DOSSIER :

MAMMITES BOVINES :

de nouvelles connaissances

pour une meilleure maîtrise
 
1
ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE
résumé et plan de l'article

La Paratuberculose des ruminants :

synthèse des informations

du 13e congrès mondial


Gilles Foucras, Fabien Corbière

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Disciplines : bactériologie, biologie, génétique, reproduction, zootechnie, économie

Mots clés : Paratuberculose, Mycobacterium avium, transmission, plans de maîtrise, exposition, potentiel zoonotique, zoonose, vaccination, sélection génétique, diagnostic , dépistage, transmission, bactérie, biosécurité, bovins.















PLAN DE L'ARTICLE


LA RÉPONSE DE L’HÔTE ET LES PROCESSUS INFECTIEUX

L’effet de la vaccination contre Map avant ou après infection expérimentale chez des chevreaux

L’effet de la vaccination sur la survie

Comment utiliser la sélection génétique pour la maîtrise de la maladie


LA CONNAISSANCE DE L’AGENT ET SA DIVERSITÉ GÉNÉTIQUE

LE DIAGNOSTIC ET LE DÉPISTAGE

LES MODALITÉS DE TRANSMISSION ET L’EXPOSITION À MAP

LES PLANS DE MAÎTRISE ET LES QUESTIONS RELATIVES AU POTENTIEL ZOONOTIQUE






Parcours
G Foucras
Gilles Foucras, DVM, PhD, Diplomate de l'European
College of Bovine Health and Management (ECBHM).
Gilles Foucras est professeur en Pathologie des ruminants
à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT)
et est responsable d’une équipe d’immunologie au sein de l’Unité Mixte
de Recherches INRA/INP-ENVT, Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP).


1993 : Diplômé de l’École vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1995 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1995-2000 : Assistant d’Enseignement et de Recherche Contractuel
en pathologie des ruminants (ENVT). Doctorant en Immunologie dans l’unité INSERM U28, Toulouse
2001-2003 : Chercheur Post-doctorant au Laboratoire d’Immunologie, National Institutes of Health, Bethesda, USA
2003-2016 : Enseignant chercheur en Pathologie des ruminants à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse
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DOSSIER : Les mammites bovines
résumé et plan de l'article

Incidence des mammites cliniques

dans les troupeaux laitiers

de l’Ouest de la France



Luc Manciaux, Christian Engel
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La maîtrise de la santé de la mamelle est un des principaux enjeux de gestion de la santé productive de la vache laitière. C’est pour les éleveurs laitiers une des préoccupations majeures dans le suivi quotidien.
A ce titre, les mammites cliniques ont un impact important sur l’économie de la production de par leurs effets directs (temps consacrés au traitement, mise à l’écart de la production) et par leur effets indirects (risque résidu, circulation bactérienne dans le troupeau et perte de fonctionnalité du tissu producteur pouvant entrainer des réformes anticipées) : chaque cas de mammite clinique coûte, selon les estimations et le stade de lactation auquel elle survient, de 80 à 450 €. Elles sont d’autant plus dommageables qu’elles surviennent sur des animaux jeunes et en début de lactation.




Il convient ainsi de bien caractériser leur incidence dans les troupeaux afin de pouvoir proposer des plans de lutte pertinents en élevage. C’est l’objet de ce travail qui porte sur un large échantillon de vaches laitières de trois départements de l’Ouest de la France.


Disciplines
: Reproduction, zootechnie, économie
Mots-clés : Mammites, santé,
mamelle, incidence, troupeau,
vache laitière




















PLAN DE L'ARTICLE

Encadré 3 - Pourquoi collecter les informations relatives aux événements de santé en élevage ? pas appelé ?

