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LES COLLECTIVITÉS
CANINES ET FÉLINE :
RÔLE DU VÉTÉRINAIRE
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4 | DOSSIER : LES COLLECTIVITÉS CANINE ET FÉLINE : RÔLE DU VÉTÉRINAIRE
résumé et plan de l'article
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Questions - réponses
La lutte contre les parasites
en collectivité canine et féline
Bruno Polack, Alain Fontbonne
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Lutter contre les parasites en élevage canin ou félin fait plus appel aux méthodes de lutte utilisées dans les élevages d’animaux de production qu’en pratique canine individuelle.
Ainsi, il est nécessaire d’analyser précisément la situation parasitologique de l’élevage, principalement par coproscopie pour les parasites internes ainsi que par les différentes techniques utilisées pour la recherche de parasites en dermatologie (peignage, raclage et culture mycologique) pour les parasites externes. Le choix des animaux à étudier est important et le plan de prélèvements doit être choisi pour avoir une image la plus proche possible de la réalité.
En ce qui concerne la lutte elle-même, l’objectif pour les parasites internes est plus le contrôle que l’éradication ; l’objectif est le "bien-vivre" en compagnie des parasites présents notamment avec les protistes (coccidies, giardies, trichomonades). Pour cela, il convient de privilégier des traitements ciblés sur les populations à risque en évitant de trop traiter et en proposant des protocoles simples pour faciliter l’observance.
Pour les parasites externes, l’objectif est, en revanche, le zéro-parasite en privilégiant la prévention notamment leur introduction avec des animaux, du matériel ou des personnes entrants ou ré-entrants dans l’élevage. Pour cela, il faut veiller à la mise en place de traitements/nettoyage/désinfection/désinsectisation des entrants en fonction du risque estimé.
Disciplines : Parasitologie, Élevages et collectivités, thérapeutique Mots-clés : Parasites, Lutte, élevage, méthodes de lutte, coproscopie, parasites externes, prélèvements, parasites internes, contrôle, éradication, coccidies, giardies, trichomonades, traitements, protocoles, prévention, nettoyage, désinfection, désinsectisation, chien, chat.
PLAN DE L'ARTICLE
Est-ce exact qu’on “ne peut pas élever des chiens ou des chats sans élever de parasites” ? Existe-t-il des élevages non parasités ?
Selon votre expérience, quels sont les endoparasites qui prédominent actuellement en élevage : est-ce que ce sont toujours les helminthoses ou les protozooses ?
Certains auteurs recommandent lors d’un audit d’élevage d’employer la “technique du chasseur”, c'est-à-dire de commencer d’abord par des analyses coproscopiques pour identifier les parasites qui prédominent dans ce lieu. Êtes-vous d’accord avec cette approche ?
Lorsque les résultats d’une coproscopie effectuée lors d’un audit d’élevage indiquent : “absence de parasites”, que doit-on conclure ? L’élevage n’est pas parasité ou bien y a-t-il eu un problème avec l’analyse ?
De nombreux vétérinaires ont des difficultés à diagnostiquer la giardiose. L’excrétion dans les selles étant intermittente, il n’est pas aisé d’identifier la présence du parasite. Que recommandez-vous ?
Depuis le 1er janvier 2018, les aires de détente sont obligatoires pour tous les élevages déclarés après le 1er janvier 2015. Connaissant la transmission oro-fécale des parasites internes, comment contrôler au mieux la prophylaxie sanitaire dans les terrains extérieurs ?
Comment limiter les contaminations parasitaires ?
Quels sont les meilleurs désinfectants à préconiser pour lutter contre les parasites internes ? Concernant les anthelminthiques, faut-il alterner les molécules ?
Qu’en est-il des traitements spécifiques contre la giardiose ?
Concernant les coccidies, doit-on traiter systématiquement en élevage, ou uniquement lors de symptômes ?
Concernant la prévention des parasites externes, que pensez-vous du rôle des litières dans leur propagation ?
Comment contrôler les puces en collectivités de chiens ?
Quelle est la meilleure façon de lutter contre la teigne en élevage félin ?
Encadré - Que préconise-t-on chez les chiennes ou les chattes gestantes ?
CONCLUSION
4 photos illustrent cet article.
Bruno Polack
Bruno Polack est docteur vétérinaire et maître de conférences en Parasitologie, responsable du secteur parasitologie du BioPôle Alfort et responsable de l’équipe de recherche sur les parasites transmis par les aliments de l’UMR BIPAR (Biologie et Imunologie Parasitaire) à l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort.
Il travaille depuis plus de 15 ans sur la parasitologie en élevage de chiens et de chats et son sujet de recherche est la giardiose.
1980 : Diplômé de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort 1981 : Diplômé du Cours Supérieur d'Alimentation des Animaux Domestiques de l'Institut National Agronomique de Paris-Grignon 1987 : Diplômé du Cours Approfondi d'Amélioration Génétique des Animaux Domestiques à l'Institut National Agronomique de Paris-Grignon
1989 : Diplôme d'étude approfondie en Production animale, Institut National Agronomique de Paris-Grignon
Alain Fontbonne
Alain Fontbonne est docteur vétérinaire et maître de conférences en Reproduction des Carnivores et responsable du secteur "élevage" à l'UMES de l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort.
Il a beaucoup travaillé sur la reproduction assistée du chien et du chat,
mais aussi sur la reproduction assistée des grands félins.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages vétérinaires en reproduction
et en obstétrique des petits animaux et a publié de nombreux articles.
1985 : Diplôme de l'École Nationale Vétérinaire de Nantes 1987 : Diplôme d'internat en médecine interne des animaux de compagnie (École Vétérinaire d'Alfort) 2001 : Diplôme du Collège Européen de Reproduction Animale (ECAR) Ancien Président de l'EVSSAR (European Veterinary Society for Small Animal Reproduction) de 2004 à 2007
2008 : Docteur de l’Institut des Sciences et Industries du Vivant et de l’Environnement (Agro Paris Tech)
2018 : Habilitation à diriger des recherches
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