DOSSIER :

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

ET SES CONSÉQUENCES

sur l'élevage bovin français


 
1
DOSSIER : LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES CONSÉQUENCES
sur l'élevage bovin français
résumé de l'article

Déficit fourrager dû à une sécheresse

quelques solutions pratiques



Denis Grancher
découvrez la première page de cet article en cliquant ici


Les sécheresses sont très souvent la cause de déficit alimentaire chez les animaux de rente. Pour assurer la santé et la production il est nécessaire de fournir des fourrages (apport de fibres longues) et des concentrés.

L’utilisation de co-produits agroalimentaires s’avère très intéressante avec un approvisionnement simultané suffisant en fourrages.

Les pailles et les céréales immatures peuvent fournir des fibres longues en surveillant la qualité des produits et les risques toxiques.





Pour les co-produits, le choix se fait en fonction de leurs valeurs nutritionnelles respectives, sachant que leur prix est très variable et que ce sont souvent des produits humides.

Disciplines : Nutrition, Économie
Mots-clés : Alimentation, sécheresse, fourrages, co-produits, bovins.













Drought periods are frequently corresponding to food shortage in farm animals. To maintain the health and production forages (with long fibers) and concentrates must be fed.

The use of agricultural byproducts is very profitable with a simultaneous supply of roughages.

Straws and unripe cereals are very good fiber providers with a survey of their quality and the toxic risk.





The choice among the byproducts is based on their nutritional value. Their price is varying widely and they are wet products.

Keywords
: Animal feeding, drought, forages, roughages, byproducts












Parcours

Denis GRANCHER est maître de conférences en Nutrition, Alimentation et Toxicologie végétale au Campus vétérinaire de Lyon (VetAgro Sup) et fait partie de l’équipe de recherches USC 1233 RS2GP (Rongeurs sauvages, risques sanitaires
et gestion des populations).

1980
: Diplômé de l’École nationale Vétérinaire de Lyon.
1981 : Doctorat vétérinaire. Université de Lyon-1.
1984 : DEA Endocrinologie et Nutrition Animale. Université de Clermont-Ferrand.
2007 : Doctorat d’Université (PhD). Université de Clermont-Ferrand.
Depuis 1980 : Enseignant-chercheur en Nutrition, Alimentation et Toxicologie végétale au Campus vétérinaire de Lyon (VetAgro Sup).
1996 - 2000 : Directeur du Laboratoire Flachat (Plans nationaux de contrôle et surveillance).
2007 - 2013 : Responsable de la Mission Handicap de la COMUE "Université de Lyon".
2007 -2021 : Chargé d’enseignement à la Faculté Vétérinaire de l’Université Nong Lam Thu Duc (Ho Chi Minh Ville, Vietnam).
2014 - 2021 : Responsable pédagogique formation ASV (GIPSA/APForm-Lyon).




Afficher uniquement la section 1
2
DOSSIER : LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES CONSÉQUENCES sur l'élevage bovin français
résumé de l'article

Stress thermique chez les bovins :

bases physiopathologiques



Florian Karl, Didier Raboisson
découvrez la première page de cet article en cliquant ici


Les bovins, animaux homéothermes, présentent une zone de thermoneutralité. Lorsque cette zone est dépassée, la température corporelle augmente et une dépense d’énergie supplémentaire, par rapport à l’entretien, est nécessaire pour restaurer la température corporelle physiologique. L’ensemble des paramètres extérieurs entraînant ce processus constitue ce que l’on appelle le stress thermique.

Le THI (index température-humidité) permet d’établir un seuil à partir duquel la vache est soumise à un stress thermique. Les réponses physiologiques visent à une réduction de la production de chaleur (diminution de l’ingestion, baisse du métabolisme), et à une élimination de celle-ci (vasodilatation, transpiration, augmentation de la fréquence respiratoire).

Le stress thermique a des conséquences multiples sur les bovins : baisse d’immunité, augmentation des infections, baisse de production laitière et impact sur la qualité du lait (baisse des taux protéique et taux butyreux, augmentation des comptages cellulaires, augmentation de l’incidence des mammites cliniques), dégradation de la reproduction, baisse de croissance des veaux.





