DOSSIER :

LA BIOSÉCURITÉ EN ÉLEVAGE

des ruminants, des porcs et des volailles

 
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DOSSIER : La biosécurité en élevage
résumé et plan de l'article

Les obligations de biosécurité

et de surveillance inscrites

dans le nouveau réglement

européen de santé animale



Étienne Bonbon
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Les maladies animales transmissibles et les mesures nécessaires à la lutte contre celles-ci peuvent avoir des incidences désastreuses pour les animaux pris individuellement, les populations animales, les détenteurs d'animaux et l'économie. Les maladies animales transmissibles peuvent aussi avoir des répercussions significatives sur la santé publique et la sécurité sanitaire des denrées alimentaires.
Afin de garantir un niveau élevé de santé publique et animale dans l'Union et de permettre le développement rationnel des secteurs agricole et aquacole et d'accroître la productivité, des règles zoosanitaires ont été fixées au niveau de l'Union.

La nouvelle stratégie de santé animale pour l'Union européenne (2007-2013) a été placée sous la devise « Mieux vaut prévenir que guérir» afin de promouvoir la santé animale en donnant une plus grande importance aux mesures préventives.

Les opérateurs qui travaillent avec les animaux sont les mieux placés pour observer et garantir la santé des animaux et pour contrôler les produits dont ils ont la responsabilité et s'en porter garants. C'est à eux qu'il devrait incomber au premier chef d'appliquer les mesures de prévention et de lutte contre la propagation des maladies parmi les animaux et de contrôler les produits dont ils ont la responsabilité.




La biosécurité constitue l'un des principaux outils de prévention à la disposition des opérateurs et des autres acteurs travaillant avec les animaux en vue d'empêcher l'introduction, le développement et la propagation des maladies animales transmissibles à destination, au départ et au sein d'une population animale.

Les mesures de biosécurité adoptées devraient être suffisamment souples, adaptées au type de production et aux espèces ou catégories d'animaux concernées et tenir compte de la situation locale et des évolutions techniques.

Le nouveau Règlement (UE) 2016/429 du 9 mars 2016 prend ces éléments en compte et introduit de nouvelles règles et responsabilités pour les différents acteurs de la production et de la santé animale.

Disciplines : Législation-Réglementation, Santé publique, Maladies infectieuses, Maladies contagieuses,
Mots clés : biosécurité, maladies animales transmissibles, sécurité sanitaire, santé, Règlement.






















PLAN DE L'ARTICLE

LE NOUVEAU RÈGLEMENT EUROPÉEN CONCERNANT LES MALADIES ANIMALES TRANSMISSIBLES

Les mesures de biosécurité

Les domaines d’application du Règlement européen

UNE SURVEILLANCE À RESPONSABILITÉ LARGEMENT PARTAGÉE

UNE LOURDE RESPONSABILITÉ POUR LES VÉTÉRINAIRES

CONCLUSION


Parcours
Bonbon
Etienne Bonbon

Il a été élu Vice-Président de la Commission des normes sanitaires pour les animaux terrestres en 2009 et en 2012,
puis élu Président de cette commission en 2015 et réélu en 2018.


1987 : Diplôme de Médecine Vétérinaire (DMV) de l'École Nationale Vétérinaire de Toulouse
1991 : Spécialisation en épidémiologie humaine et animale de l'Institut Pasteur de Paris et de l'École Nationale Vétérinaire de Maisons-Alfort
1992-94 : Directeur adjoint des Services vétérinaires du Puy-de-Dôme
1994-96 : Directeur adjoint des Services vétérinaires de la Martinique
1996-2000 : Chef du Bureau de l’Exportation à la Direction Générale de l'Alimentation
2004-2007 : Attaché vétérinaire régional pour le Proche et le Moyen-Orient à Beyrouth, puis pour l'Asie du Nord à Pékin
2007-2012 : Expert détaché auprès de la Commission européenne à la Direction générale de la santé et des consommateurs, Unité de la santé animale, à Bruxelles
2012-2014 : Chef de l'Unité Communication de l'Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) et Conseiller du Directeur Général de l'OIE, à Paris
2014-2017 : Conseiller scientifique à la délégation de l'Union européenne auprès de l'OCDE, de l'UNESCO et de l'OIE à Paris

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DOSSIER : La biosécurité en élevage
résumé et plan de l'article

La nécessité d’une approche régionale

de la biosécurité



Jean-Pierre Vaillancourt
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L’expansion de la production animale au cours des dernières décennies a favorisé la concentration de toutes les composantes de la production dans certaines régions, créant une forte densité d’élevages et engendrant une source continuelle de risque. Notons en particulier la transmission de pathogènes infectieux par aérosols, par vecteurs tels les insectes, et par le trafic entre les sites de production.

Même lors d’une observance exemplaire des mesures de biosécurité à la ferme, ces facteurs de risque ne sont maîtrisés qu’avec l’appui d’une approche régionale. La région ici n’est pas une entité administrative, mais plutôt un territoire où se trouvent des sites de production qui pourraient bénéficier d’une approche concertée permettant une gestion du trafic, afin de minimiser les risques de transmission de pathogènes infectieux, et afin de pouvoir réagir rapidement en cas de suspicion de maladies considérées importantes par les filières.




