7 | DOSSIER : OEIL ET MALADIES GÉNÉRALES chez le chien et le chat - Conduite thérapeutique
Comment utiliser les corticoïdes
en ophtalmologie
Guillaume Cazalot
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La préservation des milieux transparents constitue souvent une gageure dans la gestion des affections oculaires. Par la puissance de leur action sur l’ensemble des phases de l’inflammation, les corticostéroïdes occupent depuis longtemps une position de choix dans le traitement des états inflammatoires aigus et chroniques. Malgré tout, leur utilisation doit s’inscrire dans une démarche raisonnée qui respecte les principes pharmacologiques et anatomiques régissant leur biodisponibilité dans la sphère oculaire.
Ainsi, lors d’inflammation des structures pré-bulbaires, des collyres ou des pommades d’esters hydrosolubles peuvent être prescrits. Dans les affections chroniques, des formes injectables retard administrées par voie sous-conjonctivale autorisent une concentration plus stable dans le film lacrymal tout en facilitant l’observance.
Au contraire, lors d’uvéite, les pommades d’esters non hydrosolubles et les formes alcool doivent être utilisées pour franchir les épithéliums lipophiles et agir en chambre antérieure. Les formes retard administrées par voie sous-conjonctivale et intra-vitréenne permettent d’obtenir les concentrations maximales respectivement en chambre antérieure et dans le vitré. Grâce à la fragilisation des barrières oculaires par l’inflammation, la voie générale peut être également empruntée lors de formes sévères avec les précautions habituelles.
Enfin, lors d’affections extra-oculaires rétrobulbaires, la voie systémique est la seule envisageable.
Cet article place le praticien face à l’affection, lui présente des outils thérapeutiques avec leur mode d’emploi et lui laisse évaluer la meilleure stratégie dans une démarche clinique.
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