Ces indicateurs, faciles à mesurer sur le terrain, s’expliquent en particulier par un remaniement des équilibres hormonaux liés à l’exposition des vaches à la chaleur.

L’hormone de croissance et les hormones thyroïdiennes, responsables d’une production de chaleur indirecte, sont diminuées. A contrario, les glucocorticoïdes, vasodilatateurs, favorisent la dissipation de chaleur et les vaches présentent une augmentation de la glucocortisolémie.

Les veaux issus de mères exposées à un stress thermique sont, quant à eux, soumis au stade fœtal à différentes modifications (baisse de la fonction placentaire, augmentation de la température fœtale, baisse de croissance des tissus fœtaux, …), ayant plusieurs conséquences (augmentation de la mortalité, poids plus faible à la naissance, production laitière plus faible, …).

Disciplines : Physiologie, zootechnie
Mots-clés : stress, THI, ingestion, production, index, thermique, chaleur, immunité, hormone, bovins











Heat stress in cattle: physiopathological bases

Cattle, homeothermic animals, present a zone of thermoneutrality. When this zone is exceeded, body temperature rises and additional energy expenditure, compared to maintenance, is required to restore physiological body temperature. The set of external parameters causing this process constitutes what is called heat stress.

The THI (temperature-humidity index) establishes a threshold from which the cow is subjected to heat stress. Physiological responses aim to reduce heat production (decrease in ingestion, decrease in metabolism), and eliminate it (vasodilation, sweating, increased respiratory rate).

Heat stress has multiple consequences on cattle: decrease in immunity, increase in infections, decrease in milk production and impact on milk quality (decrease in PT and BT, increase in cell counts, increase in the incidence of clinical mastitis), degradation of reproduction, reduced growth of calves.





These indicators, easily measurable in the field, can be explained in particular by a change in the hormonal balance linked to the exposure of cows to heat. Growth hormone and thyroid hormones, responsible for indirect heat production, are reduced. Conversely, glucocorticoids, vasodilators, promote heat dissipation and cows show an increase in glucocortisolemia.

Disciplines:
Physiology, animal husbandry
Key words:
stress, THI, ingestion, production, heat, immunity, cattle











Plan de l'article

Équilibres hormonaux et biochimiques

Production laitière

Impact sur les cellules épithéliales mammaires

Baisse de production de lait

Baisse d’ingestion et risque d’acidose ruminale subaiguë

Baisse du développement mammaire en période sèche

Qualité du lait : TB, TP et santé mammaire

Taux butyreux

Taux protéique

Santé mammaire

Immunité

Stress oxydatif et activité anti-oxydante

Développement fœtal et période néonatale

Immunité du fœtus et du nouveau-né

Conclusions


Parcours

Florian Karl est assistant hospitalier en Pathologie
des ruminants à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT) et praticien libéral au cabinet vétérinaire
Blancard dans l’Aveyron (12400 Saint-Afrique).

2019
: Diplômé de l’École vétérinaire de Nantes (Oniris)
2020 : Doctorat vétérinaire, Faculté de Médecine de Nantes




Parcours
Raboisson
Didier Raboisson est maître de conférences
à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)

2004 : Diplômé de l’ENVT
2003-2004 : Assistant en clientèle Charolaise (Dr André Meyus, Montmarault, 03)
2004 : Docteur Vétérinaire
2004-2005 : Internat en Clinique des Ruminants (Pathologie des Ruminants, ENVT)
2005-2011 : Résident en Gestion de la Santé des Bovins (Pathologie des Ruminants, ENVT)
2007 : Master Ruralité et dynamiques territoriales à l’Institut National Polytechnique de Toulouse
2008-2011 : Doctorant d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse
2011 : Doctorat d’Université à l’Institut National Polytechnique de Toulouse
2011 : Spécialiste Européen en Gestion de la Santé des bovins (European College of Bovine Health Management Diplomate)


Afficher uniquement la section 2
3
DOSSIER : LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES CONSÉQUENCES sur l'élevage bovin français
résumé de l'article

Effets du stress de chaleur

sur la reproduction

des vaches laitières



Olivier Salat, Philippe Verdoolaege
découvrez la première page de cet article en cliquant ici


Les bovins ont des capacités d’élimination de la chaleur limitées par rapport aux autres espèces. Dans l’espèce bovine, les vaches laitières sont particulièrement exposées au stress de chaleur du fait de la quantité de chaleur produite par leur métabolisme.