Pour ce faire, il est nécessaire :

- que les organisations de production puissent avoir accès aux données géospatiales des fermes afin d’identifier celles à risque, celles qui sont infectées et la façon optimale de les contourner ;
- de déterminer la présence d’une concentration de cas, et ainsi identifier les facteurs de risque qui s’y rattachent ;
- et de déterminer, avec l’aide de techniques moléculaires, la dispersion de certaines souches d’un agent donné.

Disciplines : Hygiène et sanitaire, Maladies infectieuses, Maladies contagieuses

Mots-clés : biosécurité, région, communication, trafic, données géospatiales, production, région
















PLAN DE L'ARTICLE

DÉVELOPPEMENT ET CONCENTRATION DES PRODUCTIONS ANIMALES
Tableau 1 - Exemples d’associations significatives entre certaines maladies avicoles et la distance entre les fermes

LA DENSITÉ DES ÉLEVAGES

Transmission par aérosol

Les autres modes de transmission facilités par une forte densité régionale

Transmission par la mouche à viande

Transmission par l’équarrissage ...

... et le transport d’animaux

Transmission par l’épandage de fumier ou de lisier

Tableau 2 - Résultats de sondage sur l’importance accordée aux mesures de biosécurité en lien avec la communication, par 72 vétérinaires nord-américains ; résultats rapportés sur une échelle de 1 à 4

PERSPECTIVE RÉGIONALE : CONSIDÉRER LA RÉGION ET TRAVAILLER EN COLLABORATION

Partager les informations

L’importance de la communication

Les autres mesures

CONCLUSION


Parcours
Vaillancourt
Jean-Pierre Vaillancourt DMV, MSc, PhD

Jean-Pierre Vaillancourt est professeur titulaire
en médecine avicole à la Faculté de médecine vétérinaire
de l’Université de Montréal.


1983 : Diplômé de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal
1986 : Maîtrise en sciences cliniques de l’Université de Montréal
1990 : Doctorat en médecine de population à l’Université du Minnesota
1990-1996 : Professeur adjoint à l’Ontario Veterinary College, Université de Guelph
1996-2004 : Professeur agrégé à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université d’État de la Caroline du Nord
Depuis 2004 : Professeur titulaire, Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.


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3
DOSSIER : La biosécurité en élevage
résumé et plan de l'article

La bioexclusion en pratique




Jean-Michel Cappelier, Anne Gogny
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L’application des règles de biosécurité en élevage doit permettre de réduire le risque d’introduction et de propagation d’agents infectieux. Bien que ces règles dérivent de principes d’hygiènes et de bon sens relativement simples, elles ne sont pas toujours appliquées correctement sur le terrain, soit parce qu’elles sont mal comprises, soit parce qu’elles impliquent des changements importants des pratiques et du comportement.

Afin de simplifier ce concept, le vétérinaire praticien doit proposer à l’exploitant une hiérarchisation des mesures en insistant sur les règles incontournables. Il paraît ainsi important d’insister sur la bioexclusion ou sur la biosécurité externe afin d’empêcher l’introduction des agents pathogènes à l’intérieur de l’exploitation.
Dans ce domaine, les mesures à privilégier sont celles qui concernent les animaux entrant dans l’exploitation, les visiteurs, les contacts avec d’autres animaux et le matériel. La quarantaine est une mesure essentielle bien trop souvent négligée et qui peut permettre la détection d’animaux à risque avant de les introduire dans le troupeau.




L’entrée des visiteurs professionnels dans l’exploitation doit se faire selon des règles strictes d’hygiène et de circulation. Des précautions simples doivent être mises en place de façon à protéger les animaux de l’élevage des contacts avec les animaux des exploitations voisines, les animaux de la faune sauvage, les insectes et rongeurs ainsi que les animaux domestiques. Le matériel qui peut jouer le rôle de vecteur passif de maladies infectieuses et être ainsi à l’origine de contamination croisée doit rester à l’intérieur de l’exploitation.

Les conseils prodigués par le vétérinaire pour l’application de ces mesures de bioexclusion doivent être adaptés à chaque exploitation. Une fois en place, elles devront être complétées par les mesures de biosécurité interne.

Disciplines : Hygiène et sanitaire, maladies infectieuses, maladies contagieuses

Mots clés : Bioexclusion, biosécurité externe, dépistage, quarantaine, bonnes pratiques d’hygiène, dératisation, désinsectisation.












PLAN DE L'ARTICLE

QUELLE APPLICATION DANS LES ÉLEVAGES DE PORCS ET DE BOVINS ?

Dans les élevages de porc

Dans les élevages de bovins
Encadré 1 - Les facteurs de risques

BIOSÉCURITÉ INTERNE, BIOSÉCURITÉ EXTERNE

L’INTRODUCTION DE NOUVEAUX ANIMAUX
Tableau 1 - Précautions à respecter lors de l’introduction de nouveaux animaux dans l’exploitation

Les informations sur le statut sanitaire et de biosécurité de l’élevage source

Le nombre et l’anamnèse des animaux achetés
Les tests de dépistage et l’examen clinique préalables à l’introduction
La quarantaine : une mesure fondamentale dans le dispositif de bioexclusion

Encadré pratique

LES VISITEURS

Échelle des risques

Un plan de circulation et un protocole

Encadré 2 - Exemple de protocole d’entrée des visiteurs professionnels
Tableau 2 - Exemple de tarif d’équipements et consommables du sas sanitaire


LES CONTACTS AVEC D’AUTRES ANIMAUX

Le contact avec les animaux des élevages contigus

Les rongeurs
Tableau 3 - Lutte contre les rongeurs en élevage bovin
Les insectes

Encadré en pratique

La faune sauvage
Les animaux domestiques : chien, chat

Figure 1 - Bilan des principales mesures de bioexclusion

LES VECTEURS PASSIFS

CONCLUSION

Trois photos illustrent cet article


Parcours
Cappelier
Jean Michel Cappelier est Docteur Vétérinaire,
diplômé du collège européen de santé publique
vétérinaire (ECVPH), Professeur en inspection sanitaire
et sécurité biologique des animaux de production,
Responsable de l’unité pédagogique Hygiène et Qualité
des Aliments et responsable de la commission biosécurité à Oniris.


