DOSSIER :

LA BIOSÉCURITÉ EN ÉLEVAGE

des ruminants, des porcs et des volailles

 
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résumé et plan de l'article
Étude de cas


L’urolithiase du taurillon JB :

une affection sous-estimée ?


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Marc Peterschmitt


L’étiologie de l’urolithiase obstructive est connue pour être de nature phosphato-ammoniaco-magnésienne chez le ruminant mâle. Cette affection est devenue rare depuis le suivi plus professionnel de l’équilibre minéral des rations de taurillons. L’auteur rapporte dans cet article l’expérience d’un syndrome pseudo-épidémique d’urolithiases obstructives, sur plusieurs ateliers alsaciens de jeunes bovins à l’engraissement.

L’étude de ces cas permet de rappeler les fondamentaux cliniques et lésionnels de cette affection. Les perspectives thérapeutiques de survie des animaux ont été, dans ces cas, systématiquement nulles, dans la mesure où l’appel du propriétaire est intervenu trop tardivement par rapport à l’évolution de la maladie.

Dans ce cadre, l’observation des vessies à l’abattoir pour les taurillons issus des mêmes élevages a été particulièrement informative, notamment sur le caractère subclinique de cette maladie pour les animaux abattus n’ayant pas présenté de symptomatologie occlusive de leur vivant.

C’est surtout la nature biochimique des calculs qui a permis de recentrer l’attention sur l’origine de cette maladie. Si des struvites étaient effectivement présents dans certains échantillons, ce sont surtout des "faux-calculs" qui ont été diagnostiqués, constitués de calcite, vatélite, silice, quartz ou microcline. Si les calculs de nature siliceuse ont déjà été décrits sur des ruminants en pâture, cette nature d’urolithiase en engraissement n’a jamais été la première cause suspectée, bien qu’elle soit la plus concluante dans l’explication du syndrome alsacien de 2014.




La réflexion a donc été recentrée sur les origines possibles de terre dans les rations distribuées aux taurillons. Si la propreté des betteraves, consécutive à une météorologie pluvieuse lors de la récolte, constituait un dénominateur commun pour plusieurs élevages, d’autres sources de terre ont pu être identifiées, notamment l’ensablement des forages, la coupe des fourrages trop basse, l’usure des silos et la propreté des silos, des cours de ferme et du matériel agricole lors des chantiers d’ensilage.

Cette expérience est également une opportunité pour rappeler les fondamentaux sur la maîtrise de l’abreuvement en qualité, et en quantité, qui dépend directement des abreuvoirs utilisés et de leur entretien. Le non respect des critères nutritionnels n’a pas été discriminant pour ce cas clinique.


Disciplines : Uronéphrologie, médecine interne, nutrition, zootechnie, thérapeutique

Mots-clés : Struvite, faux calculs, occlusion urinaire, dysrurie, uropéritoine, taurillon, ration d’engraissement, pulpes, insolubles chlorhydriques, abreuvement, taurillons, bovins




























PLAN DE L'ARTICLE

L’ÉLEVAGE N°1

Commémoratifs et examen clinique

Traitement proposé et suivi de cas

Tableau lésionnel

CAS N°2 DU MÊME ÉLEVAGE

HYPOTHÈSES ET CONDUITES DIAGNOSTIQUES
Tableau 1 - Caractéristiques anamnestiques des 8 cas cliniques étudiés

LES CAS SUIVANTS

Six nouveaux élevages atteints

Encadré 1 - Les examens complémentaires

Clinique
Encadré 2 - Les mesures préventives

Lésions

Diagnostic

Un autre cas sur un Charolais 18 mois plus tard

TRAITEMENT ET ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
Encadré 3 - Compléments d’informations sur l’analyse des rations

DISCUSSION

Difficulté du diagnostic clinique des causes favorisantes et déterminantes

Le facteur race

Un suivi abattoir instauré

Figure 1 - Évolution des taux de cystites (C), de sable (S) et de lithiases (L) en corrélation avec le GMQ sur la durée du suivi (sur 153 taurillons)

Difficulté du diagnostic épidémiologique

Le facteur alimentaire

Le facteur abreuvement
Le facteur météorologie

Intérêt des observations à l’abattoir
Tableau 2 - Les lésions observés à l’autopsie ou à l’abattoir
Figure 3 - Incidence et évolution des lésions sur la durée du suivi (sur 153 taurillons)
Tableau 3 - Caractéristiques de l’alimentation et de l’abreuvement des sept élevages concernés


CONCLUSION

Onze photos illustrent cet article


Parcours
Peterschmitt
Marc Peterschmitt est docteur vétérinaire


2003-2008 : études vétérinaires à l’école de Lyon
2009-2010 : chef de service en Hygiène et Sécurité
Alimentaire à la DDPP de Meurthe-et-Moselle
2010-2017 : salarié de la structure Atlantic Vétérinaires à Brumath (Bas Rhin). Responsable du suivi des éleveurs de la coopérative COPVIAL
2017 à aujourd'hui : salarié de la structure Fili@Vet à Sélestat (Bas Rhin). Responsable du suivi des éleveurs de la coopérative COMPTOIR AGRICOLE


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Sauter N°40, Vol 10, 2018

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sommaire



Test clinique - Suspicion de dilatation de caillette et bilirubinurie chez une vache Blonde d'Aquitaine
Guillaume Belbis, Sarah El Bay Yves Millemann, Vincent Plassard, Bérangère Ravary-Plumioën

Éditorial - François Schelcher


ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE

- Chronique - La Peste Porcine Africaine franchit le Rhin et se joue des systèmes de contrôle à l’ouest et à l’est
Zénon


RUMINANTS
Dossier : La biosécurité en élevage

- Les obligations de biosécurité et de surveillance inscrites dans le nouveau réglement européen de santé animale
Étienne Bonbon

- La nécessité d’une approche régionale de la biosécurité
Jean-Pierre Vaillancourt, Manon Racicot, Mattias Delpont, Mathilde Paul, Jean-Luc Guérin, Agnes Waret-Szkuta, Guy-Pierre Martineau

- La bioexclusion en pratique
Jean-Michel Cappelier, Anne Gogny

- La biosécurité en élevage de bovins : biosécurité et bio-prévention
Barbara Dufour, Ariane Payne, Yannick Grimaud, Eric Cardinale

- La biosécurité vue par les éleveurs de bovins et leurs vétérinaires
Béatrice Mounaix

- La biosécurité des très grands élevages laitiers dans un environnement sanitaire à risque : retour d’expérience en Afrique et au Moyen-Orient
François Gary, Mathilde Clauss



VOLAILLES

- La biosécurité en élevage porcin
Arlette Laval, Dominique Dréau

- L’observance de la biosécurité en élevage avicole
Mattias Delpont, Manon Racicot, Mathilde Paul, Jean-Luc Guérin, Jean-Pierre Vaillancourt


COMPRENDRE ET AGIR

- Cas pratiques de nutrition - Ration à base de foins pour chèvres laitières
Francis Enjalbert

- Étude de cas - L’urolithiase du taurillon JB : une affection sous-estimée ?
Marc Peterschmitt

- Enjeux économiques - La filière caprine, une position de leader à préserver
Nicole Bossis


FMC Vét - formation médicale continue vétérinaire

- Revue de presse internationale - Les amibes libres de l'environnement peuvent héberger le bacille de la Paratuberculose
Synthèse rédigée par Xavier Nouvel


Test clinique - Les réponses