LES PRINCIPALES CONSÉQUENCES DES MAMMITES CLINIQUES

LES DONNÉES DE NOTRE ÉTUDE


Matériels et méthode

Les résultats


tableau 1 : La répartition des mammites cliniques par département (année 2015)

figure 1 : Évolution du pourcentage de mammites cliniques enregistrées

tableau 2 : La répartition des mammites cliniques par rang de lactation

tableau 3 : La répartition des mammites cliniques (MAC) par stade de lactation

figure 2 : pourcentage des mammites par stade de lactation

tableau 4 : Incidence des 1ers événements de mammites cliniques (MAC) en fonction de la parité

DISCUSSION

Mise en perspective des données recueillies

Représentativité des données et biais de l’étude


CONCLUSION


5 photos illustrent cet article



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3
DOSSIER : Les mammites bovines
résumé et plan de l'article

La diversité génétique

des pathogènes majeurs

de mammites



Pierre Germon, Florence B Gilbert, Pascal Rainard
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Escherichia coli, Staphylococcus aureus et Streptococcus uberis sont les principaux pathogènes majeurs responsables d'infections intramammaires en élevage laitier.
Les techniques de biologie moléculaire récentes et le séquençage génomique à haut débit ont permis d’affiner les études de ces bactéries et de montrer la diversité génétique que recouvraient ces noms d’espèce.
Un des objectifs des travaux de recherche actuels et à venir est de mettre en évidence un éventuel lien entre le génotype bactérien et la typologie clinique des mammites.
Les souches d’Escherichia coli de mammites sont plutôt caractérisées par une absence de facteurs de virulence spécifiques. Des travaux récents ont toutefois mis en évidence des régions génétiques plus fréquentes chez les E. coli isolées de mammites, notamment une région impliquée dans l’acquisition du fer.
Les souches de S. aureus isolées d’infections mammaires sont également très variées mais possèdent des propriétés particulières qui permettent de leur attribuer une spécificité d’hôte. Si des différences de potentiel pathogène ou de contagiosité sont avérées, le lien entre un équipement génétique ou un profil phénotypique particulier et un type d’infection précis reste hypothétique.




Quant à l'espèce Str. uberis, elle présente également une certaine diversité génétique et au niveau d'un élevage, de nombreuses souches peuvent être isolées.
Les derniers travaux de génotypage de souches isolées de mammites confirment que les modèles épidémiologiques environnemental et mixte, c'est-à-dire à la fois environnemental et contagieux, prédominent. Même si des facteurs de virulence putatifs ont été identifiés dans l’espèce Str. uberis, aucun ne semble individuellement déterminant.
Cependant, l'accroissement du nombre de génomes séquencés devrait permettre de mieux apprécier la diversité des souches de Str. uberis, et d'ouvrir de nouveaux champs de recherche pour maîtriser ce pathogène.
Ces trois espèces bactériennes se caractérisent par une grande diversité de profils génétiques qui est à l'image de la grande amplitude de sévérité des infections mammaires observée sur le terrain.



Disciplines
: Bactériologie, Biologie, Génétique

Mots-clés : Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Streptococcus uberis, mammites, infections mammaires, techniques, biologie moléculaire, séquençage génomique, profil phénotypique, profils génétiques, génotypage, souches, facteurs de virulence, génomes, élevage, bovins.
















PLAN DE L'ARTICLE

LA DIVERSITÉ D’ESCHERICHIA COLI

figure 1 : Analyse MLSA de la diversité d’isolats d’E. coli de mammites

LA DIVERSITÉ DES SOUCHES DE STAPHYLOCOCCUS AUREUS ISOLÉES D’INFECTIONS MAMMAIRES

figure 2 : Diversité des isolats de S. aureus de différentes origines

Diversité au niveau phénotype

3. LA DIVERSITÉ DE STREPTOCOCCUS UBERIS

encadré : Les techniques moléculaires de génotypage des souches bactériennes

Virulence des souches et expression clinique de la mammite

CONCLUSION




Parcours
P Germon
Pierre Germon est ancien élève
de l’Ecole Normal Supérieure de Lyon.



1994-1995 : Doctorat en Microbiologie Moléculaire
de l’Université Claude Bernard – Lyon1
1999-2000 : Post-doctorat à l’Université Emory – Canada en bactériologie (Streptococcus pyogenes)
Depuis 2000 : Chargé de Recherche INRA, Centre Val de Loire.



Parcours
G Florence
Florence Gilbert a suivi une formation universitaire
en biochimie (Toulouse et Tours).