Des données descriptives issues de 71 élevages laitiers Bretons suivis au cours de 3 années au niveau de leurs performances de reproduction ainsi que d’autres études tirées de la littérature permettent de constater que c’est surtout le fonctionnement ovarien qui est affecté par les chaleurs excessives. Le stress de chaleur s’accompagne d’une baisse de l’ingestion, d’un stress oxydatif ainsi que d’une élévation de la température corporelle.





C’est ce dernier point qui a le plus d’effets délétères sur les cellules ovariennes et sur le développement précoce de l’œuf.

Après avoir décrit précisément les conséquences néfastes d’un stress de chaleur et avoir expliqué les mécanismes physiopathologiques impliqués, des solutions sont proposées pour atténuer son impact sur la reproduction des vaches laitières.


Disciplines : Physiologie, reproduction
Mots-clés : stress, chaleur, fécondité, fertilité, ovaire, gestation, vaches laitières













Cattle have limited heat removal capacities compared to other species. In the bovine species, dairy cows are particularly exposed to heat stress due to the amount of heat produced by their metabolism. Descriptive data from 71 Breton dairy farms monitored over 3 years for their reproductive performance as well as other studies taken from the literature show that It is especially the functioning of the ovaries that is affected by excessive heat. Heat stress is accompanied by decreased ingestion, oxidative stress, and increased body temperature. It is this last point that has the most deleterious effects on ovarian cells and on early egg development.




After having precisely described the harmful consequences of heat stress and explaining the physiopathological mechanisms involved, solutions will be proposed to mitigate its impact on the reproduction of dairy cows.

Disciplines : Physiology, reproduction

Keywords : Heat stress, breeding, fertility, dairy cows, ovary, pregnancy












Parcours
Salat
Olivier Salat, DVM, Diplomate de l'European
College of Bovine Health and Management
(ECBHM).
Membre de la commission “vaches laitières” de la SNGTV.
Olivier Salat exerce à la clinique vétérinaire de la haute Auvergne,
avec 5 autres associés et 4 salariés vétérinaires.


1988 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
19893 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1988-1990 : Assistant d’Enseignement Contractuel en pathologie des ruminants (ENVT)
Deouis 1991 : Praticien à la clinique vétérinaire de la haute Auvergne
1998 : CEAV "Qualité en production laitière"
2009 : Diplômé de l’ECBHM


Afficher uniquement la section 3
4
DOSSIER : LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES CONSÉQUENCES sur l'élevage bovin français
résumé de l'article

Prévention du stress thermique

chez la vache laitière



Philippe Verdoolaege
découvrez la première page de cet article en cliquant ici


L’évolution des conditions climatiques renforce le risque de stress thermique en période estivale dans les élevages laitiers.

Plusieurs stratégies permettent d’en atténuer l’impact. Les stratégies environnementales visent à refroidir l’air autour des animaux ou d’optimiser le transfert de chaleur de l’animal vers l’environnement. Il convient pour cela de protéger les animaux des radiations solaires ou de mettre en place des dispositifs de brumisation. La mise en place de ventilateurs est également une option. Ceux-ci peuvent être rapides à petit ou volume ou lents à grand volume. Le couloir d’alimentation est alors à équiper en priorité.

Les stratégies nutritionnelles reposent sur la distribution de l’eau ainsi que sur la composition et le mode de distribution de la ration. L’accessibilité de l’eau est en effet une priorité. La ration mérite d’être distribuée plus fréquemment de manière à éviter les gros repas tout en veillant à éviter l’échauffement.





La part de fourrages dans la ration peut être une piste à envisager. Le métabolisme de l’acétate produit plus de chaleur que la voie du propionate. Un seuil de 28 p. cent de NDF serait cependant à respecter.

La gestion de la BACA est un autre levier à notre disposition. À ce niveau, l’objectif est d’avoir une valeur de BACA autour de 300-400 mEq/kg MS. Les apports d’amidon et de matière grasse sont également des stratégies visant à compenser la baisse d’ingestion.

La niacine ou les anti-oxydants présentent également un intérêt. Les stratégies génétiques consistent en du croisement avec des races plus adaptées à ces conditions climatiques.


