La fourbure est une véritable urgence : en cas de traitement tardif ou d’échec de celui-ci, elle peut rapidement évoluer et entraîner des lésions irréversibles, extrêmement douloureuses pour le cheval.

La fourbure est une affection de la jonction kéraphylle-podophylle, secondaire à une perte de cohésion entre les lamelles dermales du podophylle et les lamelles épidermales du kéraphylle. L’inflammation ainsi créée produit un œdème, des troubles de la vascularisation et des lésions secondaires dans le pied. Cette perte d’adhérence est due à l’activation des métalloprotéinases de la matrice.

Ainsi, ralentir les effets de ces enzymes cataboliques par de la cryothérapie des membres est une mesure préventive efficace dans les situations à risques (endotoxémie, coliques, hyperinsulinémie). Sur le plan vasculaire, les premiers stades de la fourbure seraient accompagnés d’une hypertension veineuse : l’étude des principes actifs vasoactifs semble être une voie de recherche intéressante.

Cet article présente les mécanismes physiopathologiques de la fourbure, bien que tous ne soient pas, à l’heure actuelle, élucidés.

La vascularisation des organes contenus dans le sabot est riche et complexe. La connaissance de l’anatomie des structures vasculaires du pied du cheval permet, d’une part, de mieux comprendre les phénomènes ischémiques par compression qui résultent des anomalies de position (rotation, descente) de la phalange distale au sein de la boîte cornée lors de fourbure, et d’autre part, de mieux interpréter les examens complémentaires (angiographie) qui permettent de les objectiver.

Cet article décrit le trajet, la disposition et les rôles des principales artères et veines du doigt du cheval, ainsi que la microvascularisation des lamelles dermales du podophylle, à l’aide de nombreuses figures.

L’organisation des artères de la partie distale du doigt est particulièrement favorable à une circulation intense. De même, l’extrême richesse des anastomoses de toutes tailles assure une excellente vascularisation de la totalité de la membrane kératogène, génératrice et support du sabot.

Affection redoutée pour la douleur qu’elle occasionne et pour les séquelles qu’elle entraîne, la fourbure doit être considérée dans sa phase aiguë comme une urgence : seule l’instauration rapide d’un traitement approprié permet d’arrêter la progression des lésions et d’éviter une issue qui peut être fatale.

Après un rappel sur les mécanismes pathologiques, les données épidémiologiques et la symptomatologie de la fourbure, cet article propose une démarche diagnostique et thérapeutique face à une fourbure aiguë et précise les mesures de prévention.

Le diagnostic clinique de la fourbure s’établit sur les signes locaux et la posture antalgique de l’animal. Des clichés radiographiques renseignent sur la position relative de la phalange distale et de la paroi du sabot.

Le traitement de la fourbure est multimodal, autant que possible étiologique lorsque la cause est déterminée, et symptomatique. Les modalités thérapeutiques restent, à ce jour, probablement incomplètes car la pathophysiologie de cette affection n’est pas totalement élucidée. Les mesures de prévention sont donc essentielles.

L’imagerie du pied chez un cheval atteint d’une fourbure est un élément essentiel à toutes les étapes de la prise en charge de l’animal : elle permet d’établir le diagnostic, d’estimer le pronostic, le suivi et le guidage de la maréchalerie en phase chronique.

Cet article rappelle les principes de réalisation et d’interprétation quantitative de la radiographie conventionnelle, puis l’intérêt de la veinographie et des techniques modernes d’imagerie.

La radiographie reste la technique d’imagerie la plus couramment employée dans l’investigation des cas de fourbure : elle apporte des informations décisives, subjectives et quantitatives sur le choix des options thérapeutiques et permet d’affiner le pronostic sportif et vital. La veinographie permet d’évaluer la compression vasculaire lors de fourbure chronique. L’IRM est une technique très prometteuse, elle pourrait représenter le moyen d’imagerie le plus intéressant pour établir un diagnostic précoce de la fourbure. Enfin, la tomodensitométrie-veinographie permet une analyse qualitative plus fine de l’étendue des territoires non perfusés.

Valérie Deniau, Richard Corde, Danièle Bernardini 

La réalisation d’une castration chez l’âne est plus délicate que chez le cheval, en raison des particularités anatomiques et physiologiques de l’appareil génital de l’âne, rappelées dans l’article : les temps opératoires sont plus longs et les complications postopératoires, notamment hémorragiques, sont plus nombreuses que chez le cheval.

