante, de répercussion sur l’état général ou de risque de sepsis, une hospitalisation pour prise en charge thérapeutique et diagnostique est nécessaire. La réhydratation est fondamentale.
En plus des examens complémentaires applicables à tous les cas (examen de selles, examen biochimique de base), certains examens supplémentaires permettent de détecter les causes plus graves (recherche de parvovirose ou autre maladie infectieuse, examen hématologique, ionogramme, examen d’imagerie, ...).

La mise en évidence d’une cause permet un traitement spécifique.
L’antibiothérapie n’est pas systématique et doit être motivée par la suspicion d’un sepsis, une neutropénie, ou l’absence de réponse au traitement symptomatique lors d’entérite septique.

Les corps étrangers intestinaux sont des affections fréquemment rencontrées chez les carnivores domestiques. Ils peuvent provoquer une obstruction ou des perforation digestives. Leur diagnostic repose sur l’imagerie.
L’échographie abdominale reste l’examen de choix lors de suspicion d’occlusion intestinale.

Le traitement chirurgical consiste à retirer le corps étranger par entérotomie et à évaluer les lésions intestinales. Si l’intestin est non viable, une entérectomie doit être effectuée.
Le postopératoire consiste à traiter la douleur, surveiller et corriger l’état hydrique et le statut électrolytique de l’animal, et surveiller l’absence d’apparition de complications.

Les principales complications rencontrées lors de chirurgie intestinale sont la péritonite septique, l’iléus et le syndrome de l’intestin court.
Le pronostic lors de corps étranger linéaire est considéré comme moins favorable que lors de corps étranger non linéaire.

Les affections intestinales qui nécessitent une prise en charge chirurgicale sont fréquentes. Elles correspondent à des affections obstructives (corps étrangers, tumeurs), occlusives (intussusception), vasculaires (volvulus), ou traumatiques.
La symptomatologie est variée, peu spécifique, et le diagnostic repose sur des examens complémentaires qui permettent d'adapter la réanimation périopératoire.
Le temps chirurgical débute par un examen complet de la cavité abdominale et du tractus digestif.
Après isolement du segment digestif atteint, une évaluation de sa viabilité et de sa perméabilité sur des critères précis permet de choisir le geste le plus adapté.

Quelle que soit la technique, entérotomie ou entérectomie, le respect de la vascularisation, une suture en points simples ou surjets, apposant et chargeant toute la paroi, une vérification de l'étanchéité de la suture, un rinçage de la suture et de l'abdomen, et une épiploïsation du site chirurgical sont les clés de la réussite.
Ces précautions étant respectées, l’incidence et la gravité des complications, dont la plus grave est la déhiscence, sont diminuées.

Les troubles digestifs sont des motifs fréquents de consultation chez le furet. Les causes sont souvent multifactorielles, parfois uniquement liées à des conditions d’entretien inadaptées.
Cet article présente un état des connaissances sur l’anatomie et la physiologie digestive du furet, et ses implications dans la compréhension et la prise en charge des affections digestives chez le furet.

Les principales causes et processus pathologiques impliqués dans l’installation de diarrhées chroniques y sont abordés afin de permettre au praticien de mettre en œuvre une démarche diagnostique raisonnée et d’aboutir à une thérapeutique adaptée.