Disciplines : Physiologie, zootechnie, nutrition

Mots-clés : stress, chaleur, brumisation, radiation, environnement, eau, fourrages, ration, vaches laitières














Afficher uniquement la section 4
5
DOSSIER : LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES CONSÉQUENCES sur l'élevage bovin français
résumé de l'article

Le stress thermique

chez les bovins à l'engraissement



Édouard Timsit, Damien Achard
découvrez la première page de cet article en cliquant ici


Les facteurs qui contribuent aux stress thermiques chez les bovins à l’engrais sont complexes. Ils comprennent des facteurs environnementaux (température, humidité, radiation solaire, vitesse du vent) et des facteurs liés aux animaux (couleur du pelage, état de santé, stade d’engraissement, etc.).

L’utilisation du score de chaleur accumulée (heat load index) associée à l’inspection clinique des animaux (score d’halètement) permet de diagnostiquer précocement des épisodes de stress thermiques.





La mise en place rapide de mesures correctives telles que l’arrêt des manipulations des animaux, un abreuvement suffisant, une modification des périodes d’alimentation et de la ration, une bonne ventilation, l’accès à des zones d’ombrage, etc. permet de réduire l’impact négatif du stress thermique sur la production et d’améliorer le bien-être des bovins à l’engrais.

Disciplines : Physiologie, zootechnie, nutrition

Mot clés : chaleur, bien-être, heat load index, environnement, température, humidité, radiation, vent, pelage, santé, engraissement, Jeune bovins, bovins












Factors that contribute to heat stress in feedlot cattle are complex. They include both environmental conditions (temperature, humidity, solar radiation, wind speed) and animal factors (color, health status, days on feed, etc.). The use of tools such as the heat load index (HLI) in conjunction with a regular clinical inspection of the cattle (i.e., panting score) allows for an early recognition of heat stress.




Correction actions such as ceasing all cattle movement, good water availability and supply, change of feeding practices, good ventilation, use of shade, etc. can reduce production losses and improve animal welfare.

Disciplines: Physiology, animal husbandry

Keywords
: feedlots, stress, heat, environmental, heat load index, beef cattle, cattle













Parcours
Salat
Edouard Timsit est un docteur vétérinaire,
PhD et diplomate du European college of Bovine
Health Management
(ECBHM).
Il a travaillé 7 ans comme Professeur de médecine bovine
à la Faculté de médicine vétérinaire de l’Université de Calgary,
Canada où il enseignait, faisait de la recherche et s’occupait
du suivi de parcs d’engraissement accueillant jusqu’à 45 000 bovins (i.e. feedlots). Depuis 2 ans, Edouard a rejoint le service
d’Innovation de Ceva où il recherche de nouveaux médicaments
pour améliorer la santé et le bien être des ruminants.

Edouard Timsit is a veterinarian, PhD, Diplomate of the European college of Bovine Health Management (ECBHM).
After having worked as an Assistant-Associate Professor at the University of Calgary for Ceva, he joined Ceva Santé Animal as an Innovation Scientist.



2006 : Diplôme de médecine vétérinaire, Faculté de médecine vétérinaire, Liège
2007 : Diplôme d’Interne en médecine et chirurgie bovine, ONIRIS
2011 : Diplomate de l’ECBHM (après une résidence en médecine bovine à ONIRIS)
2011 : Doctorat en Science (PhD) de l’Université de Nantes (Biologie – Santé)
2012 - 2017 : Assistant Professor in Cattle Health, Université de Calgary, Canada
2017 - 2019 : Associate Professor and Chair in Cattle Health, Université de Calgary, Canada
2019 - 2021 : Innovation Ceva Santé Animale, Libourne, France


Afficher uniquement la section 5
6
DOSSIER : LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES CONSÉQUENCES sur l'élevage bovin français
résumé de l'article

Réchauffement climatique

et bâtiment des vaches laitières



Gilbert Laumonnier
découvrez la première page de cet article en cliquant ici


Le stress thermique des vaches laitières a pour conséquence de lourdes pertes économiques pour les éleveurs laitiers. Un groupe de travail pluridisciplinaire a fait le point sur le stress thermique des vaches laitières, a évalué les systèmes mis en place pour lutter contre ce stress et a proposé des solutions pour la conception, l’aménagement et l’utilisation des bâtiments. Ce travail a été présenté lors d'un colloque en décembre 2019. Cet article est une synthèse de ce colloque.