1994 : Doctorat de l’Université de Tours (thèse réalisée à l’INRA de Nouzilly sur le polyoside capsulaire de Staphylococcus aureus : production, purification et immunogénicité chez la vache)
1994-1996 : Post-doctorat à l’Université de Knoxville, Tennessee, USA (recherches sur Streptococcus uberis)
Depuis 1996 : ingénieure de recherche INRA, Centre Val de Loire.



Parcours
Rainard
Pascal Rainard, docteur vétérinaire,
Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (1976).



1972-1976 : Études à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse
1978 : A rejoint l’INRA en 1978.
1980 : Formation complémentaire en immunologie à l’Institut Pasteur
1994 : Doctorat en Sciences de la Vie (Université François Rabelais de Tours)
1995 : Séjour d’un an dans le laboratoire de Max J. Paape (USDA-ARS, Beltsville, Maryland,).
Actuellement : Directeur de Recherche au Centre INRA, Val de Loire.



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4
DOSSIER : Les mammites bovines
résumé et plan de l'article

Étiologie des mammites

en fonction de la sévérité clinique :

résultats dans une clientèle

d’Auvergne et conséquences

pour le traitement



Olivier Salat, Guillaume Lemaire, Florent Perrot
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Les résultats des analyses bactériologiques du lait réalisées dans une clinique vétérinaire au cours d’une période de 18 mois sont présentés en fonction de la sévérité de l’atteinte clinique. Les mammites cliniques sont ainsi classées en trois catégories : sévère, modérée et bénigne. L’étiologie bactérienne des mammites sévères est très différente de celles des autres formes de mammites cliniques : les entérobactéries, et en particulier Escherichia coli, sont responsables de plus des deux tiers des mammites sévères.
Pour les mammites modérées ou bénignes, dont l’étiologie est très voisine, Streptococcus uberis est responsable d’un tiers environ de ces mammites. On retrouve ensuite Escherichia coli (15 p. cent) et Staphylococus aureus (11 p. cent). C’est encore ce dernier germe qui domine l’étiologie des mammites subcliniques, dues dans plus de 85 p. cent des cas à des staphylocoques ou des streptocoques.

L’antibiorésistance des colibacilles responsables d’infections mammaires, bien que limitée, n’en est pas moins préoccupante. Environ, la moitié des souches de staphylocoques de cette étude sont résistants à la pénicilline.




Le recours de plus en plus fréquent aux examens bactériologiques du lait autorise des adaptations utiles du traitement des infections mammaires. Ainsi, le bénéfice d’une analyse bactériologique du lait est fondamental dans le cas des mammites graves et dans les infections mammaires anciennes. Dans ces derniers cas, un traitement ciblé et agressif est indispensable à l’obtention d’une guérison bactériologique. Un traitement classique (donc sans analyse bactériologique préalable) ne donne des résultats probants que sur les primo-infections.


Disciplines
: Microbiologie, bactériologie, clinique, thérapeutique

Mots-clés : Mamelle, mammite, staphylocoque, streptocoque, colibacille, entérobactéries, antibiothérapie, antibiorésistance, analyse bactériologique, lait, prévention, traitement, vaches laitières, bovins




























PLAN DE L'ARTICLE

ÉTIOLOGIE DES MAMMITES SELON LEURS CARACTÉRISTIQUES INFLAMMATOIRES

Matériel et méthodes

Prélèvements de lait analysés

Description de la méthode d’identification


figure 1 : Répartition des différents types de mammites en fonction du moment de leur apparition au cours de la lactation

Description de la méthode d'antibiogramme

RÉSULTATS

Résultats des examens bactériologiques

figure 2 : Répartition des causes de mammites sévères

figure 3 : Répartition des causes de mammites modérées

figure 4 : Répartition des causes de mammites bénignes

figure 5 : Répartition des causes de mammites subcliniques

figure 6 : Pourcentage d’antibiorésistance des souches de colibacilles isolées d’infections mammaires

Résultats de l’analyse de la sensibilité aux antibiotiques

Escherichia coli

figure 7 : Résistance à la pénicilline des souches de staphylocoques isolées d’infections mammaires

Staphylocoques

DISCUSSION

a. Méthode d'identification bactérienne

tableau 1 : Étiologie des mammites non sévères rapportées dans différentes études