1986-90 : Cursus vétérinaire à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes.
1991 : DEA en physico chimie des bioproduits, Université de Nantes – Thèse de doctorat vétérinaire.
1997 : Thèse d’Université en Microbiologie, Université de Nantes.
1997 : Maître de conférences, École Nationale Vétérinaire de Nantes.
2005 : Habilitation à Diriger les Recherches, Microbiologie, Université de Nantes.
2005 : Diplôme du Collège Européen de Santé Publique Vétérinaire.
Depuis 2015 : Professeur à l’école Nationale Vétérinaire de Nantes,
Oniris.



Parcours
A Gogny

Anne Gogny



Anne Gogny est docteur vétérinaire, diplômée du collège européen de Reproduction animale (ECAR) et titulaire d'un Master 2 en biologie, biotechnologie, et recherche thérapeutique.

1992-1999 : Praticien libéral en clientèle canine en France
1999-2002 : Praticien libéral en clientèle canine et exotique à Abidjan, Côte d'Ivoire
2002-2004 : Rédacteur-reviewer aux éditions NÉVA, Créteil
2004-2013 : Praticien Hospitalier en Reproduction des animaux de compagnie au centre hospitalier universitaire vétérinaire d'Oniris (Nantes)

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DOSSIER : La biosécurité en élevage
résumé et plan de l'article

La biosécurité en élevage de bovins




Barbara Dufour, Ariane Payne, Yannick Grimaud et Eric Cardinale
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La biosécurité se décline en deux grandes notions : la biosécurité externe correspondant à la protection de l’élevage vis-à-vis des risques de contamination provenant de l’extérieur, et la biosécurité interne correspondant à la limitation de la circulation des agents pathogènes au sein d’un même élevage.

Les agents pathogènes peuvent être introduits dans un élevage bovin par des animaux en provenance d’autres troupeaux (achat prêt, mise en pension, voisinage de pâtures), des contacts indirects avec d’autres troupeaux via du voisinage proche, du matériel commun ; des visiteurs ; des contacts avec la faune sauvage infectée ; et des insectes vecteurs pour certaines maladies.

La biosécurité externe consiste en la lutte contre ces voies d’introduction par des mesures adaptées et spécifiques pour chaque élevage.

La biosécurité interne générale consiste à éviter la dissémination au sein de l’élevage des pathogènes venants d’y être introduit, et à lutter contre la dissémination et la multiplication du microbisme déjà présent dans l’élevage.




La biosécurité interne spécifique a pour but de lutter contre la diffusion au sein d’un élevage d’un pathogène particulier qui vient d’y pénétrer. Les mesures prises doivent être alors adaptées au mode de transmission majoritaire de ces agents pathogènes.

La plupart des mesures à mettre en œuvre sont rappelées dans cet article qui présente également comment lutter contre les risques liés à la faune sauvage.

Le vétérinaire sanitaire, le mieux placé pour décliner avec chaque éleveur un véritable plan de biosécurité adapté à chaque élevage, doit jouer un rôle prépondérant dans l’amélioration de la biosécurité des élevages bovins : Son attitude et ses pratiques devraient témoigner quotidiennement de ses préoccupations en matière de biosécurité.

Disciplines : Zootechnie, Hygiène et sanitaire, Maladies contagieuses

Mots clés : Biosécurité, pathogène, bovins, faune sauvage















PLAN DE L'ARTICLE

LA BIOSÉCURITÉ EN ÉLEVAGE “OUVERT” : LES CONCEPTS DE BIOSÉCURITÉ EXTERNE ET DE BIOSÉCURITÉ INTERNE EN ÉLEVAGE DE BOVINS

MAÎTRISER LES RISQUES D’INTRODUCTION : LA BIOSÉCURITÉ EXTERNE EN ÉLEVAGE OUVERT

Les contacts avec des animaux d’autres élevages

Les contacts indirects

Les visiteurs

Les contacts avec la faune sauvage

L’introduction par des insectes vecteurs

MAÎTRISER LA DIFFUSION : LA BIOSÉCURITÉ INTERNE EN ÉLEVAGE OUVERT

La biosécurité interne générale

La biosécurité interne spécifique

MAÎTRISER LE RISQUE ZOONOTIQUE : LA BIO-PRÉVENTION OU LA BIOSÉCURITÉ VIS-À-VIS DES ZOONOSES

La bio-prévention générale

La bio-prévention particulière
Encadré 1 - Tuberculose : les mesures de limitation des contacts au pâturage

LA BIOSÉCURITÉ VIS-À-VIS DE LA FAUNE SAUVAGE

Les mesures de limitation de contacts dans les bâtiments

Mises en œuvre de mesures de biosécurité vis-à-vis de la faune sauvage et efficacité :

Expérimentation en Côte d’Or : évaluation de mesures de biosécurité visant à limiter la fréquentation des pâtures par la faune sauvage sensible à la tuberculose bovine
Encadré 2 - Les expérimentations menées en Angleterre et en Espagne

CONCLUSION

Trois photos illustrent cet article


Parcours
Dufour
Barbara Dufour, Docteur vétérinaire, PhD,
est professeur d’épidémiologie et de maladies
réglementées à l’École Nationale vétérinaire d’Alfort
et est responsable d’une Unité de recherche
en épidémiologie de maladies infectieuses, Unité rattachée
par contrat au laboratoire de santé animale de l’Anses.