Différentes techniques chirurgicales de la castration sont possibles :
- La castration debout n’est pas conseillée chez l’âne car elle ne permet pas de visualiser correctement les structures anatomiques et de poser une ligature de sécurité sur le cordon : une anesthésie générale est fortement recommandée.
- La technique dite fermée est préconisée chez les ânes jeunes en bon état ; les temps opératoires sont décrits dans l’article.
- La technique semi-fermée est réservée aux baudets matures sexuellement qui ont des testicules volumineux ou à ceux dont le dépôt graisseux est important au niveau du scrotum.
- La technique à la pince de Henderson est facile à mettre en œuvre lorsque le vétérinaire intervient seul.

L’ingestion d’une quantité excessive d’amidon est un des facteurs déterminants dans l’induction d’une fourbure aiguë. L’alimentation fait donc partie intégrante de la démarche thérapeutique.

Cet article présente les mesures alimentaires à adopter en cas de fourbure, les mesures de prévention et apporte des recommandations pratiques pour une bonne gestion du poids du cheval et une bonne utilisation du pâturage.

La mise au pâturage au début du printemps ou lors d’une forte luminosité et d’une forte chaleur peut entraîner l’apparition d’une fourbure. Favoriser une bonne digestibilité de la ration et limiter le surpoids de l’animal par un apport limité de concentrés, raisonné de foin et par un exercice adapté, permettent de prévenir une fourbure. Après un épisode de fourbure, le foin de pré doit être l’aliment de base, l’apport de concentrés doit, lui, être limité et fractionné. Les précautions à prendre à la suite d’une fourbure sont à appliquer continuellement, sous peine d’une récidive qui peut rendre la fourbure trop grave pour être traitée.

Dans le cadre de la refonte de la loi sur l’élevage, les textes réglementaires régissant la reproduction équine ont été révisés : l’encadrement juridique de l’insémination artificielle équine et de la collecte de sperme équin a été repensé.

La notion de centre d’insémination artificielle agréé disparaît dans la nouvelle réglementation, il n’est plus obligatoire que l’insémination soit réalisée dans une structure spécialisée. En revanche, la mise en place de la semence doit toujours être effectuée par une personne titulaire de la licence d’inséminateur ou de chef de centre et dans des locaux un minimum équipé. Les centres de collecte de sperme d’équidés présentent dans la nouvelle réglementation deux niveaux d’agrément, un national et un intracommunautaire, avec un contrôle sanitaire renforcé ; le vétérinaire sanitaire encadre le centre.

Cet article récapitule les modifications réglementaires, les exigences sanitaires de la monte équine ainsi que les types de mode de reproduction par race, sous forme de figures et de tableaux.

Les troubles du comportement sexuel de l’étalon se retrouvent chez des individus de tout âge, de toute race et de tout type d’activité. Ils se traduisent par des troubles de la libido, des troubles spécifiques des différentes phases de la saillie (érection, monte et éjaculation) et des troubles généraux du comportement affectant la sexualité, comme le défaut de socialisation intraspécifique, le syndrome d’agressivité ou encore l’automutilation.

Des origines génétiques, hormonales ou physiques en sont responsables, mais les causes principales sont à mettre en relation avec des erreurs de conduite d’élevage. Les solutions pour résoudre ces troubles sont surtout comportementales, les thérapies pharmacologiques représentent davantage un complément qu’une solution unique.

Cet article détaille ces différents troubles, ainsi que leurs causes possibles et apporte des solutions pour chacun d’entre eux.

Ce cas de changement brutal de comportement au cours de l’œstrus chez une jument de 8 ans, associé à une forte douleur ovarienne et à une lombalgie aiguë, illustre la technique laparoscopique d’ovariectomie sur cheval debout.

Pratiquée depuis de nombreuses années, l’ovariectomie permet de retirer un ou deux ovaires chez des juments qui, traditionnellement, présentent des anomalies ovariennes (tumeur, kyste), ou dont les propriétaires souhaitent la stérilisation ou l’élimination du comportement de chaleur de l’animal.

L’ovariectomie peut être réalisée sur cheval couché sous anesthésie générale ou sur cheval debout. L’article décrit précisément, à l’aide de nombreuses photos, les différentes étapes de la technique laparoscopique sur cheval debout. La technique est séduisante, et présente des avantages matériels et opératoires. Néanmoins, le coût élevé de l’instrumentation et l’apprentissage difficile des techniques laparoscopiques peuvent être des facteurs limitants de la technique laparoscopique.