Résultats en fonction de la sévérité de la mammite

Mammites sévères

Mammites bénignes et modérées

Mammites subcliniques


tableau 2 : Étiologie des mammites subcliniques rapportées dans différentes études


Sensibilité aux antibiotiques

Escherichia coli

Staphylocoques


4. CONSÉQUENCES POUR LE TRAITEMENT DES MAMMITES

Mammites sévères

Mammites non sévères

Choix du principe actif

Choix d’un protocole thérapeutique


tableau 3 : Guérison bactériologique moyenne obtenue suite à une mammite clinique en fonction du traitement administré

Mammites subcliniques


CONCLUSION

Figure 8 : Démarche pratique de traitement d’une mammite clinique




Parcours
Salat
Olivier Salat, docteur vétérinaire, 
exerce à la clinique vétérinaire de la haute Auvergne, 
avec cinq associés et quatre vétérinaires salariés.
Il est diplômé du collège européen : European College 
of Bovine Health and Management (ECBHM) et membre 
de la commission “vaches laitières” de la SNGTV


1988 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
19893 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1988-1990 : Assistant d’Enseignement Contractuel en pathologie des ruminants (ENVT)
Deouis 1991 : Praticien à la clinique vétérinaire de la haute Auvergne
1998 : CEAV "Qualité en production laitière"
2009 : Diplômé de l’ECBHM

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5
DOSSIER : Les mammites bovines
résumé et plan de l'article

Incidence et sévérité

des mammites chez les bovins :

les mécanismes de défense

de la mamelle et les facteurs

liés à l'hôte



Vincent Herry, Gilles Foucras
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Les facteurs liés à l’hôte jouent un rôle majeur dans la réceptivité et la sensibilité des vaches laitières aux mammites.
Les mammites sont plus fréquentes en péripartum avec les infections de l’utérus (métrite), ce qui suggère l’existence de facteurs de prédisposition communs, dont une diminution de la compétence immunitaire.
Le tarissement ou le début de la lactation sont associés à une diminution de l’effet barrière de l’apex du trayon (perte de lait, involution mammaire, retard d’installation du bouchon de kératine).

D’autre part, les modifications physiologiques (augmentation du cortisol, de l’adrénaline et de la noradrénaline) autour du vêlage altèrent les mécanismes de défense de la mamelle selon différentes modalités, et notamment, en diminuant le recrutement et/ou l’activité des granulocytes neutrophiles, essentiels à l’élimination rapide des bactéries responsables de mammites.




Le stress social doit aussi être pris en compte comme un facteur de risque supplémentaire d’altération de la santé des bovins à cette période critique.
Le rôle particulier de la nutrition est abordé dans un article dédié dans ce même numéro.

L’ensemble de ces facteurs contribuent seuls ou le plus souvent, de façon additive voire synergique, à l’apparition des mammites.



Disciplines
: Microbiologie, bactériologie, clinique, thérapeutique

Mots-clés : Réceptivité, sensibilité, mammites, péripartum, tarissement, début de la lactation, mécanismes de défense, stress, santé, vaches laitières, bovins

















PLAN DE L'ARTICLE

MODALITÉ DE MISE EN ŒUVRE DES MESURES CORRECTIVES

FACTEURS DE RISQUE DE L’ALTÉRATION DES DÉFENSES DE LA MAMELLE IDENTIFICATION, POSSIBLES CAUSES PRIMAIRES, ET MESURES CORRECTIVES ENVISAGÉES


Mesures préventives en période péri-partum (du tarissement
jusqu’à 1-2 mois après la mise bas)

Conduite du tarissement

Limiter le stress social des vaches autour du vêlage


1. Changements de lot

2. Conduite de la mise bas

3. Lot des vaches en lactation

4. Le surpeuplement


Limiter le déficit énergétique

Tableau 1 - Identifier le risque le déficit énergétique

Tableau 2 - Facteur de risque et prévention de la cétose

Limiter le risque d’hypocalcémie, clinique et subclinique

Tableau 3 - Identifier le risque d’hypocalcémie

Tableau 4 - Recommandation en fin de période sèche (15 jours – 3 semaines avant le vêlage) : alimentation minérale et NEC