Un nouvel indice, l‘indice de charge de chaleur (Heat Load Index), permet de prendre en compte tous les facteurs qui ont une influence sur le stress thermique : température ambiante, humidité, augmentation de la sensation de chaleur par radiation et vitesse de l’air. Il permet de cartographier les bâtiments en fonction du risque de stress et de juger de l’efficacité des solutions mises en place. L’indice température-humidité, facile à utiliser, reste un outil intéressant.





En région tempérée, une adaptation des anciens bâtiments et la prise en compte du risque de stress thermique à la conception des nouveaux bâtiments peuvent suffire pour en limiter l’impact.

Dans des régions plus continentales, des solutions mécaniques sont indispensables associées plus ou moins à de la brumisation ou au douchage des animaux.


Disciplines : Physiologie, zootechnie

Mot clés : stress thermique, indice température, humidité, Heat Load Index, conception, bâtiment, ventilation, brumisation, douchage, bovins












Parcours
Salat
Vétérinaire praticien retraité et consultant
en élevage bovin. Domaine de compétence :
nutrition bovine et logement des bovins


1975 : Diplômé de l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort
1975-1977 : assistants dans différents cabinets
1978-2005 : vétérinaire praticien à la clinique vétérinaire de la Hainaud à Ernée (53)
Depuis 2005 : retraité et consultant à temps partiel
Membre de la Commission "Vaches laitières" de la SNGTV depuis 25 ans


Afficher uniquement la section 6
7
résumé et plan de l'article
Reproduction

Vaches en fin de gestation conduites

à l’abattoir : comment promouvoir

les diagnostics de gestation ?


Découvrez la première page de cet article en cliquant ici


Philippe Pergent, Xavier Nouvel, Nicole Picard- Hagen



Une enquête menée sur 2 ans sur les vaches abattues en état gravidique avancé a permis d’analyser les situations et les raisons de leur abattage en dépit de leur état physiologique.

L’objectif de cette analyse est de proposer des protocoles permettant d’empêcher la conduite de femelles à l’abattoir en fin de gestation.

Le transfert de propriété de la vache alors qu’elle est déjà gravide constitue le principal facteur expliquant la perte de commémoratifs. La mésestimation du stade de gestation est l’autre facteur mis en évidence dans cette étude.





Cette méconnaissance de l’état physiologique est liée au faible recours à un diagnostic de gestation “médical”. Cette enquête montre diverses situations qui nécessitent des mesures d’encadrement adaptées à la réalité du terrain.

Mot clés : abattoir, éthique, diagnostic, gestation, transport, vaches gravides, vaches, veau













A two-year survey of cows slaughtered in late pregnancy evaluated the context and the reasons determining their slaughter despite their physiological condition. The aim of this analysis is to propose recommendations to prevent the slaughter of cows in late pregnancy.

The transfer of ownership of the cow when she is already pregnant is the main factor explaining the loss of reproduction history.





The other factor identified in this study was the misjudgement of the stage of pregnancy. This lack of knowledge of the physiological state is linked to the low use of a "medical" pregnancy diagnosis. This survey shows various situations that require management measures adapted to the reality of the field.

Keywords: Slaugtherhouse, pregnant cows, diagnosis, ethical ; pregnancy diagnosis, cows, veal











Parcours

Philippe Pergent est Dr Vétérinaire.
Il a travaillé pendant 35 ans en clientèle mixte,
avec une activité complémentaire d’études Clinique
de terrain, d’expertise auprès des assurances.
Il est responsable depuis 2014 du service vétérinaire
d’un abattoir. Actuellement en semi retraite de clientèle,
il se consacre à une spécialisation en archéozoologie.