1980 : Diplômée de l’ENVA
1981 : Diplôme de Docteur Vétérinaire (Université de Paris XII Val-de Marne)
Diplôme de bactériologie systématique (Institut Pasteur de Paris)
1982 : Diplôme d’études supérieures en épidémiologie (Institut Pasteur de Paris)
Diplôme de virologie systématique (Institut Pasteur de Paris)
1997 : Thèse d’Université en épidémiologie (Université de Paris XII Val-de-Marne)
2001 : Diplôme d’Habilitation à Diriger des Recherches (Université de Paris XII Val-de-Marne)
1980-82 : Vétérinaire praticien en activité rurale
1982-92 : Epidémiologiste conseil à la Fédération nationale des groupements de défense sanitaire du bétail
Depuis 2004 : Enseignant chercheur dans l’unité des maladies contagieuses (maladies contagieuses, épidémiologie, zoonoses et réglementation sanitaire) à l’Ecole Nationale vétérinaire d’Alfort.
Depuis 2009 : Professeur de maladies contagieuses épidémiologie, zoonoses et réglementation sanitaire



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DOSSIER : La biosécurité en élevage
résumé et plan de l'article

La biosécurité vue par les éleveurs

de bovins et leurs vétérinaires





Béatrice Mounaix
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Pour améliorer la mise en œuvre des principes de biosécurité dans les élevages de bovins, il convient de tenir compte de la diversité des représentations des éleveurs, de leurs freins et motivations.

Les enquêtes réalisées auprès de 44 éleveurs de bovins lait et/ou viande et de 127 vétérinaires confirment une perception plutôt négative et un usage rare du mot « biosécurité » en élevage de bovins.

La perception des risques sanitaires par les éleveurs est bonne, notamment en matière de biosécurité externe. Ils déclarent être motivés à améliorer la biosécurité en élevage de bovins si cela conduit à réduire les frais vétérinaires.
Les freins à la mise en œuvre des pratiques de sécurité sanitaire sont d’ordre surtout organisationnel.




La meilleure sensibilisation des éleveurs pour changer leurs perceptions de la biosécurité est un des leviers de progrès important exprimé dans l’enquête, par les éleveurs et par les vétérinaires. Une démarche innovante est en cours de test avec des groupes d’éleveurs de bovins allaitants pour développer des outils pour sensibiliser les éleveurs de bovins à la meilleure maitrise des risques sanitaires, et améliorer leurs pratiques.


Disciplines : Zootechnie, Hygiène et sanitaire

Mots clés : Bovin, biosécurité, santé, représentations des éleveurs, enquête

















PLAN DE L'ARTICLE

DES ENQUÊTES POUR COMPRENDRE

UN PREMIER CONSTAT : LA BIOSÉCURITÉ EST UN CONCEPT À EXPLICITER
Figure 1 - Des enquêtes auprès de 44 éleveurs et de 127 vétérinaires
Figure 2 - Qu’est-ce que la biosécurité pour les éleveurs de bovins ?


À l’international

Une représentation à faire évoluer
Figure 3 - Les mesures de biosécurité les plus important

Les pratiques de biosécurité interne

Encadré : Un plan de biosécurité
Encadré : Définir la biosécurité
Figure 4 - Les motivations exprimées par les éleveurs enquêtés
Figure 5 - Les freins exprimés par les éleveurs enquêtés


EN ÉLEVAGE DE BOVINS, DES FREINS LIÉS SURTOUT AUX CONDITIONS DE TRAVAIL

CONCLUSION : COMMENT INNOVER AVEC LES ÉLEVEURS ?

Une photo illustre cet article


Parcours
Mounaix
Béatrice Mounaix est responsable de projet à l’Institut
de l’Elevage, au Service santé et bien-être des ruminants, qualité des produits laitiers.


1989-92 : Doctorat de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Rennes
Depuis 2006 : Responsable de projet à l’Institut de l’Elevage, en charge notamment des questions relatives à la protection animale durant le transport (conduite de projets).



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DOSSIER : La biosécurité en élevage
résumé et plan de l'article

La biosécurité des très grands élevages

laitiers dans un environnement

sanitaire à risque :

retour d’expérience en Afrique

et Moyen-Orient





François Gary, Mathilde Clauss
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La biosécurité des grandes fermes laitières est un enjeu important, surtout dans des pays où les grandes épizooties circulent.

La préparation du plan de biosécurité peut s’appuyer sur l’analyse des risques pour prioriser les maladies pouvant potentiellement introduites et sur la méthode HACCP pour déterminer les mesures les plus adaptées.