Prévenir les mammites à tous les stades de lactation

Prévenir les carences en substances anti-oxydantes

Tableau 5 : Exemple d’évaluation indirecte du statut en cuivre, zinc, et sélénium par la comparaison des apports permis par l’AMV (en kg de matière sèche totale ingérée) avec les apports recommandés

Tableau 6 : Anti-oxydants : apports recommandés et évaluation du statut par des dosages sanguins

Limiter le stress thermique

Tableau 7 - Mesures possibles visant à limiter le stress

Acidose subaiguë du rumen

Tableau 8 - Prévention de l’acidose subaiguë du rumen

Apports azotés

Risque infectieux : BVD


Sélection de vaches “résistantes” aux mammites : apports de la génétique

CONCLUSION

Figure 1 - Schéma bilan : améliorer les capacités de défense de la mamelle autour du vêlage




Parcours
G Foucras
Gilles Foucras, DVM, PhD, Diplomate de l'European
College of Bovine Health and Management (ECBHM).
Gilles Foucras est professeur en Pathologie des ruminants
à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT)
et est responsable d’une équipe d’immunologie au sein de l’Unité Mixte
de Recherches INRA/INP-ENVT, Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP).


1993 : Diplômé de l’École vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1995 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1995-2000 : Assistant d’Enseignement et de Recherche Contractuel
en pathologie des ruminants (ENVT). Doctorant en Immunologie dans l’unité INSERM U28, Toulouse
2001-2003 : Chercheur Post-doctorant au Laboratoire d’Immunologie, National Institutes of Health, Bethesda, USA
2003-2016 : Enseignant chercheur en Pathologie des ruminants à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse

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DOSSIER : Les mammites bovines
résumé et plan de l'article

Le rôle de la nutrition

dans l’incidence et la sévérité

des mammites chez les bovins



Vincent Herry, Gilles Foucras
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Parmi les facteurs conditionnant la réceptivité de la mamelle aux infections, la nutrition est probablement le plus déterminant.
Les preuves d’un impact majeur de l’alimentation sur les mécanismes de la réponse immunitaire s’accumulent : le déficit énergétique altère les capacités antimicrobiennes des granulocytes neutrophiles et la carence en anti-oxydant (vitamine E, sélénium..) exacerbe le stress oxydant et les conséquences de l’inflammation locale.
Le rôle de l’hypocalcémie est probablement moins déterminant même si elle interfère avec la reconnaissance des agents pathogènes par les cellules immunitaires, diminue les capacités bactéricides des neutrophiles et pourrait altérer la fermeture du sphincter du trayon après la traite favorisant ainsi la pénétration des germes.




L’impact des apports protéiques (excès ou carence) et de l’acidose du rumen subaiguë sur la résistance aux mammites n’est pas démontré.


Disciplines
: Nutrition, immunologie, reproduction

Mots-clés : Mammite, immunité mammaire, alimentation, réceptivité, déficit énergétique, stress oxydant, antioxydants, hypocalcémie, ingestion, vaches laitières, bovins
























PLAN DE L'ARTICLE

LE RÔLE DU DÉFICIT ÉNERGÉTIQUE

Tableau 1 - Résumé de l’effet des corps cétoniques sur les mécanismes de défense de la mamelle


LE RÔLE DES APPORTS PROTÉIQUES (QUANTITÉ, NATURE)


Excès azotés

Apport en glutamine


LE RÔLE DE L’ACIDOSE SUBAIGUË DU RUMEN

LE RÔLE DES MACROÉLÉMENTS


Le rôle de l’hypocalcémie


figure 1 : Évolution de la concentration en cortisol plasmatique autour du vêlage en fonction du degré d’hypocalcémie


L’œdème de la mamelle

LE RÔLE DE LA CARENCE EN OLIGO-ÉLÉMENTS ET VITAMINES

a. Le stress oxydant

figure 2 : Schéma simplifié du mécanisme d’action des antioxydants

b. Les antioxydants

Tableau 3 - Tableau action oligo-vitaminés

Intérêt de la supplémentation en vitamine A en β-carotènes

Intérêt de la supplémentation en sélénium et en vitamine E

Intérêt de la supplémentation en vitamine C

Intérêt de la supplémentation en cuivre, en zinc et en manganèse


CONCLUSION

figure 3 : Bilan : physiopathologie de l’altération de la réponse immunitaire de la mamelle




Parcours
G Foucras
Gilles Foucras, DVM, PhD, Diplomate de l'European
College of Bovine Health and Management (ECBHM).
Gilles Foucras est professeur en Pathologie des ruminants
à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT)
et est responsable d’une équipe d’immunologie au sein de l’Unité Mixte
de Recherches INRA/INP-ENVT, Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP).