1979 : diplômé de l’école vétérinaire d’alfort
1981 : CES d’immunologie (école vétérinaire d’alfort
1985 : CESAM (statistiques appliquées à la recherché Clinique)
1988 : Doctorat Vétérinaire (université de Créteil)
1981/2019 : activité en clientèle mixte
2001/2021 : activité en abattoir (Vétérinaire Officiel de l’abattoir de puylaurens depuis 2014)
2020/2021 : diplôme d’archéozoologie (en cours – université de TOULOUSE)


Parcours
Raboisson
Nicole Picard-Hagen est Professeure en Pathologie
de la reproduction à l’École Nationale Vétérinaire
de Toulouse.
Son activité de recherche, focalisée sur la compréhension
des mécanismes toxicocinétiques conduisant à l’exposition foetale
aux xénobiotiques agrovétérinaires perturbateurs endocriniens,
est réalisée au sein de l’Unité mixte de recherche TOXALIM INRAE, ENVT ; EI Purpan, UPS.
Ses activités de recherche clinique, menées avec des partenaires industriels ou des organismes d’élevage portent sur l'amélioration
de la reproduction des animaux de rente.

Autres activités
Appui aux politiques publiques : implication dans des comités
et groupes de travail de l’ANSES, en relation avec la pharmacocinétique et la toxicologie (5 collectifs d’expertise entre 2006 et 2020)
Directrice scientifique de l’ENVT depuis novembre 2019.

1988 : Diplôme de fin d'études Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon.
1989 : Doctorat Vétérinaire. Université de Lyon.
1988-1990 : Coopérative d'Elevage et d'Insémination artificielle de la Meuse. Vétérinaire responsable du service Fécondité
1991-1995 : Doctorat d’Université en Physiologie de la reproduction à la Station de Physiologie de la Reproduction des Mammifères domestiques, INRA Nouzilly. Université Pierre et Marie Curie, Paris VI.
Depuis 1996 : Enseignant-Chercheur en Pathologie de la Reproduction à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse.


Afficher uniquement la section 7
8
résumé et plan de l'article
Étude de cas

Échecs de traitements

anthelminthiques à base

d’éprinomectine sur des petits

ruminants : résistance ou voie

d’administration inappropriée ?


Découvrez la première page de cet article en cliquant ici


Michel Bouy, Laurène Fito-Boncompte, Elina Harinck, Sanne Lukkes, Félix Heckendorn



Face à une suspicion de résistance des strongles gastro-intestinaux à l’éprinomectine dans deux troupeaux (chèvres et brebis laitières) de la Drôme, des tests de résistance ont été mis en place.

Dix animaux dans l’élevage ovin et 23 animaux dans l’élevage caprin ont reçu une dose d’éprinomectine injectable par voie sous-cutanée après pesées individuelles. Des coproscopies individuelles ont été réalisées avant le traitement et 14 à 17 jours après le traitement.

Le test a mis en évidence une résistance réelle à l’éprinomectine dans l’élevage de chèvre (FECRT=23%) tandis que dans l’élevage ovin, le traitement montre une efficacité normale (FECRT=99%). Dans l’élevage caprin, l’éprinomectine a été utilisée depuis 2016 deux fois par an sur l’intégralité du troupeau puis, à partir de 2018 en traitement sélectif. On constate donc l’apparition d’une résistance 5 ans après le début d’utilisation de cette molécule.





Dans l’élevage ovin, c’est plutôt la voie d’administration (voie topique) qui semble responsable d’une faible efficacité du traitement initial.

En élevage laitier de petits ruminants, l’éprinomectine étant aujourd’hui la seule molécule utilisable avec un temps d’attente lait nul, il est impératif de prévenir l’apparition de résistances et de contrôler le maintien d’activité de cette molécule.

Disciplines : Parasitologie, thérapeutique
Mots clefs : Strongles gastro-intestinaux, éprinomectine, résistance, FECRT, coproscopies, anthelminthiques, molécule, traitement ovins, caprins










Failure of eprinomectin-based anthelminthic treatments in small ruminants: resistance or inappropriate path of administration ?

Facing a suspicion of gastrointestinal strongyle resistance against eprinomectin in two flocks (dairy goats and dairy sheep) in Drôme, resistance tests have been carried out. Ten animals of the sheep farm and 23 animals of the goat farm received a dose of injectable eprinomectin subcutaneously after being individually weighed.

Fecal egg counts of all animals were performed before treatment and 14 to 17 days after treatment. The test revealed resistance to eprinomectin in the goat herd (FECRT=23%) while the the eprinomectin treatment was fully effective in the sheep herd (FECRT=99%).

