HORS-SÉRIE : AFFECTIONS CUTANÉES : actualités diagnostiques et thérapeutiques 3e PARTIE : LE CHIEN ET LE CHAT ÂGÉS MALADES
Les comorbidités
La prise en charge médicale
de l’arthrose de l’animal
présentant une maladie rénale
Arnaud Baldinger, Thibaut Cachon
|
|
L’arthrose est une affection du cartilage articulaire souvent secondaire à une lésion primaire chez le chien. Chez le chat, la cause est plus difficile à identifier.
Un traitement chirurgical peut être nécessaire préalablement à l’instauration d’un traitement médical, de manière à ralentir la progression de l’arthrose.
Une fois instauré, le traitement médical est multimodal et son action sur les divers aspects de l’affection arthrosique permet d’optimiser son efficacité.
Ce traitement est d’abord hygiénique et implique un contrôle du poids et de l’activité ainsi qu’une alimentation spécifique.
L’emploi d’analgésiques, les injections intra-articulaires de plasma riche en plaquettes (ou PrP) et de cellules souches sont également des modalités envisageables.
L’usage d’anti-inflammatoires (stéroïdiens ou non stéroïdiens) doit être raisonné. Chez des animaux présentant une maladie rénale, des précautions doivent cependant être prises lorsqu’il s’agit d’administrer des anti-inflammatoires.
En effet, l’action des AINS peut conduire à une diminution du flux rénal et du débit de filtration glomérulaire pouvant conduire à une atteinte rénale aiguë. Les AINS peuvent être employés en cas de réponse clinique insuffisante aux autres possibilités thérapeutiques.
Néanmoins, les doses employées doivent être contrôlées et utilisées pour des durées limitées associées à la réalisation d’examens biochimiques et urinaires. Une classe thérapeutique émergente (les piprants) permet l’antagonisation d’un récepteur spécifique aux prostaglandines (EP4) et agit directement sur le médiateur de la douleur et de l’inflammation. Grâce à son action spécifique, les effets secondaires sont minimes. Des procédures chirurgicales de “sauvetage” sont possibles en dernier recours pour assurer un confort à l’animal (prothèse, arthrodèse).
Disciplines : Locomoteur, uronéphrologie, médecine interne, nutrition
Mots clés : arthrose, cartilage, articulation, traitement, hygiène, analgésiques, anti-inflammatoires, maladie, chien, chat
COMMENT TRAITER L’ARTHROSE D’UN ANIMAL ATTEINT D’UNE MALADIE RÉNALE
Fréquence de ces deux affections simultanées
La problématique des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Figure 1- Site d’action du grapiprant comparativement au site d’action des corticostéroïdes et des AINS inhibiteurs de COX
RENFORCER LES MESURES HYGIÉNIQUES ?
Le contrôle du poids
Adapter l’activité
Alimentation
Physiothérapie et acupuncture
COMMENT ADAPTER LE TRAITEMENT ANALGÉSIQUE ?
Les substances analgésiques
Tableau 1 - Substances analgésiques disponibles
Les injections intra-articulaires
L’injection intra-articulaire de plasma riche en plaquettes (PrP)
L’injection de cellules souches
L’injection d’acide hyaluronique
Les anti-inflammatoires stéroïdiens (AIS)
UN USAGE RAISONNÉ ET RAISONNABLE DES AINS :
LES ANTI-INFLAMMATOIRES, UNE CONTRE-INDICATION RELATIVE ?
Les AINS, une contre-indication relative ?
Les précautions d’emploi des AINS chez les animaux atteints d’une maladie rénale
Quel AINS choisir ?
UNE NOUVELLE CLASSE THÉRAPEUTIQUE : LES PIPRANTS
Le grapiprant : antagoniste compétitif des récepteurs EP4
CONCLUSION
Arnaud Baldinger est docteur vétérinaire
(Liège 2015), actuellement résident
du Collège Européen de Chirurgie (ECVS)
2010-2015 : Études vétérinaire à l’université de Liège
2015-2016 : Internat de perfectionnement en sciences appliquées vétérinaire (IPSAV) à la faculté de Médecine Vétérinaire de Saint-Hyacinthe (Québec)
2016-2017 : Assistanat en chirurgie des animaux de compagnie au Centre Vétérinaire DMV à Montréal
2017-2019 : Résidence en chirurgie des animaux de compagnie (ECVS) à VetAgro Sup Campus Vétérinaire de Lyon