1993 : Diplômé de l’École vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1995 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1995-2000 : Assistant d’Enseignement et de Recherche Contractuel
en pathologie des ruminants (ENVT). Doctorant en Immunologie dans l’unité INSERM U28, Toulouse
2001-2003 : Chercheur Post-doctorant au Laboratoire d’Immunologie, National Institutes of Health, Bethesda, USA
2003-2016 : Enseignant chercheur en Pathologie des ruminants à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse

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DOSSIER : Les mammites bovines
résumé et plan de l'article

Comment contrôler les infections

mammaires en élevage ?



Vincent Herry, Gilles Foucras
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Lors d’un audit d’élevage, les étapes successives et nécessaires de la visite sont :

1. la définition du problème d’élevage , ou l’identification précise des troubles sanitaires ;

2. l’identification des facteurs de risques et de leurs causes primaires possibles ;

3. l’établissement de mesures préventives.

Les mesures principales à préconiser sont relatives à la diminution du risque d’exposition : risques liées à la contamination à partir de l’environnement ou lors de la traite. Cependant, un certain nombre de facteurs doivent être pris en compte à l’échelle de l’animal afin de limiter l’incidence et la sévérité des mammites.
L’amélioration des défenses de la mamelle repose sur plusieurs axes :
- la prévention des infections mammaires au tarissement, à travers l’injection d’un obturateur interne par quartier le jour du tarissement, associée ou non à l’administration d’un antibiotique rémanent par voie intra-mammaire ;
- le rationnement limitant le déficit énergétique et prévenant l’hypocalcémie autour du vêlage ;




- un apport constant et adapté en substances anti-oxydantes, ou, à défaut, l’administration de bolus ou la réalisation de cures pour que les concentrations sanguines en antioxydants soient maximales pendant la période la plus à risque : le péri-partum ;
- une conduite d’élevage et des conditions de logement adaptées permettant de limiter les stress, social et thermique des bovins ;
- la sélection, sur le long terme, de bovins plus résistants aux mammites.

Les risques d’acidose subaiguë du rumen et d’excès azotés doivent également être maîtrisés, même si leur rôle causal dans la sensibilité des vaches aux mammites n’est pas clairement démontré.



Disciplines
: Alimentation, nutrition, comportement, maladies métaboliques, zootechnie

Mots-clés : Mammite, conduite diagnostique, médecine de troupeau, prévention, maladie métabolique, cétose, hypocalcémie, antioxydants, stress, stress social, stress thermique, vaches laitières, bovins

















PLAN DE L'ARTICLE

LES MESURES CORRECTIVES À METTRE EN ŒUVRE

Le diagnostic d’élevage

L’identification des facteurs de risque

Proposer des mesures préventives


Figure - Schéma bilan : améliorer les capacités de défense de la mamelle autour du vêlage

COMMENT IDENTIFIER LES FACTEURS DE RISQUE DE L’ALTÉRATION DES DÉFENSES DE LA MAMELLE ET ENVISAGER LES MESURES CORRECTIVES

Les mesures préventives en période péri-partum (du tarissement
jusqu’à 1-2 mois après la mise bas)


Conduite du tarissement

Limiter le stress social des vaches autour du vêlage

Encadré - Conseils pratiques pour la constitution des lots (période sèche, lactation), la conduite de la mise bas, et la densité animale

Limiter le déficit énergétique

1. Évaluer la présence de cétose subclinique

Tableau 1 - Identifier la présence d’un déficit énergétique

2. Identifier les causes de déficit énergétique

Tableau 2 - Facteur de risque et prévention de la cétose

3. L’alimentation est primordiale

Encadré - Conseils sur l’alimentation en début de période sèche

Limiter le risque d’hypocalcémie, clinique et subclinique

Tableau 3 - Identifier le risque d’hypocalcémie

Tableau 4 - Recommandation pour la fin de la période sèche (15 jours - 3 semaines avant le vêlage) : alimentation minérale et NEC