L’article passe en revue les principales mesures à mettre en place :

- d’abord, les mesures de biosécurité externe pour éviter l’introduction de pathogènes dans la ferme et pour protéger le cheptel avec un plan de vaccination rigoureux ;


- ensuite, les mesures de biosécurité interne, pour limiter la dissémination des pathogènes à l’intérieur de la ferme ;

- et enfin, un plan de gestion de crise sanitaire en cas d’émergence d’une épizootie à l’intérieur ou l’extérieur de la ferme.

Disciplines : Zootechnie, Hygiène et sanitaire

Mots-clés : Biosécurité, zootechnie, grands élevages laitiers, bovins














PLAN DE L'ARTICLE

BASER LA BIOSÉCURITÉ SUR UNE ANALYSE DES RISQUES

Des élevages exposés aux grandes épizooties

Tableau 1 - Des exemples d’élevages laitiers de très grandes tailles
Tableau 2 - Situation épidémiologique de trois pays de la Péninsule Arabique pour quelques maladies contagieuses bovines


Une analyse des risques régulièrement actualisée

LA BIOSÉCURITÉ EXTERNE :
CONTRÔLER TOUTES LES SOURCES POTENTIELLES D’INTRODUCTION


Les introductions sont limitées aux importations en provenance de quelques pays

Tableau 3 - Étapes de l’HACCP appliquée à la définition d’un plan de biosécurité

Un plan de vaccination rigoureux
Figure 1 - Schéma des flux dans un élevage laitier de grande taille

Les autres animaux

Le risque humain

Le risque véhicule et intrants

LA BIOSÉCURITÉ INTERNE : PRÉVENIR LA PROPAGATION DES MALADIES DANS L’ÉLEVAGE

Un prétroupeau isolé des adultes

Le contrôle des risques autour du part

Un allotement des adultes et la gestion de la traite

Encadré en pratique

La gestion de l’infirmerie

La gestion des déchets et des effluents

LA PRÉVENTION ET LA GESTION DE CRISE

CONCLUSION

Deux photos illustrent cet article


Parcours
Gary
François GARY est Docteur vétérinaire (ENVT),
Directeur-Associé chez Phylum.
Dans le cadre de son activité de conseil,
il apporte un appui au management de très grandes
fermes laitières en Afrique du Nord.
Par ailleurs, il anime le groupe de travail de l’ISO sur la normalisation
du bien-être animal des animaux destinés à la filière alimentaire.
Il collabore avec l’OIE et la FAO sur le renforcement des services vétérinaires.


1985 : Diplômé de l’École vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1988 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1985-86 : Chargé de mission auprès de la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques
1987-90 : Enseignant chercheur en pathologie de la reproduction à l’ENVT
Depuis 1990 : Associé chez Phylum.



Parcours
Clauss
Mathilde Clauss, est docteur vétérinaire (ENV Lyon).
Consultante depuis 2010 au sein de Phylum,
société de conseil en stratégie, organisation
et management de la qualité pour les filières
agroalimentaires, Mathilde Clauss est régulièrement
amenée à travailler dans des pays en voie de développement
(Afrique, Asie centrale) sur les programmes de coopération internationale, ou les programmes nationaux de contrôle
des maladies ou auprès d’entreprises privées, notamment
les grandes fermes laitières, souhaitant renforcer leur capacité
à gérer le risque "santé animale".


2009 : Diplômée de l’École vétérinaire de Lyon (ENVL).
2010 : Doctorat vétérinaire
2009 : Mission au fonds mondial de l’OIE (organisation mondiale de la santé animal)
Depuis 2010 : Consultante chez Phylum



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PORCS - VOLAILLES
résumé et plan de l'article

La biosécurité en élevage porcin

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Arlette Laval, Dominique Dréau


En élevage porcin, la biosécurité est essentielle pour préserver et pour améliorer la santé des animaux tout en optimisant les performances technico-économiques.

La biosécurité externe s’attache en priorité au contrôle des animaux introduits dans le troupeau, sans oublier la semence pour l’insémination artificielle, en exigeant des garanties de la part des fournisseurs et en accueillant les nouveaux arrivants en dans une quarantaine bien conçue et bien gérée. Elle concerne aussi les conditions de transport, de stockage et d’enlèvement des cadavres, l’eau et les aliments, les visiteurs, les vecteurs animés, le risque de transmission aérienne et le lisier.




La biosécurité interne s’appuie sur une conduite en bande permettant de strictement respecter la marche en avant, mais aussi à la conception de l’élevage et à la gestion des différents secteurs : maternité, post-sevrage, engraissement ainsi qu’aux modalités de nettoyage et désinfection.

Disciplines : Hygiène et sanitaire, maladies infectieuses, maladies contagieuses

Mots-clés : biosécurité, contrôle, quarantaine, Hygiène, élevage porcin, porcs.
















