| DOSSIER :
MAMMITES BOVINES :
de nouvelles connaissances
pour une meilleure maîtrise
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4 | DOSSIER : Les mammites bovines
résumé et plan de l'article | | Étiologie des mammites
en fonction de la sévérité clinique :
résultats dans une clientèle
d’Auvergne et conséquences
pour le traitement
Olivier Salat, Guillaume Lemaire, Florent Perrot | | Les résultats des analyses bactériologiques du lait réalisées dans une clinique vétérinaire au cours d’une période de 18 mois sont présentés en fonction de la sévérité de l’atteinte clinique. Les mammites cliniques sont ainsi classées en trois catégories : sévère, modérée et bénigne. L’étiologie bactérienne des mammites sévères est très différente de celles des autres formes de mammites cliniques : les entérobactéries, et en particulier Escherichia coli, sont responsables de plus des deux tiers des mammites sévères. Pour les mammites modérées ou bénignes, dont l’étiologie est très voisine, Streptococcus uberis est responsable d’un tiers environ de ces mammites. On retrouve ensuite Escherichia coli (15 p. cent) et Staphylococus aureus (11 p. cent). C’est encore ce dernier germe qui domine l’étiologie des mammites subcliniques, dues dans plus de 85 p. cent des cas à des staphylocoques ou des streptocoques. L’antibiorésistance des colibacilles responsables d’infections mammaires, bien que limitée, n’en est pas moins préoccupante. Environ, la moitié des souches de staphylocoques de cette étude sont résistants à la pénicilline.
Le recours de plus en plus fréquent aux examens bactériologiques du lait autorise des adaptations utiles du traitement des infections mammaires. Ainsi, le bénéfice d’une analyse bactériologique du lait est fondamental dans le cas des mammites graves et dans les infections mammaires anciennes. Dans ces derniers cas, un traitement ciblé et agressif est indispensable à l’obtention d’une guérison bactériologique. Un traitement classique (donc sans analyse bactériologique préalable) ne donne des résultats probants que sur les primo-infections.
Disciplines : Microbiologie, bactériologie, clinique, thérapeutique
Mots-clés : Mamelle, mammite, staphylocoque, streptocoque, colibacille, entérobactéries, antibiothérapie, antibiorésistance, analyse bactériologique, lait, prévention, traitement, vaches laitières, bovins
PLAN DE L'ARTICLE
ÉTIOLOGIE DES MAMMITES SELON LEURS CARACTÉRISTIQUES INFLAMMATOIRES
Matériel et méthodes
Prélèvements de lait analysés
Description de la méthode d’identification
figure 1 : Répartition des différents types de mammites en fonction du moment de leur apparition au cours de la lactation
Description de la méthode d'antibiogramme
RÉSULTATS
Résultats des examens bactériologiques
figure 2 : Répartition des causes de mammites sévères
figure 3 : Répartition des causes de mammites modérées
figure 4 : Répartition des causes de mammites bénignes
figure 5 : Répartition des causes de mammites subcliniques
figure 6 : Pourcentage d’antibiorésistance des souches de colibacilles isolées d’infections mammaires
Résultats de l’analyse de la sensibilité aux antibiotiques
Escherichia coli
figure 7 : Résistance à la pénicilline des souches de staphylocoques isolées d’infections mammaires
Staphylocoques
DISCUSSION
a. Méthode d'identification bactérienne
tableau 1 : Étiologie des mammites non sévères rapportées dans différentes études
Résultats en fonction de la sévérité de la mammite
Mammites sévères
Mammites bénignes et modérées
Mammites subcliniques
tableau 2 : Étiologie des mammites subcliniques rapportées dans différentes études
Sensibilité aux antibiotiques
Escherichia coli
Staphylocoques
4. CONSÉQUENCES POUR LE TRAITEMENT DES MAMMITES
Mammites sévères
Mammites non sévères
Choix du principe actif
Choix d’un protocole thérapeutique
tableau 3 : Guérison bactériologique moyenne obtenue suite à une mammite clinique en fonction du traitement administré
Mammites subcliniques
CONCLUSION
Figure 8 : Démarche pratique de traitement d’une mammite cliniqueOlivier Salat, docteur vétérinaire, exerce à la clinique vétérinaire de la haute Auvergne, avec cinq associés et quatre vétérinaires salariés. Il est diplômé du collège européen : European College of Bovine Health and Management (ECBHM) et membre de la commission “vaches laitières” de la SNGTV
1988 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) 19893 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse 1988-1990 : Assistant d’Enseignement Contractuel en pathologie des ruminants (ENVT) Deouis 1991 : Praticien à la clinique vétérinaire de la haute Auvergne 1998 : CEAV "Qualité en production laitière" 2009 : Diplômé de l’ECBHM
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