Encadré - Comment prévenir l’hypocalcémie

Encadré - Les causes primaires d’hypocalcémie en élevage


Prévenir les mammites à tous les stades de lactation

Comment prévenir les carences en substances anti-oxydantes

Tableau 5 - Exemple d’évaluation indirecte du statut en cuivre, zinc, et sélénium par la comparaison des apports permis par l’AMV
(en kg de matière sèche totale ingérée) avec les apports recommandés

Tableau 6 - Anti-oxydants :
apports recommandés et évaluation du statut par des dosages sanguins


Limiter le stress thermique

Tableau 7 - Mesures possibles visant à limiter le stress thermique

Acidose subaiguë du rumen et incidence des mammites

Tableau 8 - Prévention de l’acidose subaiguë du rumen

Les apports azotés

Risque infectieux : BVD


Sélection de vaches “résistantes” aux mammites : apports de la génétique

CONCLUSION

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Parcours
G Foucras
Gilles Foucras, DVM, PhD, Diplomate de l'European
College of Bovine Health and Management (ECBHM).
Gilles Foucras est professeur en Pathologie des ruminants
à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (INP-ENVT)
et est responsable d’une équipe d’immunologie au sein de l’Unité Mixte
de Recherches INRA/INP-ENVT, Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP).


1993 : Diplômé de l’École vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1995 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1995-2000 : Assistant d’Enseignement et de Recherche Contractuel
en pathologie des ruminants (ENVT). Doctorant en Immunologie dans l’unité INSERM U28, Toulouse
2001-2003 : Chercheur Post-doctorant au Laboratoire d’Immunologie, National Institutes of Health, Bethesda, USA
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PORCS
résumé et plan de l'article

La rhinite atrophique du porc
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Arlette Laval



La rhinite atrophique du porc existe sous deux formes cliniques : rhinite progressive associant des souches toxinogènes de Pasteurella multocida et Bordetella bronchiseptica, la rhinite régressive, moins grave dans laquelle la toxine dermonécrotique de Pasteurella multocida n’intervient pas.

Dans tous les cas, elle se manifeste par des éternuements et une atrophie des cornets nasaux et ethmoïdaux, engendrant des retards de croissance et une aggravation des infections respiratoires profondes. Elle est actuellement bien maîtrisée par la vaccination des truies, mais il est important de connaître le statut infectieux des élevages, en particulier dans le contexte du commerce des reproducteurs.



Disciplines : maladies contagieuses, médecine interne, affection respiratoire, économie, zootechnie, thérapeutique

Mots-clés : rhinite atrophique, rhinite progressive, rhinite régressive, toxine dermonécrotique, Pasteurella multocida, Bordetella bronchiseptica, éternuements, atrophie, cornets nasaux et ethmoïdaux, vaccination, truies, reproducteurs, porcs














PLAN DE L'ARTICLE



DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES

Encadré 1 - Synthèse de physiopathologie

LES CAUSES DE L'INFECTION

SYMPTÔMES ET LÉSIONS


Les signes cliniques

DIAGNOSTIC

Le diagnostic clinique

La recherche des lésions à l’abattage


Figure - Exemple de notation sur 2 ou sur 20 de la rhinite atrophique d’après l’IFIP

DÉPISTAGE

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL AVEC LA RHINITE DE DONE

PRÉVENTION


La prévention dans les élevages de sélection

La prévention dans les élevages de multiplication

La prévention dans les élevage de production


TRAITEMENT

CONCLUSION


3 photos illustrent cet article.