PLAN DE L'ARTICLE

BIOSÉCURITÉ EXTERNE

Le contrôle des animaux et de la semence

La quarantaine

Les conditions de transport

Les cadavres

L’eau et les aliments

Les accès à l’élevage

Vecteurs animés : animaux sauvages, oiseaux, animaux domestiques et insectes

Transmission aérienne
Figure 1 - Organisation de l’élevage en vue de la protection sanitaire

Le lisier

Figure 2 - Exemple de réaménagement du circuit des cochettes pour éviter leur contamination à l’arrivée dans l’élevage

BIOSÉCURITÉ INTERNE

Conduite en bandes

La conception de l’élevage

La maternité

Le post-sevrage et l’engraissement

Nettoyage et désinfection
Tableau - Surface minimale prévues dans la réglementation sur la protection animale

CONCLUSION

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PORCS - VOLAILLES
résumé et plan de l'article

L’observance de la biosécurité

en élevage avicole

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Mattias Delpont, Manon Racicot, Mathilde Paul, Jean-Luc Guérin, Jean-Pierre Vaillancourt


La prévention des maladies et le maintien de l’observance prennent une place de plus en plus importante dans le travail des vétérinaires praticiens. L’évaluation des pratiques de biosécurité met en évidence des failles liées à des comportements volontaires ou involontaires de la part des éleveurs, des employés et des intervenants en élevage, en particulier pour les sas sanitaires.

Les obstacles à la biosécurité sont souvent liés à un défaut de perception risque et du bénéfice apporté par la prévention. C’est d’autant plus important quand les mesures de contrôle sont perçues comme trop contraignantes en termes de temps et d’argent.

La connaissance des maladies et de leurs modes de transmission est indispensable pour améliorer les pratiques de biosécurité mais n’est pas forcément suffisante.




Les traits de personnalité des employés et des éleveurs ont aussi un effet sur l’observance.

Le praticien vétérinaire est une source privilégiée de connaissances sur la biosécurité. Il joue un rôle central dans l’adaptation des mesures de biosécurité spécifiques aux caractéristiques de chacune des fermes.

Dans ce contexte, l’observance des mesures de biosécurité est améliorée lorsqu’elles s’intègrent aux pratiques quotidiennes d’élevage. L’efficacité de son intervention repose par ailleurs sur sa capacité à respecter lui-même les conseils qu’il prodigue.

Disciplines : Zootechnie, Epidémiologie

Mots-clés : biosécurité, observance, comportement, sas, intention, traits de personnalité, connaissances, perception, infection.













PLAN DE L'ARTICLE

DES MARGES SIGNIFICATIVES DE PROGRÈS EN MATIÈRE D’OBSERVANCE

Figure - Erreurs de biosécurité les plus fréquentes dans le sas d'un bâtiment d'élevage de volailles (symbolisées par les flèches rouges)

PRENDRE EN COMPTE LA PERCEPTION DU RISQUE ET L’EXPÉRIENCE DE L’ÉLEVEUR

UN NOUVEAU TYPE DE LEADERSHIP POUR LE VÉTÉRINAIRE

CONCLUSION

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Parcours
Delpont
Mattias Delpont est Docteur vétérinaire (ENVT),
résident de l'European College of Poultry Veterinary
Science (ECPVS)

Mattias Delpont est en thèse de recherche à l'École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) au sein de l'équipe d'Épidémiologie de l'Unité Mixte de Recherches INRA/ENVT Interactions Hôtes-Agents Pathogènes (IHAP).


2013 : Diplômé de l'École vétérinaire de Toulouse (ENVT)
2013-2016 : Chargé de consultations à la clinique aviaire de l'ENVT
2017-2018 : Ingénieur de recherche à l'ENVT dans le cadre de la Chaire de Biosécurité Aviaire
2018 : Doctorant sur le thème de la biosécurité dans les élevages avicoles à l'ENVT

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résumé et plan de l'article
Cas pratiques de nutrition


Ration à base de foins

pour chèvres laitières


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Francis Enjalbert


Des rations sèches à base de foin sont fréquemment utilisées en production caprine, en particulier lorsque les objectifs de production ne sont pas trop élevés.

Une attention particulière doit être apportée à la gestion de l’hétérogénéité des lots, et des corrections peuvent être nécessaires si le comportement de tri est important.



Disciplines : Nutrition

Mots-clés : Chèvres laitières, foin, ration sèche












PLAN DE L'ARTICLE

PRÉSENTATION DE L'ÉLEVAGE ET DES ALIMENTS

RATION DES CHÈVRES EN LACTATION ATTENTION AU TRI

Tableau 1 - Composition chimique et valeur alimentaire des foins par kg de matière sèche
Tableau 2 - Ration : ingestion par chèvre et par jour

MODALITÉS ET PRÉCAUTIONS DE DISTRIBUTION : NE PAS NÉGLIGER LA COMPÉTITION ENTRE ANIMAUX EN COURS DE LA DISTRIBUTION

CONCLUSION : TENIR COMPTE DE L'HÉTÉROGÉNÉITÉ DES LOTS

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Parcours
auteur
Francis Enjalbert est docteur vétérinaire, PhD,
Diplomate de l’European College of Veterinary
and Comparative Nutrition (ECVCN).
Il est professeur de Nutrition et alimentation animales
à l’Institut national polytechnique de Toulouse - École nationale vétérinaire de Toulouse (INPT-ENVT)


1980 : Diplômé de l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT)
1981 : Doctorat vétérinaire, Université de Toulouse
1985 : Agrégé des écoles nationales vétérinaires en Alimentation animale
1994 : Doctorat de l’Institut national polytechnique de Toulouse, spécialité Productions animales et Qualité des denrées.
Depuis 1982 : Maître-assistant, Maître de Conférences, puis Professeur à l’ENVT
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résumé et plan de l'article
Étude de cas


L’urolithiase du taurillon JB :

une affection sous-estimée ?


