4 | DOSSIER : Maîtrise sanitaire de l’élevage en lot : jeunes bovins et taurillons
résumé et plan de l'article
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Les affections des bovins
en engraissement :
tour d’horizon des principales maladies
rencontrées
Marie-Anne Lefol, Sébastien Assié
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Dans un contexte économique de reprise des cours de la viande, un nouvel intérêt des producteurs apparaît pour l’engraissement de bovins, notamment celui de jeunes bovins.
L’objectif de cette production est de réaliser le meilleur gain de croissance par jour en conformité avec les exigences du marché, tout en limitant les intrants et les sources de contre performances.
Dans la majorité des cas, l’engraissement de bovins se fait à partir d’animaux nés sur l’exploitation et d’achats extérieurs. Les 10 premiers jours suivant la phase d’allotement est la source de tous les risques sanitaires. Les maladies respiratoires dominent avec 78 p. cent de prévalence, devant les atteintes locomotrices, digestives et alimentaires. L’impact économique est variable en fonction de la gravité des signes cliniques, les atteintes subcliniques sont souvent sous-évaluées.
L’ensemble des interventions curatives doit être mis en place le plus précocement possible, en intégrant le pronostic économique de l’animal et les modalités de réalisation des traitements.
L’ensemble des maladies sont multi-factorielles. Elles exigent la mise en place de plans de lutte intégrés adaptés à l’exploitation. Les mesures préventives actuellement employées sont perfectibles notamment en termes de gestion du logement, de l’alimentation, de l’abreuvement et de la régie de l’atelier.
La mise en place de vaccination précoce notamment contre les affections respiratoires est une perspective prometteuse dans un contexte d’économie de filière et de rationalisation de l’utilisation des antibiotiques.
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Mots clés : Bovins, maladies infectieuses, maladies contagieuses, taurillons, engraissement, affections respiratoires, affections locomotrices, alimentation, affections digestives, vaccination, économie. LES MALADIES RESPIRATOIRES SONT LES PLUS FRÉQUENTESFigure 1 - Dans les ateliers d’engraissement : un schéma étiologique complexeL’impact économique varie selon l’intensité des signes cliniquesTableau 1 - Les effets des troubles de santé respiratoires et autres, de la mise en lot à l’abattage sur les GMQ , selon plusieurs paramètres : la durée d’engraissement, le poids vif à l’abattage, le poids et la conformation de la carcasse chez les 810 jeunes bovins à performances connuesTableau 2 - Effets sanitaires, zootechniques et économiques : simulation de situations sanitaires dégradées pour une exploitation-type exprimés en déviation par rapport à la situation d’incidence faibleLes stratégies sanitaires curativesUn traitement précoce Choisir le protocole de soins La prévention des maladies respiratoires : comment gérer des facteurs de risques à la mise en lotLes logements d’accueil des jeunes bovins Le suivi sanitaire et zootechnique La vaccination LES AFFECTIONS DE L’APPAREIL LOCOMOTEUR
Les atteintes des membres et du dos : entorses, luxation, déchirure musculaire, fractures
Les atteintes articulaires, primaires et secondaires
Les atteintes du pied : une dominante, le phlegmon interdigité, ou panaris suivie par une fourbure aiguë à subaiguë
Comment prévenir ces affections de l’appareil locomoteurLES DÉSORDRES D’ORIGINE DIGESTIVE ET ALIMENTAIRE
L’acidose ruminale subaiguëFigure 2 - Synthèse des conséquences de l’acidose ruminaleLa météorisation L'entérotoxémie La polioencéphalomalacie ou nécrose du cortex
Prévention des troubles d’origine alimentaireEncadré 1 - L’abreuvement des jeunes bovinsLa complémentation en minéraux et en vitaminesTableau 3 - Valeur approximatives des quantités totales d’eau ingérées par un jeune bovin en kg, par kg de (MSI)Ostéodystrophies 3 Le rachitisme L’ostéochondrose ou dyschondroplasie Urolithiases L’amaurose Les carences en minéraux majeurs, les oligo-éléments Les intoxications LES AFFECTIONS PARASITAIRES
La teigne
La gale
Les poux
Le parasitisme interneCONCLUSION8 photos illustrent cet article.
Marie-Anne Lefol
Marie-Anne Lefol est docteur vétérinaire production ruminants pour le groupe Terrena, au sein d’une équipe de vétérinaires responsable du suivi et de l’accompagnement sanitaire pour la prévention et la résolution des maladies collectives des adhérents du groupe. Cette équipe intervient également dans les formations de l’ensemble des équipes techniques du groupe et la réalisation de programme de recherche et d’essais terrain, notamment dans le cadre de l’AEI (agriculture écologiquement intensive).
2007 : Diplômée de l’Ecole vétérinaire de Nantes (Oniris), prix de thèse médaille de bronze. 2008 : Diplômée de l’internat en médecine de des animaux d’élevage, Ecole nationale Vétérinaire de Nantes. 2008-2011 : Vétérinaire praticienne libérale en activité mixte à dominance rurale à Mauléon (79). Depuis 2011 : Vétérinaire de production ruminants (bovins, ovins et caprins) au sein du groupe Terrena.
Sébastien Assié
1997 : Diplômé de l’École vétérinaire de Toulouse (ENVT) diplômé de l’ECBHM (European College of Bovine Health and Management) maître de conférences en médecine des animaux d’élevage à Oniris - École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’Alimentation Nantes-Atlantique, département dans lequel il a également la responsabilité de l’hospitalisation des animaux d’élevage. Depuis 2006 : Rédacteur en chef scientifique du NOUVEAU PRATICIEN vétérinaire élevages et santé |
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