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9
résumé et plan de l'article
Enjeux économiques

La compétitivité des prix des volailles

de chair aux États-Unis et dans l’UE,

dans le cadre des négociations

de l’accord de libre-échange



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Camille Deman

Avec une production d’environ 20 millions de tonnes, les États-Unis sont le premier producteur mondial de volailles et le deuxième exportateur juste derrière le Brésil.
Si la production étatsunienne de volailles est bien supérieure à celle de l’Union européenne (12 millions de tonnes pour l’UE), elle n’est pas destinée aux mêmes marchés.
En effet, le Mexique, le Canada et la Russie (avant l’embargo) sont les principales destinations des exportations étatsuniennes, qui atteignent près de 4 millions de tonnes soit 20 p. cent de la production nationale (10 p. cent de la production européenne de volailles est exportée vers les pays tiers).
Les États-Unis produisent de la viande de volaille principalement pour leur marché intérieur, l’export n’est en fait qu’une voie de dégagement pour les produits non valorisés sur le territoire national.





Tandis que les négociations sur l'accord de libre-échange transatlantique se poursuivent, les craintes d'une menace pour les filières avicoles françaises se cristallisent. La compétitivité des États-Unis sur le secteur avicole risque en effet de bouleverser le marché intra-communautaire par des importations de filets à bas prix.


Disciplines : Economie
Mots-clé : Viande, coût, prix, exportation, importation, production, poulet, filière, filières avicoles, volailles.















PLAN DE L'ARTICLE

LES DONNÉES DISPONIBLES

L’ANALYSE DES ÉCHANGES COMMERCIAUX AMÉRICAINS

Quels produits les États-Unis exportent ?

Tableau 1- Principaux marchés
à l’exportation de différentes pièces de volailles exportées par les États-Unis (2015)


COMMENT ESTIMER LES PRIX DE VIANDE DE VOLAILLES IMPORTÉS DES USA ?

Figure 1 - Évolution du volume des importations européennes selon les morceaux pour 1000 tonnes de produits

Figure 2 - Comparaison des prix de gros américains des filets de poulet frais et des prix des découpes congelées exportées vers le Canada


Le prix du filet de poulet

Tableau 2 - Effet du taux de change sur la compétitivité prix des produits américains, tous les autres paramètres étant les mêmes

Figure 3 - Comparaison du prix rendu UE estimé des morceaux désossés congelés (filets) et du prix intracommunautaire des filets (€/kg)


Le prix de la cuisse de poulet

Figure 4 - Comparaison du prix rendu UE estimé
et du prix intra-communautaire des cuisses congelées (€/kg)


CONCLUSION

Encadré - Approche par les coûts de production


2 photos illustrent cet article.




Parcours
C Deman
Camille Deman



2010-2013 : Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie,
Agrocampus Ouest (Rennes)
2013-2014 : Master 2 en Politiques Européennes, IEP (Rennes)
2014 : Chargée d’études économiques à l’Institut Technique
de l’Aviculture (Paris)


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Sauter N°35, Volume 9, 2016

N°35, Volume 9, 2016

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ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE

- Chronique - La peste aviaire, une nouvelle panzootie définitivement incontrôlable ?
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- La Paratuberculose des ruminants : synthèse des informations du 13e congrès mondial Nantes, 21-24 juin 2016
Gilles Foucras, Fabien Corbière


RUMINANTS
Dossier : les mammites bovines :
de nouvelles connaissances pour une meilleure maîtrise

- Incidence des mammites cliniques dans les troupeaux laitiers
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Luc Manciaux, Christian Engel
- La diversité génétique des pathogènes majeurs
Pierre Germon, Florence B Gilbert, Pascal Rainard
- Étiologie des mammites en fonction de la sévérité clinique :
résultats dans une clientèle d’Auvergne et conséquences pour le traitement

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- Incidence et sévérité des mammites chez les bovins : les mécanismes de défense de la mamelle et les facteurs liés à l'hôte
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- Comment contrôler les infections mammaires en élevage ?
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PORCS

- La rhinite atrophique du porc
Arlette Laval


COMPRENDRE ET AGIR

- Enjeux économiques - La compétitivité prix des volailles de chair
aux États-Unis et dans l’UE, dans le cadre des négociations
de l’accord de libre-échange

Camille Deman


FMC Vét - formation médicale continue vétérinaire

- Revue de presse internationale - par Xavier Nouvel
- Caractéristiques des microbiotes fécal et iléal de veaux laitiers lors d'une infection précoce par Mycobacterium avium subspecies paratuberculosis

Test clinique - Les réponses