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Marc Peterschmitt


L’étiologie de l’urolithiase obstructive est connue pour être de nature phosphato-ammoniaco-magnésienne chez le ruminant mâle. Cette affection est devenue rare depuis le suivi plus professionnel de l’équilibre minéral des rations de taurillons. L’auteur rapporte dans cet article l’expérience d’un syndrome pseudo-épidémique d’urolithiases obstructives, sur plusieurs ateliers alsaciens de jeunes bovins à l’engraissement.

L’étude de ces cas permet de rappeler les fondamentaux cliniques et lésionnels de cette affection. Les perspectives thérapeutiques de survie des animaux ont été, dans ces cas, systématiquement nulles, dans la mesure où l’appel du propriétaire est intervenu trop tardivement par rapport à l’évolution de la maladie.

Dans ce cadre, l’observation des vessies à l’abattoir pour les taurillons issus des mêmes élevages a été particulièrement informative, notamment sur le caractère subclinique de cette maladie pour les animaux abattus n’ayant pas présenté de symptomatologie occlusive de leur vivant.

C’est surtout la nature biochimique des calculs qui a permis de recentrer l’attention sur l’origine de cette maladie. Si des struvites étaient effectivement présents dans certains échantillons, ce sont surtout des "faux-calculs" qui ont été diagnostiqués, constitués de calcite, vatélite, silice, quartz ou microcline. Si les calculs de nature siliceuse ont déjà été décrits sur des ruminants en pâture, cette nature d’urolithiase en engraissement n’a jamais été la première cause suspectée, bien qu’elle soit la plus concluante dans l’explication du syndrome alsacien de 2014.




La réflexion a donc été recentrée sur les origines possibles de terre dans les rations distribuées aux taurillons. Si la propreté des betteraves, consécutive à une météorologie pluvieuse lors de la récolte, constituait un dénominateur commun pour plusieurs élevages, d’autres sources de terre ont pu être identifiées, notamment l’ensablement des forages, la coupe des fourrages trop basse, l’usure des silos et la propreté des silos, des cours de ferme et du matériel agricole lors des chantiers d’ensilage.

Cette expérience est également une opportunité pour rappeler les fondamentaux sur la maîtrise de l’abreuvement en qualité, et en quantité, qui dépend directement des abreuvoirs utilisés et de leur entretien. Le non respect des critères nutritionnels n’a pas été discriminant pour ce cas clinique.


Disciplines : Uronéphrologie, médecine interne, nutrition, zootechnie, thérapeutique

Mots-clés : Struvite, faux calculs, occlusion urinaire, dysrurie, uropéritoine, taurillon, ration d’engraissement, pulpes, insolubles chlorhydriques, abreuvement, taurillons, bovins




























PLAN DE L'ARTICLE

L’ÉLEVAGE N°1

Commémoratifs et examen clinique

Traitement proposé et suivi de cas

Tableau lésionnel

CAS N°2 DU MÊME ÉLEVAGE

HYPOTHÈSES ET CONDUITES DIAGNOSTIQUES
Tableau 1 - Caractéristiques anamnestiques des 8 cas cliniques étudiés

LES CAS SUIVANTS

Six nouveaux élevages atteints

Encadré 1 - Les examens complémentaires

Clinique
Encadré 2 - Les mesures préventives

Lésions

Diagnostic

Un autre cas sur un Charolais 18 mois plus tard

TRAITEMENT ET ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
Encadré 3 - Compléments d’informations sur l’analyse des rations

DISCUSSION

Difficulté du diagnostic clinique des causes favorisantes et déterminantes

Le facteur race

Un suivi abattoir instauré

Figure 1 - Évolution des taux de cystites (C), de sable (S) et de lithiases (L) en corrélation avec le GMQ sur la durée du suivi (sur 153 taurillons)

Difficulté du diagnostic épidémiologique

Le facteur alimentaire

Le facteur abreuvement
Le facteur météorologie

Intérêt des observations à l’abattoir
Tableau 2 - Les lésions observés à l’autopsie ou à l’abattoir
Figure 3 - Incidence et évolution des lésions sur la durée du suivi (sur 153 taurillons)
Tableau 3 - Caractéristiques de l’alimentation et de l’abreuvement des sept élevages concernés


CONCLUSION

Onze photos illustrent cet article


Parcours
Peterschmitt
Marc Peterschmitt est docteur vétérinaire


2003-2008 : études vétérinaires à l’école de Lyon
2009-2010 : chef de service en Hygiène et Sécurité
Alimentaire à la DDPP de Meurthe-et-Moselle
2010-2017 : salarié de la structure Atlantic Vétérinaires à Brumath (Bas Rhin). Responsable du suivi des éleveurs de la coopérative COPVIAL
2017 à aujourd'hui : salarié de la structure Fili@Vet à Sélestat (Bas Rhin). Responsable du suivi des éleveurs de la coopérative COMPTOIR AGRICOLE


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résumé et plan de l'article
Enjeux économiques


La filière caprine, une position

de leader à préserver


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Nicole Bossis


Cet article propose de fournir une vision synthétique des principales caractéristiques de la filière caprine française et de ses enjeux actuels et à venir.

Le cheptel caprin français se caractérise par son orientation laitière marquée. La France vient en tête au niveau de l’Union Européenne en ce qui concerne la quantité de lait produite et réalise en 2017, avec 595 millions de litres de lait de chèvre, plus de 26 % du volume produit, qu’il soit collecté, transformé à la ferme ou autoconsommé. Le lait de chèvre est essentiellement transformé en fromage, les autres débouchés (lait UHT, yaourts et produits ultra frais) restant anecdotiques bien qu’ils connaissent une forte croissance ces dernières années.

