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7 | AVIAIRE - Le botulisme aviaire
résumé et plan de l'article
Caroline Le Maréchal, Rozenn Souillard
Une forte recrudescence du nombre de cas de botulisme aviaire dans les élevages avicoles entre 2007 et 2011 et les connaissances limitées sur la maladie a abouti à la mise en place d’un laboratoire national de référence (LNR botulisme aviaire) en France en 2011 à l’Anses Ploufragan.
Le botulisme est une affection nerveuse commune à l’homme et aux animaux (en particulier bovins et volailles) due à l’action de la toxine botulique produite par Clostridium botulinum.
Les cas de botulisme aviaire en Europe sont principalement associés aux toxines de type C/D. La présence d’une paralysie flasque est caractéristique du botulisme. Néanmoins, ce symptôme n’est pas spécifique et une confirmation en laboratoire est nécessaire.
Une étude menée par le LNR entre 2013 et 1015 a montré à partir des cas suivis sur le terrain, que l’analyse par PCR en temps réel après une étape d’enrichissement de 24 h minimum en conditions anaérobies de quatre foies prélevés sur des animaux présentant des symptômes permet d’améliorer la confirmation en laboratoire des suspicions de botulisme aviaire par rapport aux méthodes utilisées jusqu’alors.
Les sources de contamination des élevages de volailles sont difficiles à identifier. Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées, comme une source environnementale, des réservoirs animaux (rongeurs, insectes) ou des cadavres d’animaux, une contamination de l’eau ou de l’aliment.
Les épisodes en élevage sont caractérisés par une contamination environnementale du bâtiment et de ses abords par les spores de C. botulinum.
Étant donnée la résistance des spores, des opérations de nettoyage-désinfection renforcées sont nécessaires afin de limiter les récidives et la mise en place de barrières sanitaires est indispensable pour empêcher les contaminations croisées entre bâtiment ou entre productions animales. Les connaissances sur le botulisme animal restent à ce jour limitées, notamment, le développement d’outil de typage moléculaire pour tracer les souches de C.botulinum permettront de mieux connaitre cette affection et son épidémiologie.
Disciplines : Maladies infectieuses, épidémiologie, bactériologie
Mots-clés : Diagnostic, mesures de gestion, nettoyage, désinfection, Clostridium botulinum, botulisme, toxine botulique, contamination, eau foie, PCR, volailles, bovins
PLAN DE L'ARTICLE
DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
Fréquence
Répartition
Les espèces concernées et la saisonnalité
Encadré réglementation
Encadré 1 – Les types toxiniques
Figure 1 - Représentation schématique des gènes codant pour les toxines C, D, C/D, D/C
DESCRIPTION CLINIQUE ET DIAGNOSTIC
Signes cliniques
Confirmation en laboratoire
La détection de la toxine botulique
La detection de C. botulinum
L’approche utilisée en France
Les études en cours
Encadré 2 – Une étude LNR - Labocea aux résultats démonstratifs
PATHOGÉNIE
COMMENT TRAITER ET PRENDRE EN CHARGE LES VOLAILLES ET LES CAS DE BOTULISME AVIAIRE
ÉPIDÉMIOLOGIE
Origine de la contamination
La contamination de l’environnement suite à un épisode de botulisme aviaire
LE NETTOYAGE ET LA DÉSINFECTION EN ÉLEVAGE
La gestion des effluents
Les points à risque pour la décontamination
L’étude de l’efficacité de désinfectants au laboratoire
CONCLUSION1 photo illustre cet article
Rozenn Souillard, vétérinaire épidémiologiste à l’Anses. Rozenn Souillard fait partie de l’Unité Epidémiologie et Bien Etre en Aviculture et Cuniculture (EBEAC) de l’Anses Ploufragan, et est associée au LNR Botulisme aviaire pour le volet épidémiologie.
2002 : Doctorat vétérinaire, Ecole vétérinaire de Toulouse
Caroline Le Maréchal est chargée de projet à l’Anses, au laboratoire de Ploufragan-Plouzané et est responsable du LNR botulisme aviaire.
2007 : Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse (Ingénieur agronome) 2007-2010 : Doctorante dans l’unité mixte de recherche Sciences et technologie du lait et de l’œuf, Rennes (identification de facteurs staphylococciques impliqués dans la sévérité des mammites ovines) 2011-2012 : Ingénieur d’études dans l’unité mixte de recherche Sciences et technologie du lait et de l’œuf, Rennes (Analyse comparative des propriétés de surface de Propionibacterium freudenreichii et Lactobacillus delbrueckii dans la modulation de l’inflammation intestinale) Depuis 2012 : Chargée de projet dans l’unité Hygiène et Qualité des Produits Avicoles et Porcins au laboratoire de Ploufragan-Plouzané
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