In the goat farm, eprinomectin has been used twice a year since 2016 on the entire flock and since 2018 using a targeted treatment scheme. Hence, resistance appeared five years after the beginning of the use of this molecule. In the sheep farm, the path of administration (topical) seems to be responsible for the low efficacy of the initial treatment.





In small ruminant dairy farming, eprinomectin is the only molecule with a zero withdrawal time for milk. It is of high importance to prevent anthelmintic resistance and to monitor the maintenance of its efficacy.

Disciplines : Parasitology, therapeutics

Keywords : Gastrointestinal strongyles, eprinomectin, resistance, FECRT, anthelminthics, molecule, treatment, sheep, goats.













Afficher uniquement la section 8
9
résumé et plan de l'article
Étude de cas

en alimentation des ruminants

vaches laitières avec traite au robot


Découvrez la première page de cet article en cliquant ici


Francis Enjalbert



En système de traite robotisée, le plan de rationnement doit respecter les contraintes de quantité de concentrés lors de la traite, pour rester compatible avec le passage des vaches au robot.





Aux outils de surveillance de consommation de concentrés fournis par le robot, il est important d’ajouter un contrôle de consommation de ration de base à l’auge.

Disciplines : nutrition
Mots clefs : traite, robot, ration, consommation, contrôle, vache laitière, vache










A case study of ruminant nutrition in automatic milking system

Automatized milking systems results in constraints for concentrate allocation, to be consistent with milking frequency.




Monitoring tools associated with automatic milking provide useful data on concentrate intake, and control of basal diet intake at bunk is also necessary.

Discipline: nutrition
Keywords: automatic milking system, concentrate, dairy cows, cows












Parcours
auteur
Francis Enjalbert est docteur vétérinaire, PhD,
Diplomate de l’European College of Veterinary
and Comparative Nutrition (ECVCN).
Il est professeur de Nutrition et alimentation animales
à l’Institut national polytechnique de Toulouse -
École nationale vétérinaire de Toulouse (INPT-ENVT)


1980 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1981 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1985 : Agrégé des écoles nationales vétérinaires en Alimentation animale
1994 : Doctorat de l’Institut national polytechnique de Toulouse, spécialité Productions animales et Qualité des denrées.
Depuis 1982 : Maître-assistant, Maître de Conférences, puis Professeur à l’ENVT


Afficher uniquement la section 9
10
Afficher uniquement la section 10
Sauter N°50, Vol 13, 2021

N°50, Vol 13, 2021

Sauter sommaire

sommaire


Test clinique - Infertilité et asymétrie testiculaire chez un taureau Limousin
Hala Chahwane, Nicolas Gaide, Bénédicte Garapin, Nicolas Bouko-Lévy, Christophe Espinasse, Patricia Ronsin, Chloé Saada, Nicole Picard-Hagen

Actualité thérapeutique - Bovigen® T, un nouveau vaccin contre la teigne des bovins

Éditorial - Didier Raboisson


Dossier : Le réchauffement climatique et ses conséquences sur l’élevage bovin français


- Déficit fourrager dû à une sécheresse : quelques solutions pratiques
Denis Grancher

- Stress thermique chez les bovins : bases physiopathologiques
Florian Karl, Didier Raboisson

- Effets du stress de chaleur sur la reproduction des vaches laitières
Olivier Salat, Philippe Verdoolaege

- Prévention du stress thermique chez la vache laitière
Philippe Verdoolaege

- Le stress thermique chez les bovins à l'engraissement
Édouard Timsit, Damien Achard

- Réchauffement climatique et bâtiment des vaches laitières
Gilbert Laumonnier



RUBRIQUES

- Reproduction - Vaches en fin de gestation conduites à l’abattoir : comment promouvoir les diagnostics de gestation ?
Philippe Pergent, Xavier Nouvel, Nicole Picard- Hagen

- Étude de cas - Échecs de traitements anthelminthiques à base d’éprinomectine sur des petits ruminants : résistance ou voie d’administration inappropriée ?
Michel Bouy, Laurène Fito-Boncompte, Elina Harinck, Sanne Lukkes, Félix Heckendorn

- Cas pratiques de nutrition - Études de cas en alimentation des ruminants : vaches laitières avec traite au robot
Francis Enjalbert




- Test clinique - Les réponses