Le nombre d’exploitations françaises pour lesquelles l’activité caprine représente une part significative du revenu est estimé à un peu plus de 5000 élevages et environ 10 000 éleveurs qui détiennent près de 800 000 chèvres. Si les exploitations caprines se distinguent d’abord par le mode de valorisation de leur lait : livraison du lait ou transformation à la ferme, elles sont aussi diverses par leur niveau de spécialisation, leur système fourrager et alimentaire, leur dimension, ...




Entre 2009 et 2012, la filière laitière caprine française a connu une crise économique majeure liée à une trop forte croissance des approvisionnements en lait de chèvre matière première face à des débouchés en repli. Aujourd’hui, la filière caprine française est en situation de résilience. Mais malgré des signaux économiques au vert, la collecte peine à repartir et l’année 2017 a été marquée par l’envolée des importations de lait de chèvre et de caillé congelé qui ont atteint un niveau record.

Le pilotage de la ressource laitière reste une priorité pour ne pas bouleverser tous les équilibres du marché intérieur et maintenir la bonne santé économique de la filière.

Dans son plan de filière rédigé dans le cadre des États Généraux de l’alimentation, l’ANICAP, interprofession caprine s’engage en particulier à mettre en place des actions visant à démontrer l’attractivité du métier d’éleveur de chèvres et à répondre aux enjeux sociétaux (environnement, bien-être animal, ...).

Disciplines : Economie

Mots-clés : Filière, production, lait, fromage, exploitations, valorisation, interprofession, élevage caprin, chèvres.














PLAN DE L'ARTICLE

LA FRANCE, LEADER DE L’EUROPE LAITIÈRE CAPRINE
Figure 1 - Production et collecte de lait de chèvre chez les principaux producteurs européens en 2017
Figure 2 - Les Fromages de chèvres commercialisés sous appellation d’origine protégée en 2016
Figure 3 - La production laitière caprine en 2017 (million de litres)

Encadré chiffres

LA PRODUCTION CAPRINE FRANÇAISE, UNE GRANDE DIVERSITÉ DE SYSTÈMES DE PRODUCTION

Livraison aux laiteries ou fabrication à la ferme

Spécialisation sur cette production ou productions mixtes

Les systèmes fourragers

UNE FILIÈRE AUJOURD’HUI EN RÉSILIENCE
Encadré 1 - Lait de France
Figure 4 - Approvisionnement des opérateurs en lait de chèvre


AU DÉFI DE L’ÉQUILIBRE EN 2018

UNE FILIÈRE EN RESTRUCTURATION ET UN DÉFICIT D’ATTRACTIVITÉ

RÉPONDRE AUX ENJEUX SOCIÉTAUX

CONCLUSION

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Sauter N°40, Vol 10, 2018

N°40, Vol 10, 2018

Sauter sommaire

sommaire



Test clinique - Suspicion de dilatation de caillette et bilirubinurie chez une vache Blonde d'Aquitaine
Guillaume Belbis, Sarah El Bay Yves Millemann, Vincent Plassard, Bérangère Ravary-Plumioën

Éditorial - François Schelcher


ACTUALITÉS EN PERSPECTIVE

- Chronique - La Peste Porcine Africaine franchit le Rhin et se joue des systèmes de contrôle à l’ouest et à l’est
Zénon


RUMINANTS
Dossier : La biosécurité en élevage

- Les obligations de biosécurité et de surveillance inscrites dans le nouveau réglement européen de santé animale
Étienne Bonbon

- La nécessité d’une approche régionale de la biosécurité
Jean-Pierre Vaillancourt, Manon Racicot, Mattias Delpont, Mathilde Paul, Jean-Luc Guérin, Agnes Waret-Szkuta, Guy-Pierre Martineau

- La bioexclusion en pratique
Jean-Michel Cappelier, Anne Gogny

- La biosécurité en élevage de bovins : biosécurité et bio-prévention
Barbara Dufour, Ariane Payne, Yannick Grimaud, Eric Cardinale

- La biosécurité vue par les éleveurs de bovins et leurs vétérinaires
Béatrice Mounaix

- La biosécurité des très grands élevages laitiers dans un environnement sanitaire à risque : retour d’expérience en Afrique et au Moyen-Orient
François Gary, Mathilde Clauss



VOLAILLES

- La biosécurité en élevage porcin
Arlette Laval, Dominique Dréau

- L’observance de la biosécurité en élevage avicole
Mattias Delpont, Manon Racicot, Mathilde Paul, Jean-Luc Guérin, Jean-Pierre Vaillancourt


COMPRENDRE ET AGIR

- Cas pratiques de nutrition - Ration à base de foins pour chèvres laitières
Francis Enjalbert

- Étude de cas - L’urolithiase du taurillon JB : une affection sous-estimée ?
Marc Peterschmitt

- Enjeux économiques - La filière caprine, une position de leader à préserver
Nicole Bossis


FMC Vét - formation médicale continue vétérinaire

- Revue de presse internationale - Les amibes libres de l'environnement peuvent héberger le bacille de la Paratuberculose
Synthèse rédigée par Xavier Nouvel


Test clinique - Les réponses